29 janvier grève générale
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29 janvier grève générale
Gérard Bon
Les syndicats français misent sur une mobilisation d'une rare ampleur jeudi pour contraindre Nicolas Sarkozy à prendre des mesures à la hauteur de la crise et infléchir sa politique en direction des salariés.
Tous, même les plus modérés, exigent une relance par la consommation avec le soutien de partis de gauche déterminés à repasser à l'offensive et d'une foule de réseaux et associations pour qui "ce n'est pas aux Français de payer la crise."
Ce "jeudi noir" constitue un test à la fois pour le monde syndical bousculé par les réformes gouvernementales et le chef de l'Etat. Deux sondages montrent que le mouvement est soutenu ou compris par l'opinion (69% pour CSA, 75% pour Ifop).
Fait nouveau, nombre d'acteurs de la mobilisation estiment qu'une journée ne suffira pas et parlent de prolonger le mouvement, ce qui constitue le principal risque pour le gouvernement en cette période troublée.
"Si le gouvernement n'entend rien et n'écoute pas, il y aura des suites", prévient Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière tandis que François Chérèque, dirigeant de la CFDT, conseille au pouvoir d'entendre ce "cri de colère."
"La mobilisation sera sans équivalent depuis longtemps", déclare Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, dans Le Parisien publié mercredi.
Des syndicalistes pensent qu'il faudra mesurer cette journée à l'aune des défilés anti-CPE, de 2006, qui avaient rassemblé de un à 2,6 millions de manifestants ou de mai 2003 contre la réforme des retraites avec un million de participants.
LE SANG-FROID DE SARKOZY
Le gouvernement estime cependant que des métros, des trains et des RER circuleront jeudi en France grâce au service minimum "qui a fait ses preuves."
Tout en disant saisir les inquiétudes, l'UMP se dit sereine, jugeant que le gouvernement se donne les moyens de combattre la crise et qu'il y apporte une réponse équitable en fustigeant par exemple les "bonus" de certains patrons.
Mardi, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de poursuivre les réformes pour que la France sorte plus forte de la crise même s'il s'est dit conscient des inquiétudes des Français.
"Je dois voir tout ça avec sang-froid, avec calme, réfléchir, ne pas décider en fonction de ce qui est écrit dans le journal, ni de celui qui crie le plus fort", a-t-il dit.
Dans l'entourage du chef de l'Etat, on ne voit pas pour l'instant de signe de conjugaison avec d'autres mouvements, raison pour laquelle il n'est pas question de "surréagir."
Dans le Monde, des élus UMP expriment pourtant leur crainte d'une conjonction explosive des mécontentements.
"Je sens une violence en train de naître", dit Philippe Cochet, député du Rhône.
Les syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa) s'agacent pour leur part de ce qu'ils qualifient de double langage de la majorité de droite et de ses attaques répétées contre les "abus du droit de grève."
Le ministre du Budget, Eric Woerth, a ainsi jugé qu'une grève en temps de crise était un mode d'expression inapproprié, qui risque "d'ajouter de la peur à la peur."
Jean-Claude Mailly a aussitôt prévenu que réquisitionner certains grévistes pour assurer le "service minimum" serait "un point de conflit dur."
CATALOGUE DE PROTESTATIONS
Sous l'impulsion de sa nouvelle dirigeante Martine Aubry, le Parti socialiste entend revenir en première ligne sur le terrain social et, pour la première fois depuis longtemps, appelle ses adhérents à descendre dans la rue.
Parallèlement, une dizaine de partis situés à la gauche du PS, du PCF au NPA d'Olivier Besancenot, entendent appuyer le mouvement social et même le prolonger.
De nombreux secteurs appellent à la grève et à manifester.
Au fil des jours, le catalogue n'a cessé de s'enrichir : La Poste, France Télécom, l'Éducation nationale, EDF, les hôpitaux, GDF Suez, la construction navale, Pôle emploi, France Télévisions, les journalistes, la Banque de France, les banques, les magistrats, et les universités.
S'y ajoutent des appels dans les chantiers navals et chez les constructeurs et des perturbations sont attendues dans les transports terrestres et aériens.
Des préavis de grève ont été déposés dans 77 réseaux de transports en commun sur 137, selon l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP).
Presque tous les syndicats de la SNCF ont appelé à cesser le travail mais 40% des trains régionaux et 60% des TGV rouleront.
