Manu Chao
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Rastalion69
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Manu Chao
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nouvel album d'ici un ou deux mois
Dernière édition par le Jeu Déc 06 2007, 10:53, édité 1 fois
Rastalion69- Rue d'la Gouaille
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Re: Manu Chao
un titre en écoute sur son site "rainin paradize"
vraiment sympa ... si l'album est aussi bon ça va etre top!
l'album est prévu pour septembre
vraiment sympa ... si l'album est aussi bon ça va etre top!
l'album est prévu pour septembre
Re: Manu Chao
bonne nouvelle
boulette- Les Mots qui Courent
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Re: Manu Chao
Filmé à Buenos Aires et adressé par Émir Kusturiça, " Rainin' in Paradize" le clip vidéo.
Manu Chao premier seul(simple). Les membres de Colifata, la radio historique de l'hôpital psychiatrique Borda, animé par la clinique - par les patients eux-mêmes jouent à son côté.
En attendant jusqu'au 27 août, la date de sortie "de Radiolina La", son nouvel et troisième album de studio, les 4 pistes seront disponibles sur numérique du 2 juillet.
traduit par reverso
Manu Chao premier seul(simple). Les membres de Colifata, la radio historique de l'hôpital psychiatrique Borda, animé par la clinique - par les patients eux-mêmes jouent à son côté.
En attendant jusqu'au 27 août, la date de sortie "de Radiolina La", son nouvel et troisième album de studio, les 4 pistes seront disponibles sur numérique du 2 juillet.
traduit par reverso
Re: Manu Chao
Gros article (et belles photos) sur LONGUEURS D'ONDES spécial été 2007.
Les dessins c'est pas un type qui publie dans le Canard Enchainé ? (Wozjniak, je crois le nom) ??
Les dessins c'est pas un type qui publie dans le Canard Enchainé ? (Wozjniak, je crois le nom) ??
Filou- Les Hurlements d'Léo
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Re: Manu Chao
Filou a écrit:
Les dessins c'est pas un type qui publie dans le Canard Enchainé ? (Wozjniak, je crois le nom) ??
celui qui avait aussi participé à siberie m'était contée?
Re: Manu Chao
Ptêt bien voui... je vérifie...
Filou- Les Hurlements d'Léo
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Re: Manu Chao
Bon j'ai appelé Manu*
Yep c'est bien lui (à part l'aurtaugraf : WOZNIAK)
il a publié un très beau livre l'année dernière d'ailleurs
J'adore ce dessinateur qui est si bien passé à des couleurs radicales avec les mêmes exagérations que REISER à une époque !! J'aimerais bien voir une expo de lui (histoire d'acheter quelques planches)
*sur Google
Yep c'est bien lui (à part l'aurtaugraf : WOZNIAK)
il a publié un très beau livre l'année dernière d'ailleurs
J'adore ce dessinateur qui est si bien passé à des couleurs radicales avec les mêmes exagérations que REISER à une époque !! J'aimerais bien voir une expo de lui (histoire d'acheter quelques planches)
*sur Google
Filou- Les Hurlements d'Léo
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Re: Manu Chao
courrier internationnal
INTERVIEW • "Je rêve d'un monde où le bonheur ne serait pas interdit"
Rencontre avec Manu Chao avant la sortie de son nouvel album, La Radiolina.
Manu Chao
Because Music
C'est à Madrid, fin mai, que Manu Chao nous a donné rendez-vous. Il y tournait le clip de l'un des titres de son nouvel album, La Radiolina, avant de s'envoler pour les Etats-Unis et le Canada. Une minitournée l'attendait là-bas. Puis, retour à Paris pour finaliser le disque. Et Barcelone, chez lui, pour quelques jours. Assis dans un bar, El Clandestino se confie. Musique, politique, voyages. L'interview se transforme en discussion à bâtons rompus et durera plusieurs heures. Extraits.
Courrier international : Peux-tu nous présenter La Radiolina ?
