Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
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Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
Par Rébecca FRASQUET AFP
PARIS (AFP) - "Blindness", un glaçant thriller brésilien sur une humanité livrée à ses plus bas instincts devait ouvrir mercredi le Festival de Cannes auquel le président du jury, l'Américain Sean Penn a donné un ton très politique, jugeant que le cinéma ne peut oublier le monde qui l'entoure.
Six ans après avoir dévoilé hors compétition "La cité de Dieu", brillante fiction survoltée sur la guerre des gangs à Rio, Meirelles revient entouré de ses comédiens Julianne Moore, Danny Glover et Gael Garcia Bernal, pour une montée des marches glamour, à partir de 19H15, avant la projection de gala.
Son dernier film, qui sortira en France le 30 juillet, est tiré du livre "L'Aveuglement" du Portugais José Saramago, Prix Nobel de littérature 1998. Comme l'acteur Mark Ruffalo, retenu par un tournage, l'écrivain âgé de 86 ans qui était attendu sur la Croisette, s'est excusé pour raisons de santé.
En revanche Bollywood ne passera pas inaperçu : sa grande star Amitabh Bachchan, alias "Big B" ou l'homme aux cent films devait fouler le tapis rouge, entouré de sa belle-fille Aishwarya Rai l'égérie de L'Oréal, l'un des sponsors du festival, au bras de son mari, le comédien Abhishek Bachchan.
Premier des vingt-deux films en lice pour la Palme d'or à être dévoilé, "Blindness" relate une mystérieuse épidémie de cécité, surnommée le "mal blanc" qui se répand à une vitesse foudroyante dans une mégalopole non identifiée.
Incarcérés par des autorités rapidement débordées par une crise sanitaire hors norme, ces aveugles sont bientôt régis par la loi du plus fort.
Seule une femme (Julianne Moore) épargnée par l'épidémie, conserve son sens moral dans un univers qui s'effondre: les liens sociaux se défont, la lutte pour la nourriture se généralise, les femmes deviennent une marchandise.
Pour Fernando Meirelles, la force de l'histoire vient des différentes lectures, philosophique, politique, morale, que le spectateur aura de cette parabole sur la "fragilité de la civilisation".
"Dans ce monde, on ne voit pas les autres" a déploré de son côté l'acteur engagé américain Danny Glover, faisant référence aux "émeutes de la faim" survenues dans de nombreux pays ces derniers mois. "Le film traite de notre capacité à voir les autres et ce qui se passe autour de nous".
Un sentiment partagé par le président du jury du festival. L'acteur réalisateur Sean Penn a déclaré que le "tremblement de terre (en Chine) allait influencer (son) jugement sur presque tous les films", en réponse à une journaliste chinoise qui lui demandait si le séisme qui a fait des milliers de morts en Chine modifierait son regard.
"De même pour ce qui se passe en Birmanie. Ces choses qui arrivent sont une partie des émotions et de la vie que nous partageons tous, cela nous rend plus âpres", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse.
Mercredi soir, les flashes crépiteront aussi pour les membres du jury de cette 61e édition, les acteurs Natalie Portman, Sergio Castellitto, Alexandra Maria Lara, Jeanne Balibar et les cinéastes Alfonso Cuaron, Apichatpong Weerasethakul, Rachid Bouchareb, Marjane Satrapi.
Dès jeudi, le festival prendra son rythme de croisière en dévoilant deux autres films de la compétition, "Waltz with Bashir" de l'Israélien Ari Folman et "Leonera" de l'Argentin Pablo Trapero, avant la projection le lendemain du premier des trois films français en lice pour la Palme, "Un conte de Noël" d'Arnaud Desplechin avec Mathieu Amalric et Catherine Deneuve
PARIS (AFP) - "Blindness", un glaçant thriller brésilien sur une humanité livrée à ses plus bas instincts devait ouvrir mercredi le Festival de Cannes auquel le président du jury, l'Américain Sean Penn a donné un ton très politique, jugeant que le cinéma ne peut oublier le monde qui l'entoure.
Six ans après avoir dévoilé hors compétition "La cité de Dieu", brillante fiction survoltée sur la guerre des gangs à Rio, Meirelles revient entouré de ses comédiens Julianne Moore, Danny Glover et Gael Garcia Bernal, pour une montée des marches glamour, à partir de 19H15, avant la projection de gala.
