Da Silva
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Mamz
Ricky Banlieue
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Da Silva
Décembre en été, premier album de Da Silva, a la force et l’évidence des nouveaux départs. « Je me demande pourquoi je n’ai pas toujours fait ça, avoue-t-il. J’ai le sentiment d’être arrivé là où je voulais aller. »
Âgé de 29 ans, Da Silva a déjà plusieurs existences derrière lui, de Clermont-Ferrand à Dijon, en passant par Nevers, Marseille, Lyon ou Brest. « Depuis l’âge de 17 ans, je ne me suis jamais fixé nulle part. » C’est à Dinan qu’il a posé les bases de son album : une douzaine de chansons courtes et denses, comme des vignettes. « Je voulais faire dire le plus de choses possible, en concentré. Je n’aime pas diluer. » Aller à l’essentiel. Telle est l’intention d’un album qui impose aujourd’hui un auteur et un univers singuliers.
Avant d’écrire des chansons en français, Da Silva a composé en anglais et en espagnol, publié des disques sur des labels indépendants ou en auto-production, et donné beaucoup de concerts. Et ce dès l’âge de 12 ans, lorsqu’il rejoint des punks ayant le double de son âge, au sein du groupe nivernais les Mad Coackroches. « J’étais un môme qui se réfugie dans la musique pour oublier les difficultés. Je comprends Andy Warhol quand il évoque combien il est pesant de vivre dans une petite ville. » Il papillonne dans différents groupes avec de monter, à 15 ans, le projet Punishment Park, avec des dissidents des Tambours du Bronx. Ils arpentent les scènes pendant trois années avec un son est résolument industriel. A 21 ans, il abandonne définitivement la brutalité et les décibels et se met à la guitare acoustique. Le trio « dark-folk » Venus Coma publie deux auto-produits avant de se dissoudre. Da Silva se remet en selle tout seul avec des machines sous le nom de Mitsu, donne un concert dans le cadre des Transmusicales de Rennes et puis s’en va.
Décembre en été a été composé sur les routes de France, entre deux étapes professionnelles, alors que Da Silva travaillait en tant que représentant pour une multinationale du disque. En deux années, une trentaine de titres voient le jour, peaufinés au gré des hôtels. Sur l’autoradio, les disques de Syd Barret, Joseph Arthur ou Elliot Smith ont remplacé ceux des Ramones. Son prochain disque sera intimiste ou ne sera pas. Pas question pourtant de renoncer à la tension. Elle est là, sous-jacente, au détour de chaque refrain d’un album parfois sombre et toujours habité. « Je voulais faire un truc dépouillé, direct, incisif. Un album qui ressemble à mes maquettes. » Avec un ton résolument rock. « Je ne me sens pas proche de la chanson française, à part Miossec ou Daniel Darc. » confie-t-il. Pour réaliser l’album, Da Silva, résolu à ne pas dénaturer la fragilité de ses maquettes, les confie aux mains expertes de Dominique Ledudal. Une poignée de musiciens additionnels (Pierre Sangra, Albin de la Simone) ont prêté leur délicatesse lors de quelques séances de studio. Un mélodica ici, un piano là, pour compléter les prises guitares-voix faites à domicile.
Inspiré par les sonorités du fado, l’album ressemble à Lisbonne, ville dynamique et douce à la fois, qui cache pudiquement sa mélancolie derrière des couleurs vives. Une mandoline portugaise orne même la chanson Se fendre les joues. (« On devrait pourvoir rire de tout, de nous, de tout. Mais c’est entre nous. »). Mais qu’on ne se méprenne pas. Da Silva n’est pas un de ces chroniqueurs qui dépeignent le sentiment amoureux. S’il passe par le prisme des relations entre hommes et femmes, c’est pour évoquer d’autres thèmes. « La traversée » évoque l’histoire d’un homme qui a du mal à renoncer à son enfance. (« Et je sais que je ne ferai pas la traversée et je sais que je n’atteindrai pas le ciel. S’il fallait, je recommencerais. Si on pouvait jouer encore un peu »). Sous ses allures de bulletin météo poétique, « Une éclaircie » aborde le dégoût né lors des dernières élections présidentielles, le 21 avril 2002. (« J’voudrais bien croire qu’il va finir ce fichu mauvais temps. On a vu les éclairs passés en un jour ressortir. »). Sur la chanson-titre, Da Silva donne la réplique à Françoiz Breut pour conter les derniers jours de Rimbaud.
Un an après avoir été découvert en première partie de Cali en tournée, Da Silva défend ses chansons sur scène avec une énergie colossale. Apaisé mais bouillonnant, l’artiste envisage Décembre en été comme le prolongement naturel de ses multiples expériences musicales. « J’ai l’impression de faire la même chose qu’à l’époque où je jouais dans des groupes indus. La seule différence, c’est que désormais je les exprime avec une guitare acoustique et une voix. »
Re: Da Silva
pas mal du tout,
un ch'tit air de riddan je trouve...
un voisin bzhhhhhhhhhhhh ce silva!!!
un ch'tit air de riddan je trouve...
un voisin bzhhhhhhhhhhhh ce silva!!!
Invité- Invité
Re: Da Silva
bon ben je vais commencer par vous donner des news de mon préféré , Da Silva sort un 2ème album « DE BEAUX JOURS A VENIR » le 16 avril !!
il y a des titres en écoute chez Tot ou tard : ICI
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la tournée va reprendre le 24 avril avec 5 jours au Café de la Danse à Paris
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