Manu Chao : C'est une question difficile. Je suis sûrement la personne la moins bien placée et la plus subjective pour en parler. Je pense que ce disque est le chaînon manquant entre mes deux albums solo et les concerts avec mon groupe, Radio Bemba. Il est moins acoustique, j'y ai intégré plus de guitare électrique, mais moins qu'en concert. J'ai fait plein de petits voyages et c'est ce que j'ai voulu y mettre dans cet album. Ces 21 chansons sont un bon résumé de tout ce que j'ai pu apprendre à faire avec le temps. J'adore jouer au Lego avec les chansons, que tout soit fluide. Faire deux chansons avec la même base musicale. C'est ma manière de faire. Certains me reprochent de toujours faire la même chose. Mais je le revendique. Si j'aime un fond sonore, pourquoi ne pas l'utiliser plusieurs fois ? J'ai toujours mon petit studio dans mon sac à dos. Mon ordinateur portable me suit partout, c'est important. J'enregistre des sons tout le temps, pour pouvoir enregistrer quand bon me semble si une idée vient. Après le mixage, tout commence vraiment. Je coupe dans le tas, je mets des coups de ciseaux, je fais des boucles, je peux même refaire les chansons entièrement. Je n'ai pas d'idées préconçues, ni de fil conducteur. Je déstructure pour faire d'autres titres, d'autres textes, d'autres musiques.
Comment naît une chanson ?
Il est impossible de prévoir quand tu auras de l'inspiration. Parfois, tu trouves deux ou trois phrases et tu bloques. Ma technique, c'est de ne jamais forcer. Si tu cherches la phrase suivante pendant un quart d'heure, ce n'est pas bon, il faut arrêter. Tu trouveras la suite le lendemain, dans quinze jours ou dans dix ans.
Mes disques sont des bribes de vie, des carnets sonores et visuels. Où que je sois, je travaille mes images, mes sons, mes textes. Dès que j'ai un moment, je retape mes notes sur mon portable, ça m'évite de perdre les petits bouts de papier sur lesquels j'écris des tas de trucs. C'est un peu rébarbatif, mais il faut être un peu organisé. Je peux écrire une chanson n'importe où, dans un bar, à l'aéroport, dans la rue. J'ouvre mon ordi, je fouille parfois au hasard dans les fichiers et, si j'ai une inspiration, j'y vais. Une chanson peut naître comme ça, dans une salle d'embarquement ou dans un taxi, il n'y a pas de règle.
Sur La Radiolina, certains de tes textes en anglais sont très virulents, notamment contre George Bush. Es-tu un chanteur engagé ?
Non, pas engagé, je n'aime pas ce terme. Je dirais plutôt que je suis concerné par ce qui se passe autour de moi. Ma musique a toujours été influencée par le monde. Je rêve d'ailleurs d'un monde où le bonheur ne serait pas interdit. Avant, je disais que j'étais un citoyen du monde. Aujourd'hui, je me sens plutôt citoyen du présent.
Le côté engagé, c'est un truc de journalistes. On m'a collé cette étiquette de porte-drapeau du mouvement altermondialiste parce que je suis allé manifester à Gênes et que les "alter" aiment bien mes chansons. La presse avait besoin de trouver une tête d'affiche et c'est tombé sur moi, mais je ne suis ni un symbole ni un porte-parole. Je suis musicien.
Tu as tout de même la réputation d'avoir le cœur qui bat à gauche…
C'est vrai. Je suis partisan de l'action locale. Si tu n'arrives pas à bouger les choses en bas de chez toi, comment faire pour changer le monde ? C'est d'ailleurs cette question que pose La Radiolina. ¿Y ahora qué ? Et maintenant, on fait quoi ? Je n'ai pas la solution, je pose juste la question. Mais il est vrai que j'aime le débat, la discussion. Tenter de convaincre les mecs du PP [droite espagnole] qui vivent dans mon quartier, ça c'est déjà se sentir concerné par la politique.
Tes conférences de presse, avant les concerts notamment, sont aussi très politiques…
C'est parce que vous, les journalistes, me posez sans cesse des questions là-dessus. Moi je veux bien ne parler que de musique. Mais c'est vrai que j'ai ma part de responsabilité aussi. Durant les tournées, je me renseigne souvent sur quelques actions locales ou des associations qui travaillent sur le terrain et je les invite à participer à la conférence. Ce qui permet de parler de certains problèmes. Moi qui voyage beaucoup, j'ai l'impression que, quel que soit le pays, les problèmes sont similaires. De toute manière, les frontières pour moi sont bidon, arbitraires et politiques.
INTERVIEW • "Je rêve d'un monde où le bonheur ne serait pas interdit"
Rencontre avec Manu Chao avant la sortie de son nouvel album, La Radiolina.