A Paris, les perturbations seront variables dans le métro et plus forte sur les RER desservant la région parisienne.
Des perturbations sont également attendues dans les transports aériens et l'aviation civile a recommandé aux compagnies de réduire le trafic de 30% à Orly et de 10% à Roissy, près de Paris, ce qu'Air France entend respecter.
Edité par Yves Clarisse
Les syndicats français misent sur une mobilisation d'une rare ampleur jeudi pour contraindre Nicolas Sarkozy à prendre des mesures à la hauteur de la crise et infléchir sa politique en direction des salariés.
Tous, même les plus modérés, exigent une relance par la consommation avec le soutien de partis de gauche déterminés à repasser à l'offensive et d'une foule de réseaux et associations pour qui "ce n'est pas aux Français de payer la crise."
Ce "jeudi noir" constitue un test à la fois pour le monde syndical bousculé par les réformes gouvernementales et le chef de l'Etat. Deux sondages montrent que le mouvement est soutenu ou compris par l'opinion (69% pour CSA, 75% pour Ifop).
Fait nouveau, nombre d'acteurs de la mobilisation estiment qu'une journée ne suffira pas et parlent de prolonger le mouvement, ce qui constitue le principal risque pour le gouvernement en cette période troublée.
"Si le gouvernement n'entend rien et n'écoute pas, il y aura des suites", prévient Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière tandis que François Chérèque, dirigeant de la CFDT, conseille au pouvoir d'entendre ce "cri de colère."
"La mobilisation sera sans équivalent depuis longtemps", déclare Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, dans Le Parisien publié mercredi.
Des syndicalistes pensent qu'il faudra mesurer cette journée à l'aune des défilés anti-CPE, de 2006, qui avaient rassemblé de un à 2,6 millions de manifestants ou de mai 2003 contre la réforme des retraites avec un million de participants.
LE SANG-FROID DE SARKOZY
Le gouvernement estime cependant que des métros, des trains et des RER circuleront jeudi en France grâce au service minimum "qui a fait ses preuves."
Tout en disant saisir les inquiétudes, l'UMP se dit sereine, jugeant que le gouvernement se donne les moyens de combattre la crise et qu'il y apporte une réponse équitable en fustigeant par exemple les "bonus" de certains patrons.
Mardi, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de poursuivre les réformes pour que la France sorte plus forte de la crise même s'il s'est dit conscient des inquiétudes des Français.
"Je dois voir tout ça avec sang-froid, avec calme, réfléchir, ne pas décider en fonction de ce qui est écrit dans le journal, ni de celui qui crie le plus fort", a-t-il dit.
Dans l'entourage du chef de l'Etat, on ne voit pas pour l'instant de signe de conjugaison avec d'autres mouvements, raison pour laquelle il n'est pas question de "surréagir."
Dans le Monde, des élus UMP expriment pourtant leur crainte d'une conjonction explosive des mécontentements.
"Je sens une violence en train de naître", dit Philippe Cochet, député du Rhône.
Les syndicats (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa) s'agacent pour leur part de ce qu'ils qualifient de double langage de la majorité de droite et de ses attaques répétées contre les "abus du droit de grève."
Le ministre du Budget, Eric Woerth, a ainsi jugé qu'une grève en temps de crise était un mode d'expression inapproprié, qui risque "d'ajouter de la peur à la peur."
Jean-Claude Mailly a aussitôt prévenu que réquisitionner certains grévistes pour assurer le "service minimum" serait "un point de conflit dur."
CATALOGUE DE PROTESTATIONS
Sous l'impulsion de sa nouvelle dirigeante Martine Aubry, le Parti socialiste entend revenir en première ligne sur le terrain social et, pour la première fois depuis longtemps, appelle ses adhérents à descendre dans la rue.
Parallèlement, une dizaine de partis situés à la gauche du PS, du PCF au NPA d'Olivier Besancenot, entendent appuyer le mouvement social et même le prolonger.
De nombreux secteurs appellent à la grève et à manifester.
Au fil des jours, le catalogue n'a cessé de s'enrichir : La Poste, France Télécom, l'Éducation nationale, EDF, les hôpitaux, GDF Suez, la construction navale, Pôle emploi, France Télévisions, les journalistes, la Banque de France, les banques, les magistrats, et les universités.