Son dernier film, qui sortira en France le 30 juillet, est tiré du livre "L'Aveuglement" du Portugais José Saramago, Prix Nobel de littérature 1998. Comme l'acteur Mark Ruffalo, retenu par un tournage, l'écrivain âgé de 86 ans qui était attendu sur la Croisette, s'est excusé pour raisons de santé.
En revanche Bollywood ne passera pas inaperçu : sa grande star Amitabh Bachchan, alias "Big B" ou l'homme aux cent films devait fouler le tapis rouge, entouré de sa belle-fille Aishwarya Rai l'égérie de L'Oréal, l'un des sponsors du festival, au bras de son mari, le comédien Abhishek Bachchan.
Premier des vingt-deux films en lice pour la Palme d'or à être dévoilé, "Blindness" relate une mystérieuse épidémie de cécité, surnommée le "mal blanc" qui se répand à une vitesse foudroyante dans une mégalopole non identifiée.
Incarcérés par des autorités rapidement débordées par une crise sanitaire hors norme, ces aveugles sont bientôt régis par la loi du plus fort.
Seule une femme (Julianne Moore) épargnée par l'épidémie, conserve son sens moral dans un univers qui s'effondre: les liens sociaux se défont, la lutte pour la nourriture se généralise, les femmes deviennent une marchandise.
Pour Fernando Meirelles, la force de l'histoire vient des différentes lectures, philosophique, politique, morale, que le spectateur aura de cette parabole sur la "fragilité de la civilisation".
"Dans ce monde, on ne voit pas les autres" a déploré de son côté l'acteur engagé américain Danny Glover, faisant référence aux "émeutes de la faim" survenues dans de nombreux pays ces derniers mois. "Le film traite de notre capacité à voir les autres et ce qui se passe autour de nous".
Un sentiment partagé par le président du jury du festival. L'acteur réalisateur Sean Penn a déclaré que le "tremblement de terre (en Chine) allait influencer (son) jugement sur presque tous les films", en réponse à une journaliste chinoise qui lui demandait si le séisme qui a fait des milliers de morts en Chine modifierait son regard.
"De même pour ce qui se passe en Birmanie. Ces choses qui arrivent sont une partie des émotions et de la vie que nous partageons tous, cela nous rend plus âpres", a-t-il poursuivi lors d'une conférence de presse.
Mercredi soir, les flashes crépiteront aussi pour les membres du jury de cette 61e édition, les acteurs Natalie Portman, Sergio Castellitto, Alexandra Maria Lara, Jeanne Balibar et les cinéastes Alfonso Cuaron, Apichatpong Weerasethakul, Rachid Bouchareb, Marjane Satrapi.
Dès jeudi, le festival prendra son rythme de croisière en dévoilant deux autres films de la compétition, "Waltz with Bashir" de l'Israélien Ari Folman et "Leonera" de l'Argentin Pablo Trapero, avant la projection le lendemain du premier des trois films français en lice pour la Palme, "Un conte de Noël" d'Arnaud Desplechin avec Mathieu Amalric et Catherine Deneuve
Re: Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
CANNES - Voici la sélection officielle du 61e Festival de Cannes (14/25 mai):
EN COMPETITION:
- Mercredi 14 (ouverture): "BLINDNESS", de Fernando Meirelles (Brésil)
- Jeudi 15: "LEONORA", de Pablo Trapero (Argentine)
- Jeudi 15: "WALTZ WITH BASHIR" ("VALSE AVEC BASHIR"), d'Ari Folman (Israël)
- Vendredi 16: "UN CONTE DE NOEL", d'Arnaud Desplechin (France)