Manu Chao
Because Music
C'est à Madrid, fin mai, que Manu Chao nous a donné rendez-vous. Il y tournait le clip de l'un des titres de son nouvel album, La Radiolina, avant de s'envoler pour les Etats-Unis et le Canada. Une minitournée l'attendait là-bas. Puis, retour à Paris pour finaliser le disque. Et Barcelone, chez lui, pour quelques jours. Assis dans un bar, El Clandestino se confie. Musique, politique, voyages. L'interview se transforme en discussion à bâtons rompus et durera plusieurs heures. Extraits.
Courrier international : Peux-tu nous présenter La Radiolina ?
Manu Chao : C'est une question difficile. Je suis sûrement la personne la moins bien placée et la plus subjective pour en parler. Je pense que ce disque est le chaînon manquant entre mes deux albums solo et les concerts avec mon groupe, Radio Bemba. Il est moins acoustique, j'y ai intégré plus de guitare électrique, mais moins qu'en concert. J'ai fait plein de petits voyages et c'est ce que j'ai voulu y mettre dans cet album. Ces 21 chansons sont un bon résumé de tout ce que j'ai pu apprendre à faire avec le temps. J'adore jouer au Lego avec les chansons, que tout soit fluide. Faire deux chansons avec la même base musicale. C'est ma manière de faire. Certains me reprochent de toujours faire la même chose. Mais je le revendique. Si j'aime un fond sonore, pourquoi ne pas l'utiliser plusieurs fois ? J'ai toujours mon petit studio dans mon sac à dos. Mon ordinateur portable me suit partout, c'est important. J'enregistre des sons tout le temps, pour pouvoir enregistrer quand bon me semble si une idée vient. Après le mixage, tout commence vraiment. Je coupe dans le tas, je mets des coups de ciseaux, je fais des boucles, je peux même refaire les chansons entièrement. Je n'ai pas d'idées préconçues, ni de fil conducteur. Je déstructure pour faire d'autres titres, d'autres textes, d'autres musiques.
Comment naît une chanson ?
Il est impossible de prévoir quand tu auras de l'inspiration. Parfois, tu trouves deux ou trois phrases et tu bloques. Ma technique, c'est de ne jamais forcer. Si tu cherches la phrase suivante pendant un quart d'heure, ce n'est pas bon, il faut arrêter. Tu trouveras la suite le lendemain, dans quinze jours ou dans dix ans.
Mes disques sont des bribes de vie, des carnets sonores et visuels. Où que je sois, je travaille mes images, mes sons, mes textes. Dès que j'ai un moment, je retape mes notes sur mon portable, ça m'évite de perdre les petits bouts de papier sur lesquels j'écris des tas de trucs. C'est un peu rébarbatif, mais il faut être un peu organisé. Je peux écrire une chanson n'importe où, dans un bar, à l'aéroport, dans la rue. J'ouvre mon ordi, je fouille parfois au hasard dans les fichiers et, si j'ai une inspiration, j'y vais. Une chanson peut naître comme ça, dans une salle d'embarquement ou dans un taxi, il n'y a pas de règle.
Sur La Radiolina, certains de tes textes en anglais sont très virulents, notamment contre George Bush. Es-tu un chanteur engagé ?
Non, pas engagé, je n'aime pas ce terme. Je dirais plutôt que je suis concerné par ce qui se passe autour de moi. Ma musique a toujours été influencée par le monde. Je rêve d'ailleurs d'un monde où le bonheur ne serait pas interdit. Avant, je disais que j'étais un citoyen du monde. Aujourd'hui, je me sens plutôt citoyen du présent.
Le côté engagé, c'est un truc de journalistes. On m'a collé cette étiquette de porte-drapeau du mouvement altermondialiste parce que je suis allé manifester à Gênes et que les "alter" aiment bien mes chansons. La presse avait besoin de trouver une tête d'affiche et c'est tombé sur moi, mais je ne suis ni un symbole ni un porte-parole. Je suis musicien.
Tu as tout de même la réputation d'avoir le cœur qui bat à gauche…
C'est vrai. Je suis partisan de l'action locale. Si tu n'arrives pas à bouger les choses en bas de chez toi, comment faire pour changer le monde ? C'est d'ailleurs cette question que pose La Radiolina. ¿Y ahora qué ? Et maintenant, on fait quoi ? Je n'ai pas la solution, je pose juste la question. Mais il est vrai que j'aime le débat, la discussion. Tenter de convaincre les mecs du PP [droite espagnole] qui vivent dans mon quartier, ça c'est déjà se sentir concerné par la politique.
