aqueeeeeeeeeee j'veux reviendre en france
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aqueeeeeeeeeee j'veux reviendre en france
et
liberation du jour
Economie
Après le débat soulevé en France et en Suisse par l'exil de Johnny à Gstaad, le gouvernement helvétique réfléchit à une réforme du forfait fiscal.
Berne veut faire payer double les étrangers aisés
Johnny Hallyday et Sarkozy, en septembre. REUTERS
Par Nathalie BENSAHEL
QUOTIDIEN : mardi 16 janvier 2007
57 réactions
La polémique déclenchée par Arnaud Montebourg dans nos colonnes ( Libération du 2 janvier) après l'annonce de l'exil fiscal en Suisse de Johnny Hallyday résonne dans la confédération helvétique plus fort encore qu'en France. L' «incivilité» du premier rockeur français, dénoncée par le député PS de Saône-et-Loire, mais aussi ses attaques contre le fisc helvétique «la Suisse procède à un véritable pillage économique de ses voisins», a-t-il dit ce week-end ont fait réagir les autorités helvètes plus rapidement que nos responsables nationaux. Après des dizaines d'années d'une générosité fiscale hors norme à l'égard des résidents étrangers, les cantons suisses envisagent de doubler le montant du fameux «forfait fiscal», un dispositif d'imposition minimaliste, pour ne pas dire laxiste, dont bénéficient 3 600 grandes fortunes étrangères.
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Trinquer
Autonomie. A vue de nez, on se dit que l'affaire Hallyday, qui a défrayé la chronique en Suisse et y a ravivé le débat gauche-droite sur l'harmonisation de la fiscalité cantonale, a produit ses effets plus rapidement que prévu. Mais gare à la méprise. En l'espèce, la Suisse ne se renie pas. Loin de là. Si elle est acceptée par les 26 cantons de la confédération helvétique, cette proposition de doublement du «forfait fiscal» ne s'imposera pas juridiquement, les cantons bénéficiant d'une très large autonomie en la matière. Et, même doublée, la mesure relève du symbole : actuellement, le forfait fiscal en général entre 100 000 et 300 000 francs suisses (de 62 000 à 186 000 euros) par contribuable concerné passerait de 200 à 600 000 francs suisses. Enormément d'argent pour le Français moyen, bien peu pour ceux qui choisissent la Suisse.
Car, doublement ou pas du forfait fiscal, la polémique reste entière. Comment éviter l'évasion fiscale et l'installation en Suisse des Français fortunés, pas seulement celle des «people» du show-biz ou du sport, mais aussi de tous les cadres supérieurs de grandes entreprises ou les professions libérales qui gagnent très très bien leur vie ?
Blocus. En d'autres temps, lointains, le général de Gaulle avait engagé les grands moyens pour que les fortunes françaises ne se précipitent pas à Monaco, devenu paradis fiscal. C'était en 1963 et le Général avait décrété le blocus fiscal de la principauté. Au terme d'une campagne de pression intense, avec gardes aux frontières et surveillance soutenue, le grand Charles avait fini par obtenir une convention fiscale afin que les Français monégasques paient leurs impôts en fonction des barèmes français. Depuis, la règle n'a pas changé.
Faut-il alors décréter le blocus fiscal de la Suisse ? Un peu exagéré. Arnaud Montebourg ne va d'ailleurs pas jusque-là : aux internautes de Libération (lire page suivante), il a expliqué que Berne doit négocier une harmonisation fiscale avec les autres pays européens. «Le forfait fiscal se fait sur le dos des contribuables suisses qui ne bénéficient de tels avantages», a-t-il insisté aussi dans l'hebdomadaire suisse le Matin dimanche. De fait, les Suisses n'ont pas droit au forfait fiscal. Seuls les étrangers, devenus résidents, peuvent y prétendre à plusieurs conditions : ne pas travailler en Suisse, afficher un montant de fortune supérieur à 2 millions d'euros et séjourner dans le pays au minimum 180 jours dans l'année.