- Vendredi 16: "UC MAYMUN" ("LES TROIS SINGES"), de Nuri Bilge Ceylan (Turquie)
- Samedi 17: "LINHA DE PASSE", de Walter Salles, Daniela Thomas (Brésil)
- Samedi 17: "ER SHI SI CHENG JI" ("24 CITY"), de Jia Zhangke (Chine)
- Dimanche 18: "GOMORRA", de Matteo Garrone (Italie)
- Dimanche 18: "SERBIS", de Brillante Mendoza (Philippines)
- Lundi 19: "LE SILENCE DE LORNA", de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)
- Lundi 19: "TWO LOVERS", de James Gray (USA)
- Mardi 20: "CHANGELING", ("L'ECHANGE"), de Clint Eastwood (USA)
- Mardi 20: "DELTA", de Karnel Mundruczo (Hongrie)
- Mercredi 21: "LA MUJER SIN CABEZA", de Lucrecia Martel (Argentine)
- Mercredi 21: "CHE", de Steven Soderbergh (USA)
- Jeudi 22: "LA FRONTIERE DE L'AUBE", de Philippe Garrel (France)
- Jeudi 22: "ADORATION", d'Atom Egoyan (Canada)
- Vendredi 23: "SYNECDOCHE, NEW YORK", de Charlie Kaufman (USA)
- Vendredi 23: "IL DIVO", de Paolo Sorrentino (Italie)
- Vendredi 23: "MY MAGIC", d'Eric Khoo (Singapour)
- Samedi 24: "ENTRE LES MURS", de Laurent Cantet (France)
- Samedi 24: "PALERMO SHOOTING" ("RENDEZ-VOUS A PALERME"), de Wim Wenders (Allemagne)
HORS-COMPETITION ET SEANCES SPECIALES
- Jeudi 15: "KUNG FU PANDA", de Mark Osborne, John Stevenson (USA)
- Vendredi 16: "THE THIRD WAVE", d'Alison Thompson (Australie)
- Samedi 17: "C'EST DUR D'ETRE AIME PAR DES CONS", de Daniel Leconte (France)
- Samedi 17: "VICKY CRISTINA BARCELONA", de Woody Allen (USA)
- Samedi 17: "THE CHASER", de Na Hong-jin (Corée du Sud)
- Dimanche 18: "INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL", de Steven Spielberg (USA)
- Dimanche 18: "ASHES OF TIME REDUX", de Wong Kar Waï (Chine-Hong Kong)
- Lundi 19: "SANGUEPAZZO" ("UNE HISTOIRE ITALIENNE"), de Marco Tullio Giordana (Italie)
- Lundi 19: séance hommage à Manoel de Oliveira
- Mardi 20: "MARADONA BY KUSTURICA", d'Emir Kusturica (Serbie)
- Mardi 20: "ROMAN POLANSKI: WANTED AND DESIRED", de Marina Zenovich (USA)
- Mardi 20: "OF TIME AND THE CITY", de Terence Davies (GB)
- Mercredi 21: "SURVEILLANCE", de Jennifer Lynch (USA)
- Jeudi 22: leçon de cinéma de Quentin Tarantino
- Vendredi 23: "CHELSEA ON THE ROCKS", d'Abel Ferrara (USA)
- Samedi 24: "THE GOOD, THE BAD, THE WEIRD" ("LE BON, LA BRUTE, LE CINGLE"), de Kim Jee-woon (Corée du Sud)
- Dimanche 25 (clôture): "WHAT JUST HAPPENED?", de Barry Levinson (USA)
AP
Sur le Net: http://www.festival-cannes.org
EN COMPETITION:
- Mercredi 14 (ouverture): "BLINDNESS", de Fernando Meirelles (Brésil)
- Jeudi 15: "LEONORA", de Pablo Trapero (Argentine)
- Jeudi 15: "WALTZ WITH BASHIR" ("VALSE AVEC BASHIR"), d'Ari Folman (Israël)
- Vendredi 16: "UN CONTE DE NOEL", d'Arnaud Desplechin (France)
- Vendredi 16: "UC MAYMUN" ("LES TROIS SINGES"), de Nuri Bilge Ceylan (Turquie)
- Samedi 17: "LINHA DE PASSE", de Walter Salles, Daniela Thomas (Brésil)
- Samedi 17: "ER SHI SI CHENG JI" ("24 CITY"), de Jia Zhangke (Chine)
- Dimanche 18: "GOMORRA", de Matteo Garrone (Italie)
- Dimanche 18: "SERBIS", de Brillante Mendoza (Philippines)
- Lundi 19: "LE SILENCE DE LORNA", de Jean-Pierre et Luc Dardenne (Belgique)
- Lundi 19: "TWO LOVERS", de James Gray (USA)
- Mardi 20: "CHANGELING", ("L'ECHANGE"), de Clint Eastwood (USA)
- Mardi 20: "DELTA", de Karnel Mundruczo (Hongrie)