S'y ajoutent des appels dans les chantiers navals et chez les constructeurs et des perturbations sont attendues dans les transports terrestres et aériens.
Des préavis de grève ont été déposés dans 77 réseaux de transports en commun sur 137, selon l'Union des transports publics et ferroviaires (UTP).
Presque tous les syndicats de la SNCF ont appelé à cesser le travail mais 40% des trains régionaux et 60% des TGV rouleront.
A Paris, les perturbations seront variables dans le métro et plus forte sur les RER desservant la région parisienne.
Des perturbations sont également attendues dans les transports aériens et l'aviation civile a recommandé aux compagnies de réduire le trafic de 30% à Orly et de 10% à Roissy, près de Paris, ce qu'Air France entend respecter.
Edité par Yves Clarisse
Re: 29 janvier grève générale
Mardi, Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa volonté de poursuivre les réformes pour que la France sorte plus forte de la crise même s'il s'est dit conscient des inquiétudes des Français.
c'est désespérant
Re: 29 janvier grève générale
on va encore perdre une journee de salaire pour rien...
il est temps de trouver d'autres moyen pour se faire entendre...
c'est desesperant !!!
il est temps de trouver d'autres moyen pour se faire entendre...
c'est desesperant !!!
Invité- Invité
Re: 29 janvier grève générale
Pas sur... ça peut dégénérer !!
Sinon je suis d'accord sur le fait que les grèves ne suffisent plus si elles ne permettent pas de déposer ce pu.ain de gouvernement !!!
Sinon je suis d'accord sur le fait que les grèves ne suffisent plus si elles ne permettent pas de déposer ce pu.ain de gouvernement !!!
Filou- Les Hurlements d'Léo
-
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Date d'inscription : 18/12/2006
Re: 29 janvier grève générale
Bon la grève n'a rien montré dans le métro ce matin.
puis bientôt on la fera plus :
inteview d'Eric Ciotti parue un peu partout : (lire ceci dans le métro et j'étais de mauvaise humeur)
Député et président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti a déposé une proposition de loi pour durcir le service minimum dans les transports.
La loi sur le service minimum dans les transports ne va pas assez loin ?
Eric Ciotti. Ce sont certains syndicalistes qui vont trop loin. Face à ces dérives et à cette radicalisation, je propose des ajustements.
Votre objectif, c’est d’empêcher les grèves de cinquante-neuf minutes ?
Absolument. Il faut lutter contre ces subterfuges qui font qu’il y a un coût maximal pour l’usager et un coût minimal pour le gréviste. Je propose que chaque minute de grève aboutisse à une retenue salariale d’une journée. La grève est un droit, mais elle ne doit pas être banalisée ou contournée. Je propose également de procéder à des réquisitions de personnels en cas d’atteinte graves et prolongées à la liberté de circuler.
Y a-t-il une majorité pour durcir le texte ?
En quelques jours, 60 députés ont déjà cosigné ma proposition. La loi de 2007 avait privilégié le dialogue avec des syndicats responsables mais la situation a évolué avec l’émergence de Sud, extrémiste et radical. Il y a manifestement une volonté de déstabiliser l’organisation des services publics en France. Il faut une arme de dissuasion plus forte.
Le gouvernement appuie-t-il votre démarche ?
Chacun est dans son rôle et celui de la majorité est d’émettre des propositions. Le chef de l’Etat a exprimé sa colère au lendemain de la fermeture de la gare Saint-Lazare et je crois qu’il y a aujourd’hui une prise de conscience pour que l’on change les choses. Le droit de grève a autant de valeur que le droit au travail.
Faut-il renforcer le service minimum dans les écoles ?
Le service d’accueil dans les écoles me paraît une bonne mesure. Elle donne déjà des signes d’efficacité intéressants.
puis bientôt on la fera plus :
inteview d'Eric Ciotti parue un peu partout : (lire ceci dans le métro et j'étais de mauvaise humeur)
Député et président UMP du conseil général des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti a déposé une proposition de loi pour durcir le service minimum dans les transports.
La loi sur le service minimum dans les transports ne va pas assez loin ?
Eric Ciotti. Ce sont certains syndicalistes qui vont trop loin. Face à ces dérives et à cette radicalisation, je propose des ajustements.
Votre objectif, c’est d’empêcher les grèves de cinquante-neuf minutes ?