Tes conférences de presse, avant les concerts notamment, sont aussi très politiques…
C'est parce que vous, les journalistes, me posez sans cesse des questions là-dessus. Moi je veux bien ne parler que de musique. Mais c'est vrai que j'ai ma part de responsabilité aussi. Durant les tournées, je me renseigne souvent sur quelques actions locales ou des associations qui travaillent sur le terrain et je les invite à participer à la conférence. Ce qui permet de parler de certains problèmes. Moi qui voyage beaucoup, j'ai l'impression que, quel que soit le pays, les problèmes sont similaires. De toute manière, les frontières pour moi sont bidon, arbitraires et politiques.
Invité- Invité
Re: Manu Chao
C'est vrai. Je suis partisan de l'action locale. Si tu n'arrives pas à bouger les choses en bas de chez toi, comment faire pour changer le monde ?
Re: Manu Chao
Internet, les concerts, et l’éthique du public selon Manu Chao
de Cédric Ledauphin
Malgré la sortie le 3 septembre prochain de La Radiolina, Manu Chao ne croit plus vraiment au disque. C’est donc l’occasion pour lui d’engager un nouveau rapport à Internet et d’esquisser un avenir pour le business de la musique. Un avenir où les artistes se défendront avant tout sur les planches et où le public ferait preuve d’une certaine éthique vis à vis des émergents.
On parle beaucoup de la réaction des majors face au piratage, mais pas assez de celle de leurs artistes, qui, après tout, sont tout autant concernés. Et si le consensus est de mise pour ces premières, les réactions divergent quant aux seconds.
On retrouve deux types de discours. Le premier, assez récurrent, va dans le même sens que l’industrie et condamne sans concession la pratique, allant même jusqu’à faire des paroles des chansons de véritables diatribes contre les téléchargeurs.
Le second, quant à lui, prend la mesure des choses et en tire les conséquences tout en dessinant des voies possibles pour l’avenir. Manu Chao en fait parti. Dans un éditorial accordé à Courrier International, le chanteur annonce sa décision d’arrêter de produire des albums et de faire de La Radiolina son dernier CD à sortir sur le marché. "Je n’arrêterai pas la musique" rassure-t-il, "mais, vu l’évolution technologique, peut-être que, par la suite, dès que j’aurai une nouvelle chanson, je la mettrai en ligne."
La Radiolina, qui veut dire "La petite radio" en espagnol, est emblématique du concept qu’il souhaite développer dans le futur. En effet, l’album devrait se voir élargir de nouveaux titres qui apparaîtront au fur et à mesure sur le site Web dédié. "J’utiliserai mon site Internet comme une station de radio. [...] L’idée, c’est de continuer d’envoyer des cartes postales sonores sur mon site, de mettre les chansons les unes derrière les autres sans penser systématiquement “album”."
Bref, La Radiolina marque la fin d’une époque et le début d’un nouveau rapport à la musique que le chanteur considère comme inévitable. "Les grandes maisons de disques sont en difficulté, c’est un peu la fin des dinosaures" concède-t-il, pendant que "d’autres industries, notamment celles qui fabriquent les lecteurs MP3, engrangent les bénéfices. Les uns perdent, les autres gagnent. Et nous, chanteurs, devons trouver notre place pour continuer."
Alors plutôt que de jeter la pierre aux téléchargeurs - avouant même avoir eu pendant son adolescence 90 % de sa discographie "piratée" - Manu Chao esquisse deux optiques de développement pour l’avenir de la musique : Internet et les concerts. "Ceux qui se défendent sur les planches s’en sortiront mieux que ceux qui dépendent du studio ou qui ne sont pas à l’aise en direct".
Le modèle (ou les modèles) économique pour l’industrie musicale par rapport à Internet n’est pas encore défini. Certains le voient comme une simple évolution de support après le CD, d’autres comme un élément avant tout promotionnel destiné à alimenter un autre secteur qui marche très bien, celui du spectacle vivant.
Manu Chao, lui, ne prétend pas avoir trouvé la solution idéale mais tente de s’adapter. Son passé de ’pirateur" et la conscience qu’il a de la quasi-impossibilité pour les adolescents de satisfaire les exigences pécuniaires de l’industrie du disque l’ont-ils aidé à avoir une vision plus lucide du marché ?