- Mercredi 21: "LA MUJER SIN CABEZA", de Lucrecia Martel (Argentine)
- Mercredi 21: "CHE", de Steven Soderbergh (USA)
- Jeudi 22: "LA FRONTIERE DE L'AUBE", de Philippe Garrel (France)
- Jeudi 22: "ADORATION", d'Atom Egoyan (Canada)
- Vendredi 23: "SYNECDOCHE, NEW YORK", de Charlie Kaufman (USA)
- Vendredi 23: "IL DIVO", de Paolo Sorrentino (Italie)
- Vendredi 23: "MY MAGIC", d'Eric Khoo (Singapour)
- Samedi 24: "ENTRE LES MURS", de Laurent Cantet (France)
- Samedi 24: "PALERMO SHOOTING" ("RENDEZ-VOUS A PALERME"), de Wim Wenders (Allemagne)
HORS-COMPETITION ET SEANCES SPECIALES
- Jeudi 15: "KUNG FU PANDA", de Mark Osborne, John Stevenson (USA)
- Vendredi 16: "THE THIRD WAVE", d'Alison Thompson (Australie)
- Samedi 17: "C'EST DUR D'ETRE AIME PAR DES CONS", de Daniel Leconte (France)
- Samedi 17: "VICKY CRISTINA BARCELONA", de Woody Allen (USA)
- Samedi 17: "THE CHASER", de Na Hong-jin (Corée du Sud)
- Dimanche 18: "INDIANA JONES ET LE ROYAUME DU CRANE DE CRISTAL", de Steven Spielberg (USA)
- Dimanche 18: "ASHES OF TIME REDUX", de Wong Kar Waï (Chine-Hong Kong)
- Lundi 19: "SANGUEPAZZO" ("UNE HISTOIRE ITALIENNE"), de Marco Tullio Giordana (Italie)
- Lundi 19: séance hommage à Manoel de Oliveira
- Mardi 20: "MARADONA BY KUSTURICA", d'Emir Kusturica (Serbie)
- Mardi 20: "ROMAN POLANSKI: WANTED AND DESIRED", de Marina Zenovich (USA)
- Mardi 20: "OF TIME AND THE CITY", de Terence Davies (GB)
- Mercredi 21: "SURVEILLANCE", de Jennifer Lynch (USA)
- Jeudi 22: leçon de cinéma de Quentin Tarantino
- Vendredi 23: "CHELSEA ON THE ROCKS", d'Abel Ferrara (USA)
- Samedi 24: "THE GOOD, THE BAD, THE WEIRD" ("LE BON, LA BRUTE, LE CINGLE"), de Kim Jee-woon (Corée du Sud)
- Dimanche 25 (clôture): "WHAT JUST HAPPENED?", de Barry Levinson (USA)
AP
Sur le Net: http://www.festival-cannes.org
Re: Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
mon dieu... ça me fait toujours la même chose...
Re: Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
Par Paul RICARD et Rébecca FRASQUET AFP
CANNES (AFP) - La France a remporté sa première Palme d'or depuis 1987 avec "Entre les murs" de Laurent Cantet, couronné à l'unanimité par le jury et salué par une émouvante ovation du public, à mille lieues des huées suscitées 21 ans plus tôt par "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat.
"Le film a une écriture magique, sa générosité est magique, tout était magique", s'est enflammé Sean Penn, le président du jury.
Le bus transportant les 24 collégiens du film de Laurent Cantet "Entre les murs" est arrivé dans la cohue lundi, peu après 14H00, au collège Françoise-Dolto (XXe), leur établissement scolaire à Paris.
Presque tous les collégiens étaient dehors pour faire fête à leurs camarades, entourés d'une forêt de caméras et de micros. Un énorme charivari agrémenté de jets de fleurs a accueilli dans la cour de récréation les jeunes lauréats, portés en triomphe par leurs condisciples. Les responsables tentaient en vain de les isoler de la foule pour répondre aux questions des journalistes.
Mi-documentaire mi-fiction, "Entre les murs" plonge dans le quotidien d'une classe de collège parisien où un jeune professeur de français s'efforce d'enseigner à ses élèves une langue différente de la "tchatche".