Absolument. Il faut lutter contre ces subterfuges qui font qu’il y a un coût maximal pour l’usager et un coût minimal pour le gréviste. Je propose que chaque minute de grève aboutisse à une retenue salariale d’une journée. La grève est un droit, mais elle ne doit pas être banalisée ou contournée. Je propose également de procéder à des réquisitions de personnels en cas d’atteinte graves et prolongées à la liberté de circuler.
Y a-t-il une majorité pour durcir le texte ?
En quelques jours, 60 députés ont déjà cosigné ma proposition. La loi de 2007 avait privilégié le dialogue avec des syndicats responsables mais la situation a évolué avec l’émergence de Sud, extrémiste et radical. Il y a manifestement une volonté de déstabiliser l’organisation des services publics en France. Il faut une arme de dissuasion plus forte.
Le gouvernement appuie-t-il votre démarche ?
Chacun est dans son rôle et celui de la majorité est d’émettre des propositions. Le chef de l’Etat a exprimé sa colère au lendemain de la fermeture de la gare Saint-Lazare et je crois qu’il y a aujourd’hui une prise de conscience pour que l’on change les choses. Le droit de grève a autant de valeur que le droit au travail.
Faut-il renforcer le service minimum dans les écoles ?
Le service d’accueil dans les écoles me paraît une bonne mesure. Elle donne déjà des signes d’efficacité intéressants.
Adrien Artero- Les Mauvaises Langues
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Localisation : Paris XVIII
Humeur : Content
Hobby : La musique bien sûr
Points : 10009
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Re: 29 janvier grève générale
Adrien Artero a écrit:
[...]
Votre objectif, c’est d’empêcher les grèves de cinquante-neuf minutes ?
Absolument. Il faut lutter contre ces subterfuges qui font qu’il y a un coût maximal pour l’usager et un coût minimal pour le gréviste. Je propose que chaque minute de grève aboutisse à une retenue salariale d’une journée. La grève est un droit, mais elle ne doit pas être banalisée ou contournée. Je propose également de procéder à des réquisitions de personnels en cas d’atteinte graves et prolongées à la liberté de circuler.
[...]
ils pourront toujours réussir à forcer le personnel à être sur leur lieu de travail mais ils pourront pas les obliger à bosser correctement ...
Re: 29 janvier grève générale
grosse manif chez moi...
quant au texte en haut...
c'est deja a moitie comme ca dans certain services public ( ex fonction hospitaliere...)...resultat des courses les greves ne servent a rien puisque personnes n'est vraiment gener...
la greve ne peut etre qu'un rapport de force !!!
...maintenant que ces messieurs tres serieux et le medef pensent a negocier toute l'annee pour eviter cela...
et aux grevistes qui ne s'assument pas en faisant greve gratos...la greve paye j'n'aime poa...ca deresponsabilise trop de mecs...
...en attendant perdu une journee de salaire pour....rien ???
quant au texte en haut...
c'est deja a moitie comme ca dans certain services public ( ex fonction hospitaliere...)...resultat des courses les greves ne servent a rien puisque personnes n'est vraiment gener...
la greve ne peut etre qu'un rapport de force !!!
...maintenant que ces messieurs tres serieux et le medef pensent a negocier toute l'annee pour eviter cela...
et aux grevistes qui ne s'assument pas en faisant greve gratos...la greve paye j'n'aime poa...ca deresponsabilise trop de mecs...
...en attendant perdu une journee de salaire pour....rien ???
Invité- Invité
Re: 29 janvier grève générale
p'tain les peugeot ne bougent poa ...
s'en prennent plein la tete et rien ???
Invité- Invité
Re: 29 janvier grève générale
Entendu hier soir à la radio: Marseille entre 20000 et 300 000 manifestants.
Pat_atra- La Bavarde
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Age : 58
Localisation : Ain
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Date d'inscription : 07/09/2004
Re: 29 janvier grève générale
lu la meme chose...les rg et les compteurs des centrales sont tres....marseillais !!!!
mais tout ca c'n'est poa bien important....s'en tape completement le gang nikozen !!!
"j'ecoute mais j'n'entend rien"
mais tout ca c'n'est poa bien important....s'en tape completement le gang nikozen !!!
"j'ecoute mais j'n'entend rien"
Invité- Invité
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