Manoir. Ce forfait se traite avec les cantons sur une base variable. Le fondement de la négociation la plus classique (mais pas forcément la seule) est souvent un multiple du coût du loyer du logement occupé (deux fois le loyer annuel). Si le résident étranger est propriétaire d'un chalet agréable à Zermatt ou Saint-Moritz, d'un manoir vitré tout simple face au lac Léman ou tout simplement d'un petit appartement à Genève, le forfait peut être équivalent à cinq fois sa valeur locative estimée. L'autonomie des 26 cantons de la confédération complique aussi la donne. Chacun ayant la possibilité de définir le montant de ce minimum fiscal et négocier au cas par cas. Du coup, pour attirer les très grosses fortunes, certains cantons se montrent particulièrement arrangeants. Y compris sur la définition des valeurs locatives des biens des propriétaires. Au palmarès de la facilité, les cantons de Zoug, de Schwitz et de Vaud sont les plus accueillants.
Au total, la Suisse accueille des ressortissants de tous les pays, et notamment des Français dotés de fortunes, construites à partir de revenus qu'ils ont accumulés en travaillant en France et sur lesquels ils paient un impôt ridicule. Une fraude fiscale officialisée par la convention fiscale franco-helvétique et qui permet à ces résidents d'utiliser ces fonds placés en Suisse pour acheter en France des biens sur lesquels, là encore, ils échappent à l'impôt en passant par des sociétés fiduciaires suisses.
La semaine dernière, Doris Leuthard, la ministre de l'Economie suisse, s'est indignée, après l'affaire Johnny, que les étrangers bénéficient de traitements dont les Suisses sont exclus. La gauche helvétique réclame que les «forfaits fiscaux» participent davantage à la vie économique du pays, la droite demande, elle, qu'on fiche la paix aux riches qui viennent chercher en Suisse une tranquillité absolue, un secret bancaire à toute épreuve, et qui remplissent les banques locales de milliards de dollars.
liberation du jour
Economie
Après le débat soulevé en France et en Suisse par l'exil de Johnny à Gstaad, le gouvernement helvétique réfléchit à une réforme du forfait fiscal.
Berne veut faire payer double les étrangers aisés
Johnny Hallyday et Sarkozy, en septembre. REUTERS
Par Nathalie BENSAHEL
QUOTIDIEN : mardi 16 janvier 2007
57 réactions
La polémique déclenchée par Arnaud Montebourg dans nos colonnes ( Libération du 2 janvier) après l'annonce de l'exil fiscal en Suisse de Johnny Hallyday résonne dans la confédération helvétique plus fort encore qu'en France. L' «incivilité» du premier rockeur français, dénoncée par le député PS de Saône-et-Loire, mais aussi ses attaques contre le fisc helvétique «la Suisse procède à un véritable pillage économique de ses voisins», a-t-il dit ce week-end ont fait réagir les autorités helvètes plus rapidement que nos responsables nationaux. Après des dizaines d'années d'une générosité fiscale hors norme à l'égard des résidents étrangers, les cantons suisses envisagent de doubler le montant du fameux «forfait fiscal», un dispositif d'imposition minimaliste, pour ne pas dire laxiste, dont bénéficient 3 600 grandes fortunes étrangères.
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Autonomie. A vue de nez, on se dit que l'affaire Hallyday, qui a défrayé la chronique en Suisse et y a ravivé le débat gauche-droite sur l'harmonisation de la fiscalité cantonale, a produit ses effets plus rapidement que prévu. Mais gare à la méprise. En l'espèce, la Suisse ne se renie pas. Loin de là. Si elle est acceptée par les 26 cantons de la confédération helvétique, cette proposition de doublement du «forfait fiscal» ne s'imposera pas juridiquement, les cantons bénéficiant d'une très large autonomie en la matière. Et, même doublée, la mesure relève du symbole : actuellement, le forfait fiscal en général entre 100 000 et 300 000 francs suisses (de 62 000 à 186 000 euros) par contribuable concerné passerait de 200 à 600 000 francs suisses. Enormément d'argent pour le Français moyen, bien peu pour ceux qui choisissent la Suisse.
Car, doublement ou pas du forfait fiscal, la polémique reste entière. Comment éviter l'évasion fiscale et l'installation en Suisse des Français fortunés, pas seulement celle des «people» du show-biz ou du sport, mais aussi de tous les cadres supérieurs de grandes entreprises ou les professions libérales qui gagnent très très bien leur vie ?