Il faut en tout cas noter que le chanteur partage non seulement un discours que l’on retrouve souvent dans la bouche des pirateurs mêmes - "Nous n’avions pas assez d’argent pour acheter de la musique, mais nous avions envie d’en écouter." - mais aussi l’éthique que ceux peuvent parfois montrer : "Que les gens piratent les “gros” comme moi, ça ne me gêne pas. Mais qu’ils fassent l’effort d’acheter la musique des petits labels".
http://www.ratiatum.com/news5430_In...
jeancle- Assistant
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Re: Manu Chao
touchant et frissonant le clip
pas mal le discours, tiens la route ou pas ce garçon ?
pas mal le discours, tiens la route ou pas ce garçon ?
Rastalion69- Rue d'la Gouaille
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Re: Manu Chao
un article sur lui ds le telerama de la semaine
Source : telerama
et là quelques vidéos de lui
Portrait
Manu Chao en concert à Brooklyn - Jérôme Albertini pour Télérama
Et pourquoi pas l’Amérique ?
Immense star en Amérique latine, Manu Chao est passé en douce aux Etats-Unis. Avec ses morceaux bricolés, son incroyable jeu de scène, ses convictions altermondialistes, il trace sa route au pays du show-biz.
Boston, le 24 juin dernier. L’Avalon Ballroom – capacité 2 000 personnes – est plein à craquer. Dans la salle, un public essentiellement d’étudiants blancs, plutôt propres sur eux. Tout juste quelques dizaines de jeunes Latinos excités se sont-ils frayé un chemin vers le devant de la scène. A 20 heures tapantes, les cinq musiciens de Radio Bemba surgissent, attaquant bille en tête leur torride set de reggae punk, transformant la salle en bondissante marée humaine. Lorsque Manu Chao les rejoint une minute plus tard, la partie est déjà gagnée. Ample short et chemise sans manches ornée de dessins naïfs, les cheveux retenus par une écharpe colorée, l’Hispano de Sèvres (Hauts-de-Seine), « clandestino » superstar, enchaîne les allitérations altermondialistes, attisant la frénésie bon enfant des spectateurs. Le show fait un tabac. Mais 2 000 étudiants branchés world, dont pas mal de francophones, ne font pas de Manu Chao une vedette aux Etats-Unis.
N’empêche, en coulisse, après le concert, on assiste à de curieux échanges entre le toujours souriant chanteur et ses fans. Des filles sont venus du Guatemala ou du Mexique pour l’applaudir, l’approcher, le toucher. Un couple de hippies qu’on jurerait échappé d’une pochette du Grateful Dead fait dédicacer ses disques. Un gigantesque Noir a traversé le pays pour revoir celui qui l’a renversé quelques semaines plus tôt. « Ce type est unique, hallucinant ! » clame-t-il. Il n’avait pas entendu parler de Manu Chao avant la prestation coup de poing de Radio Bemba en première partie de Rage Against The Machine, au festival de Coachella, en Californie.
Comme Kirikou, Manu Chao est petit, mais il peut beaucoup. Car si le public de Boston était en grande partie déjà converti à sa musique, il n’en était rien des 90 000 fanatiques furieux venus assister au retour des intransigeants Rage, à Coachella. « On a réalisé cinq minutes avant d’entrer en scène ce qui nous attendait face à ce public : une probable pluie de canettes. Mais qu’avait-on à perdre ? Rien. Alors on a foncé tête baissée, jouant notre va-tout, comme au début de la Mano Negra, lorsqu’on avait tout à prouver. Et ça a marché. » D’évidence, Manu Chao est partagé. Entre la fierté d’avoir conquis une foule rétive et le refus de considérer cette tournée américaine, sa première depuis sa carrière en solo, comme un enjeu particulier. L’Amérique n’a jamais été une priorité. Le pays que tous les professionnels lui recommandaient de séduire à tout prix pour asseoir sa gloire et sa fortune n’a jamais été pour le globe-rocker français qu’un territoire comme un autre. Et encore. Par affinités culturelles idéologiques, l’Amérique latine attirait bien plus notre musicien voyageur. Et Chao gardait un mauvais souvenir d’une tournée outre-Atlantique, en 1990, avec la Mano Negra. « On a eu du mal ici, raconte-t-il dans la chambre peu luxueuse d’un hôtel new-yorkais, à Chinatown. Pas avec le public, non, mais avec la manière qu’ils ont de concevoir le métier. Avec la Mano, on avait un fonctionnement démocratico-communiste, alors qu’ici, même chez les artistes prétendument les plus rebelles, tout est très hiérarchisé. Des groupes qu’on admirait nous ont surpris, déçus. Ça ne m’a pas encouragé à revenir. »
A l’heure où il s’apprête à publier La Radiolina, son troisième album depuis la fin de la Mano Negra, en 1994 – si l’on excepte un CD live et Sibérie m’était contée, livre-disque conçu avec son ami graphiste Wozniak –, le bricoleur de chansonnettes contestataires et polyglottes s’est dit qu’il était temps de titiller l’Amérique à nouveau. Mais cette fois, en « wet back » de luxe, fort de son statut d’idole en Amérique du Sud. On a bien dit « idole », oui : si Manu Chao est reconnu dans sa France natale et plus encore dans son Espagne d’adoption – il vit à Barcelone depuis des années –, il a acquis en Argentine, au Mexique, en Colombie ou au Venezuela l’aura d’un Bob Marley hispano. Là-bas, où il remplit des stades, personne ne sait d’où il vient. D’un pays voisin, certainement – son accent espagnol non identifiable intrigue –, mais sûrement pas de la banlieue parisienne.