"Ce film a tout ce qu'on souhaitait du cinéma", a estimé l'acteur réalisateur américain.
Très enthousiaste elle aussi, la jurée Marjane Satrapi qui avait remporté le prix du jury 2007 avec "Persépolis", a déclaré que ce film "coup de coeur" va "au-delà de la banlieue et pose de vraies questions sur la démocratie".
A l'opposé de la fameuse réplique lancée en 1987 par Pialat, poing en l'air - "Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus !" -, Laurent Cantet, très ému, a reçu son prix entouré des adolescents du film, pendant une vibrante ovation debout du public.
"Le film devait ressembler à la société tout entière, il devait être multiple, foisonnant, complexe... il devait y avoir aussi des frictions que le film ne cherchait pas à gommer", a-t-il expliqué, sa Palme dans les mains.
"Entre les murs" s'inspire du livre éponyme d'un professeur, François Bégaudeau, héros du film tourné au terme d'ateliers d'improvisation.
Dévoilé à la veille du palmarès, le film a été très applaudi et a vivement ému les critiques, tant français qu'internationaux.
Agé de 46 ans, Cantet, fils d'instituteurs formé à l'Idhec, avait été révélé au grand public en 1999 par un premier film marquant, "Ressources humaines", troublante radiographie du monde du travail couronnée de deux César.
Le Grand prix, la plus haute distinction après la Palme d'Or, estallé à "Gomorra" de l'Italien Matteo Garrone, un puissant tableau de la mafia.
En l'absence du réalisateur, le prix a été remis à son acteur Toni Servillo, également à l'affiche d'un autre film italien, "Il Divo", sur l'homme politique controversé Giulio Andreotti, qui a remporté le Prix du jury.
Comme attendu, l'acteur américain d'origine portoricaine Benicio Del Toro, 41 ans, a obtenu le prix d'interprétation masculine pour son incarnation passionnée du révolutionnaire Ernesto Guevara dans "Che" de Steven Soderbergh.
En revanche, le prix d'interprétation féminine est une surprise.
L'actrice brésilienne Sandra Corveloni a été récompensée pour son premier rôle au cinéma, celui d'une mère de famille d'un quartier populaire dans le film "Linha de Passe" de ses compatriotes Walter Salles et Daniela Thomas. La lauréate n'a pas pu venir à Cannes car elle a perdu un bébé récemment.
Le prix du scénario a été décerné aux frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne pour "Le silence de Lorna", trois ans après leur deuxième Palme d'or pour "L'enfant".
Le film anglais "Hunger" de l'Anglais Steve McQueen a obtenu la Caméra d'or, qui récompense une première oeuvre présentée dans une des différentes sélections officielles ou parallèles.
Enfin, l'actrice française Catherine Deneuve et l'acteur-réalisateur américain Clint Eastwood ont reçu chacun un prix spécial du 61e Festival pour l'ensemble de leur carrière. Pourtant très appréciés, "L'échange" d'Eastwood et "Valse avec Bachir" de l'Israélien Ari Folman sont repartis bredouilles
CANNES (AFP) - La France a remporté sa première Palme d'or depuis 1987 avec "Entre les murs" de Laurent Cantet, couronné à l'unanimité par le jury et salué par une émouvante ovation du public, à mille lieues des huées suscitées 21 ans plus tôt par "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat.
"Le film a une écriture magique, sa générosité est magique, tout était magique", s'est enflammé Sean Penn, le président du jury.
Le bus transportant les 24 collégiens du film de Laurent Cantet "Entre les murs" est arrivé dans la cohue lundi, peu après 14H00, au collège Françoise-Dolto (XXe), leur établissement scolaire à Paris.
Presque tous les collégiens étaient dehors pour faire fête à leurs camarades, entourés d'une forêt de caméras et de micros. Un énorme charivari agrémenté de jets de fleurs a accueilli dans la cour de récréation les jeunes lauréats, portés en triomphe par leurs condisciples. Les responsables tentaient en vain de les isoler de la foule pour répondre aux questions des journalistes.
Mi-documentaire mi-fiction, "Entre les murs" plonge dans le quotidien d'une classe de collège parisien où un jeune professeur de français s'efforce d'enseigner à ses élèves une langue différente de la "tchatche".