Blocus. En d'autres temps, lointains, le général de Gaulle avait engagé les grands moyens pour que les fortunes françaises ne se précipitent pas à Monaco, devenu paradis fiscal. C'était en 1963 et le Général avait décrété le blocus fiscal de la principauté. Au terme d'une campagne de pression intense, avec gardes aux frontières et surveillance soutenue, le grand Charles avait fini par obtenir une convention fiscale afin que les Français monégasques paient leurs impôts en fonction des barèmes français. Depuis, la règle n'a pas changé.
Faut-il alors décréter le blocus fiscal de la Suisse ? Un peu exagéré. Arnaud Montebourg ne va d'ailleurs pas jusque-là : aux internautes de Libération (lire page suivante), il a expliqué que Berne doit négocier une harmonisation fiscale avec les autres pays européens. «Le forfait fiscal se fait sur le dos des contribuables suisses qui ne bénéficient de tels avantages», a-t-il insisté aussi dans l'hebdomadaire suisse le Matin dimanche. De fait, les Suisses n'ont pas droit au forfait fiscal. Seuls les étrangers, devenus résidents, peuvent y prétendre à plusieurs conditions : ne pas travailler en Suisse, afficher un montant de fortune supérieur à 2 millions d'euros et séjourner dans le pays au minimum 180 jours dans l'année.
Manoir. Ce forfait se traite avec les cantons sur une base variable. Le fondement de la négociation la plus classique (mais pas forcément la seule) est souvent un multiple du coût du loyer du logement occupé (deux fois le loyer annuel). Si le résident étranger est propriétaire d'un chalet agréable à Zermatt ou Saint-Moritz, d'un manoir vitré tout simple face au lac Léman ou tout simplement d'un petit appartement à Genève, le forfait peut être équivalent à cinq fois sa valeur locative estimée. L'autonomie des 26 cantons de la confédération complique aussi la donne. Chacun ayant la possibilité de définir le montant de ce minimum fiscal et négocier au cas par cas. Du coup, pour attirer les très grosses fortunes, certains cantons se montrent particulièrement arrangeants. Y compris sur la définition des valeurs locatives des biens des propriétaires. Au palmarès de la facilité, les cantons de Zoug, de Schwitz et de Vaud sont les plus accueillants.
Au total, la Suisse accueille des ressortissants de tous les pays, et notamment des Français dotés de fortunes, construites à partir de revenus qu'ils ont accumulés en travaillant en France et sur lesquels ils paient un impôt ridicule. Une fraude fiscale officialisée par la convention fiscale franco-helvétique et qui permet à ces résidents d'utiliser ces fonds placés en Suisse pour acheter en France des biens sur lesquels, là encore, ils échappent à l'impôt en passant par des sociétés fiduciaires suisses.
La semaine dernière, Doris Leuthard, la ministre de l'Economie suisse, s'est indignée, après l'affaire Johnny, que les étrangers bénéficient de traitements dont les Suisses sont exclus. La gauche helvétique réclame que les «forfaits fiscaux» participent davantage à la vie économique du pays, la droite demande, elle, qu'on fiche la paix aux riches qui viennent chercher en Suisse une tranquillité absolue, un secret bancaire à toute épreuve, et qui remplissent les banques locales de milliards de dollars.
Invité- Invité
Re: aqueeeeeeeeeee j'veux reviendre en france
Mamzelle Bulle a écrit:bien fait pour sa gueule
A que pas mieux
boulette- Les Mots qui Courent
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Humeur : J'en ai pas !
Hobby : C'est quoi un hobby ?
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Date d'inscription : 01/12/2004
Re: aqueeeeeeeeeee j'veux reviendre en france
ouaip normal...
imaginez Federer qui gagne autant que johnny je crois paye beaucoup plus d'impots...
forcément les suisses finissent par s'interroger et trouvent ça plutôt injuste
imaginez Federer qui gagne autant que johnny je crois paye beaucoup plus d'impots...
forcément les suisses finissent par s'interroger et trouvent ça plutôt injuste
frozhalf- Les Mauvaises Langues
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Date d'inscription : 13/12/2006
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