Manu Chao, heureux papa d’un petit garçon qui vit avec sa mère au Brésil (« C’est mon grand bonheur, même si je le vois trop peu, mais c’est ainsi quand on a un père musicien. J’aurais été marin pêcheur, ce ne serait pas mieux »), a beau ne rien renier de ses origines, l’espagnol est devenu son mode de communication privilégié, spontané. Que ce soit dans ses chansons (seize des vingt et un titres du nouvel album) ou dans ses échanges avec ses musiciens de Radio Bemba, tous français excepté l’homme en charge des claviers. Parfois, cet espéranto portugnol-franglais qui caractérise ses textes – et fait toujours autant la joie des enfants – surgit jusque dans sa conversation volubile, lorsqu’il ne trouve plus ses mots.
Cheveux grisonnants mis à part, Manu Chao, 46 ans, est le même que le pétillant leader du groupe phare qui bouscula le mouvement rock alternatif des années 80. Et si l’on repense, au sketch des Inconnus La Negra Bouch’Beat, avec la chanson C’est toi que je t’aime et la tordante interview qui saisissait tous les clichés de l’époque (l’inoubliable « on n’a pas d’étiquette ! »), on mesure le chemin accompli depuis. Alors qu’il aurait pu sombrer dans l’anonymat, Manu Chao connut un phénoménal succès international en publiant l’artisanal Clandestino, en 1998. Un objet non formaté, disque d’une simplicité lumineuse, fruit d’improvisations consignées sur un ministudio portable au gré de pérégrinations à travers la planète, voyages qui emmenaient Chao et ses auditeurs loin du rock sous influence anglo-saxonne et de la grisaille parisienne qui avaient vu naître sa vocation.
Imposant une nouvelle manière, résolument alternative, de concevoir des disques – avec trois bouts de ficelle et en toute liberté –, Manu Chao remplaçait la colère qui animait le rock enragé et épileptique de la Mano Negra par une « folk world » légère mais engagée, dans un carnet de voyage sonore que l’auditeur pouvait revivre par procuration. « Pas juste par procuration, rectifie-t-il. Les gens qui m’écrivent pour me dire qu’ils ont voyagé après avoir écouté mes disques me font chaud au cœur. J’aime me dire que je déclenche des envies, que j’ouvre des horizons ! » Alors que Proxima Estación : Esperanza rééditait peu ou prou la formule de Clandestino, La Radiolina la développe admirablement. On retrouve la manie de Manu de réutiliser sur plusieurs titres un même motif de guitare, une même mélodie, mais les chansons ont désormais plus de corps, sont plus construites. Et le rock énervé et réjouissant d’antan repointe son nez (sur le single Rainin’ in paradize, notamment), comme si le chanteur réconciliait ici ses deux vies. « Certains me critiquent en disant que je me répète. Mais j’assume. Le recyclage, ça va au-delà de la musique, c’est la culture d’aujourd’hui, notre survie en dépend. Il s’oppose à la dictature du “nouveau” imposée par la télé. Il n’y a que du “neuf” et du “dernier modèle” à longueur de pubs et d’émissions. Dans Les Enfants du paradis, il y a cette phrase que j’adore : “Il n’y a rien de plus ancien que la nouveauté.” Et puis le son de ma musique s’est durci car le monde entier s’est durci, ces dernières années. »
Derrière l’enthousiasme affiché, les mélodies entêtantes et les rythmes festifs qui agacent tant ses détracteurs, le militant éternellement inquiet pour le sort de l’humanité ne s’endort jamais. Mais là où un Bono, de U2, semble concilier sans trop d’états d’âme sa vie de rock star mégalo avec sa vocation de servir activement de mauvaise conscience aux « grands de ce monde », Chao préfère vivre et agir simplement, localement, à l’abri des projecteurs. Il ne compte plus les stars qui le sollicitent en vain pour tel projet ou tel duo afin de profiter de sa crédibilité, qu’il s’agisse de Yannick Noah, de Shakira ou, plus récemment encore, de Carlos Santana. « Santana est venu me voir à San Francisco. Lui, je le respecte, mais son côté trop mystique me gêne. Je ne crois pas que la solution aux problèmes du monde va venir d’en haut. C’est à chacun d’entre nous de les résoudre. On a voulu faire de moi, surtout après mon concert en marge du G8, à Gênes, en 2001, une icône de l’altermondialisme. Si je me méfie des leaders, ce n’est pas pour en devenir un. Un leader, c’est ce qui est le plus facile à corrompre ou à flinguer. On peut salir un mouvement entier en attaquant son leader. Pour moi, l’altermondialisme est un mouvement très large qui regroupe tous ceux qui souhaitent un monde meilleur pour leurs enfants. »
