Le chauffeur est dans le Pré

... une contrebasse, une clarinette, un accordéon, une trompette, un tuba, un saxophone, une derbouka et une caisse claire, une guitare, du chant. Six musiciens-compositeurs, six machinistes et une quête : celle de l’articulation huilée et irrémédiable des rouages de la machine à coudre, l’imprévisible puissance du moteur à explosion, la délicatesse de la locomotive.

Le Chauffeur n’est pas un groupe de musique, c’est un alambic en cuivre qui distille les cultures.
Son alcool est fort, très fort !

La cinglante gouaille littéraire s’y marie avec la discrétion subtile des arabesques orientales. Il se boit un chapeau sur la tête, en bout de table, le verre levé et les pieds dans les poules, s’envole dans les jupons, aériens, façon musette. C’est un ferment lactique au goût bulgare d’inspiration libertaire et mondialiste.