"Ce film a tout ce qu'on souhaitait du cinéma", a estimé l'acteur réalisateur américain.
Très enthousiaste elle aussi, la jurée Marjane Satrapi qui avait remporté le prix du jury 2007 avec "Persépolis", a déclaré que ce film "coup de coeur" va "au-delà de la banlieue et pose de vraies questions sur la démocratie".
A l'opposé de la fameuse réplique lancée en 1987 par Pialat, poing en l'air - "Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus !" -, Laurent Cantet, très ému, a reçu son prix entouré des adolescents du film, pendant une vibrante ovation debout du public.
"Le film devait ressembler à la société tout entière, il devait être multiple, foisonnant, complexe... il devait y avoir aussi des frictions que le film ne cherchait pas à gommer", a-t-il expliqué, sa Palme dans les mains.
"Entre les murs" s'inspire du livre éponyme d'un professeur, François Bégaudeau, héros du film tourné au terme d'ateliers d'improvisation.
Dévoilé à la veille du palmarès, le film a été très applaudi et a vivement ému les critiques, tant français qu'internationaux.
Agé de 46 ans, Cantet, fils d'instituteurs formé à l'Idhec, avait été révélé au grand public en 1999 par un premier film marquant, "Ressources humaines", troublante radiographie du monde du travail couronnée de deux César.
Le Grand prix, la plus haute distinction après la Palme d'Or, estallé à "Gomorra" de l'Italien Matteo Garrone, un puissant tableau de la mafia.
En l'absence du réalisateur, le prix a été remis à son acteur Toni Servillo, également à l'affiche d'un autre film italien, "Il Divo", sur l'homme politique controversé Giulio Andreotti, qui a remporté le Prix du jury.
Comme attendu, l'acteur américain d'origine portoricaine Benicio Del Toro, 41 ans, a obtenu le prix d'interprétation masculine pour son incarnation passionnée du révolutionnaire Ernesto Guevara dans "Che" de Steven Soderbergh.
En revanche, le prix d'interprétation féminine est une surprise.
L'actrice brésilienne Sandra Corveloni a été récompensée pour son premier rôle au cinéma, celui d'une mère de famille d'un quartier populaire dans le film "Linha de Passe" de ses compatriotes Walter Salles et Daniela Thomas. La lauréate n'a pas pu venir à Cannes car elle a perdu un bébé récemment.
Le prix du scénario a été décerné aux frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne pour "Le silence de Lorna", trois ans après leur deuxième Palme d'or pour "L'enfant".
Le film anglais "Hunger" de l'Anglais Steve McQueen a obtenu la Caméra d'or, qui récompense une première oeuvre présentée dans une des différentes sélections officielles ou parallèles.
Enfin, l'actrice française Catherine Deneuve et l'acteur-réalisateur américain Clint Eastwood ont reçu chacun un prix spécial du 61e Festival pour l'ensemble de leur carrière. Pourtant très appréciés, "L'échange" d'Eastwood et "Valse avec Bachir" de l'Israélien Ari Folman sont repartis bredouilles
Re: Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
mon dieu ... ça me fait toujours la meme chose ...
mais je sais pas quoi
mais je sais pas quoi
Re: Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
Ricky Banlieue a écrit:Par Paul RICARD et Rébecca FRASQUET AFP
CANNES (AFP) - La France a remporté sa première Palme d'or depuis 1987 avec "Entre les murs" de Laurent Cantet,
Il a arrêté l'auto et l'apéro Paul RICARD, il est journaleux maintenant !!!
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Re: Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
Oui je voulais dire que quand-même, le festival de Cannes, c'est quequ'chose... quand j'étais gamin, c'était le festival d'Avoriaz qui me faisait bander, avant qu'il ne meurt dans d'atroces souffrances... Mais Cannes, ça reste toujours Cannes...
Voilà moi le palmarès, ça me fait un truc, c'est comme d'autres qui bandent quand ils voient un match de foot, moi c'est le palmarès de Cannes !
Voilà moi le palmarès, ça me fait un truc, c'est comme d'autres qui bandent quand ils voient un match de foot, moi c'est le palmarès de Cannes !
Re: Le Festival de Cannes s'ouvre sur un ton grave et politique
moi se sont les meufs...'fin chacun sa libido
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