Citoyen du monde et citoyen tout court : Manu Chao a beau courir la planète, il a voté au printemps dernier, à Sèvres, où il est toujours inscrit sur les listes. Car si son antiaméricanisme le chatouille toujours, il a surtout mal à son Espagne, à sa France. « Partout, j’entends des critiques virulentes de Bush, mais que font ces Américains concrètement pour lutter contre lui ? Aller à des concerts, c’est bien, mais pourquoi n’y a-t-il jamais plus de trente pékins qui manifestent le samedi devant la Maison-Blanche ? Je ne dis pas qu’on a beaucoup de leçons à donner, mais j’ose imaginer que si Sarkozy envahissait l’Egypte, il y aurait au moins cent mille personnes dans la rue tous les week-ends ! Ça fait huit ans que je vis en Espagne. Alors, les années Sarkozy, je les vis depuis un moment déjà, avec Aznar ! Quand il est parti, ça a fait du bien. C’était notre Sarko. L’Espagne a été un pays précurseur, l’Italie aussi, avec Berlusconi. Je crains que la France ne vive quelque chose de similaire. Au bout de deux ou trois ans, on avait un sentiment atroce d’étouffement. C’était le règne de la pensée unique, celle qu’on reproche tant à la gauche : là, on avait la pensée de droite dure et rien d’autre. Catholique espagnole. Plein d’artistes ont été stigmatisés, attaqués dans la presse pour leurs idées, réelles ou fictives, d’ailleurs. Encore maintenant, il y a des gens qui pensent que je suis de l’ETA, un complice des terroristes. Ils entendent ces conneries à la radio, à la télé, et ils les croient. »
Manu Chao a assez de succès pour vivre de son art. Son devoir, son plaisir est d’en faire profiter ceux qui n’ont pas ses moyens. Comme produire le disque du groupe de Sam, le fils d’Amadou et Mariam, ou en préparer un avec La Colifata, radio subversive argentine « d’une poésie et d’une lucidité politique hallucinantes ». Ou encore venir en aide aux musiciens de rue de Barcelone, de Madrid ou de Buenos Aires, en produisant et fabriquant des CD inédits qu’eux seuls ont le droit de vendre. Chao sort peut-être peu de disques officiellement mais, sous le manteau, ses enregistrements sont légion. « Il y a des titres du prochain album qui sont depuis longtemps des standards des musiciens de rue », dit-il, hilare. Manu Chao est plus l’ami du système D que des majors, dont la crise ne lui soutire aucun sanglot. « Je fulmine quand j’entends dire que les majors paient cher l’évolution du marché, avec la piraterie et tout ça… C’est se foutre du monde. Qui fabrique et vend les machines, la technologie pour pirater les artistes ? Si ce n’est pas exactement les mêmes qui en profitent, c’est leurs cousins, d’autres multinationales. Les disques sont trop chers. Les artistes peuvent certes créer leurs labels, mais ils n’ont pas accès à la distribution. Le problème, c’est toujours la distribution. »
