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Devendra Banhart

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Devendra Banhart Empty Devendra Banhart

Message par Invité Sam Nov 14 2009, 09:29

j'adore ce mec !!! 10 10 10
sur scene ou en galette c'est de la bombe pour les amoureux de indipopfolkpsy us
grattegratte pensais avoir deja mis un truc sur lui...ma povre tete ne doit poa encore etre tres reveille Wink
alors pour la sortie de son 6eme excelent et dernier alboom, un nouveau rappel du gazier

http://devendrabanhart.com/
http://www.myspace.com/devendrabanhart
http://www.deezer.com/fr/music/devendra-banhart

octobre 27th, 2009 | Published in MUSIQUE/MUSIC


Devendra Banhart
What Will We Be
(Reprise, Warner), sortie le 26 Octobre

Quelque chose a changé dans le monde de Devendra Banhart. Rompant avec l’approche chorale qui faisait le terreau de ses albums depuis Nino Rojo, il ne représente plus que lui-même. Ici chante sa psyché, dénudée.
Au début, en 2002, Devendra Banhart enregistrait seul des comptines surréalistes qu’il envoyait sur les répondeurs téléphoniques de ses amis. Sur scène, accompagné de sa guitare, il adoptait à la façon d’un jeune Bowie, des attitudes outrées. Avec Andy Cabic et Noah Georgeson, il se plonge ensuite dans l’écriture d’une fresque colorée, mixant l’americana chère à Cabic au tropicalisme, étape qui marquera son succès. Aujourd’hui, s’il délaisse les divers costumes endossés tout au long de sa (jeune) carrière, ce n’est pas pour revenir à cette première sorte de narration, mais pour s’exprimer de façon plus simple et, de notre avis, plus personnelle ; l’échappée belle avec Megapuss ayant certainement beaucoup participé à ce renouveau.

Remettant ce nouvel album entre les mains du jeune producteur Paul Butler (The Bees), il enregistre dans une maison isolée de la région de San Francisco, travaille en équipe réduite, et fait de son interprétation vocale le pivot de l’album. Parce qu’il chante, oh oui ; comme jamais auparavant. Sa voix, qui est pour la première fois l’objet d’un travail quotidien avant d’enregistrer, révèle une force, mille nuances et une vulnérabilité étonnantes.

What Will We Be se tient autour d’une production claire et précise, resserrée et tendue ; et reprend tous les genres chers à Banhart avec une humilité déconcertante. Inimitable sens du groove débraillé et petit air calypso roulent ensemble ; quiétude et rayons de soleil jouent de concert sur Can’t Help qui ouvre l’album. Angelika crée la première surprise avec ce truc qui reviendra plusieurs fois sur le disque : proposer plusieurs chansons dans une seule, un côté schizophrène complètement assumé et libérateur. Ici la douce ballade se transforme d’un coup en torride carnaval. Même intention sur le facétieux Chin Chin And Muck Muck, un titre de 5 minutes qui balance sans choisir entre le club de jazz et la ballade farceuse emmenée par des percussions et des choeurs, en passant par un petit air façon comédie musicale.

Rupture de la bulle lumineuse que forment les premiers titres avec le duo de chansons : First Song For B/Last Song For B : le premier tout en piano lancinant, le deuxième en guitare délicate. Avec ces deux-là, Devendra Banhart ouvre une veine troublante, et se découvre. Sa voix laisse apparaître les ombres noires et les jours d’un amour chaotique, puis l’idée que ce sentiment survit, ailleurs. Les oiseaux nocturnes de la forêt environnante font écho à sa voix pour ces titres d’une beauté crue et sombre, enregistrés en plein air.
Nouvelle rupture musicale électrifiée avec 16th and Valencia, Roxy Music où, effectivement, le glam rock de Roxy Music s’entrechoque avec la brûlure des Nerds, pour se déverser dans Rats, un tunnel de guitares et de batterie vivantes, toutes Led Zeppelinienne. Maria Leonza vient ensuite, titre dense et nuageux où l’hymne pastoral hypnotique le dispute tendrement à cette samba : Who do you love ? The lover you can’t forget… Who do you love ? Or the lover you haven’t yet…
Avec Brindo, revient la figure tutélaire de son panthéon : Caetano Veloso. Et ce titre est tout simplement exquis, gracile ; un air de rien qui transforme tout autour de soi pour muer insensiblement vers une note plus profonde. Walillamdzi est un baume vaporeux, tandis que Foolin’, le reggae tropical, conclut.


À 28 ans, après six albums, Devendra Banhart surprend. Bien plus impressionnant que ses précédents coups d’éclats, cet album dit la confiance acquise, l’assurance qu’on peut être multiple et entier, et donne à entendre la personnalité râpeuse, fêlée et passionnante de son auteur, sans détours.