Deux jours après le concert de Boston, Manu Chao et Radio Bemba jouaient deux soirs de suite, en vedette et à guichets fermés, en plein air, à Prospect Park, au cœur de Brooklyn. Deux performances électriques, survitaminées, face à 20 000 spectateurs qui leur ressemblaient. Bigarrés, joyeux, déchaînés, sautant sans discontinuer, reprenant le moindre refrain-slogan du petit mais grand rocker universel. « La musique m’empêche de péter les plombs. Plus je voyage, plus ma colère monte quand je vois comment fonctionne le monde, la misère. Les gamins que je croise ont la haine. A moi de canaliser cette rage dans mes chansons, comme d’autres le font avec le sport ou dans le social. Ce que je fais amène quelque chose de positif. En tout cas, ça ne pousse pas à la violence : je n’ai jamais vu une bagarre dans mes concerts ! C’est capital de réfléchir à ce qu’on fait. C’est facile d’abuser de son statut, quand on est connu ou un peu riche. Il faut être vigilant... Une conscience tranquille sert à limiter les dégâts. On n’est pas un saint pour autant, loin de là, mais au moins on en est conscient. »
Chao compte déjà trente années de musique derrière lui. Il a vécu tout ce dont il rêvait à 17 ans. « Si ça continue, l’harmonie dans le groupe et la liberté de faire mes trucs sur mon ordinateur n’importe où, n’importe quand, tant mieux. J’aime écrire, et j’ai l’impression d’être en phase avec mes envies, au maximum de mes possibilités. Mais si la flamme s’éteint un jour, alors ce sera une grande porte qui s’ouvrira devant moi. Je ferai tout ce que la musique m’a empêché de faire. Je voudrais étudier. J’aurais adoré être médecin ou chiropracteur. Faire des films aussi. Avec une guitare, on est au centre de l’action, avec une caméra on est observateur. Et ça me convient bien. C’est comme ça qu’on écrit, en observant. C’est mon seul problème : comme je suis un peu connu, je suis tout de suite au centre de l’action. » .
Hugo Cassavetti
Source : telerama
et là quelques vidéos de lui
Re: Manu Chao
L'a l'air en forme le gaspard !!!
Ca va être bonnard le retour du grand Manu !
Bon j'ai rien du tout écouté en pré écoute, jme tarde d'avoir le disque le 3 septembre !!!!
Ca va être bonnard le retour du grand Manu !
Bon j'ai rien du tout écouté en pré écoute, jme tarde d'avoir le disque le 3 septembre !!!!
Filou- Les Hurlements d'Léo
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Re: Manu Chao
C'est ce soir!!
jeancle- Assistant
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Re: Manu Chao
c'est pas de bol ça ... un qui a pas la tv et qui est pas couché à 22h25 et l'autre qui a canal mais qui est couché à 21h!
Re: Manu Chao
mortimers a écrit:heu vi....
22h 25...
Pas mieux Assez couche tôt en c'moment, j'sais po c'qui m'arrive, on a du me j'ter un sort, po possible autrement
boulette- Les Mots qui Courent
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Age : 44
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Humeur : J'en ai pas !
Hobby : C'est quoi un hobby ?
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Date d'inscription : 01/12/2004
Re: Manu Chao
Je l'ai vu vendredi soir à l'huma.
Bon 80 000 personnes ça fait peut-être un peu beaucoup mais au moins y'avait de l'ambiance. c'était vraiment un concert génial !
Bon 80 000 personnes ça fait peut-être un peu beaucoup mais au moins y'avait de l'ambiance. c'était vraiment un concert génial !
Adrien Artero- Les Mauvaises Langues
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Age : 41
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Humeur : Content
Hobby : La musique bien sûr
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Date d'inscription : 16/11/2008
Re: Manu Chao
of du jour
petite itv sans pretention
Manu Chao. « Une chanson qui marche dans un bar, elle marche partout »
Musiquelundi 01 juillet 2013
Manu Chao samedi à Saint-Nolff.
Photo : Joël Le Gall
Obtenir une interview de la star est un jeu de patience. Manu Chao les accorde au compte-gouttes. Nous avons pu le rencontrer au cours de l’after-show, une petite fête pendant laquelle son bassiste fêtait son anniversaire. C’était quasi au bout de la nuit, à quatre heures du matin, dimanche après son concert à Saint-Nolff devant 15 000 personnes.
Entretien
Quelle est l’histoire de ta venue dans ce festival militant, monté autour de ta présence ?
Une rencontre avec les organisateurs. On se connaît depuis des années. La petite graine était plantée. Après, c’est une histoire d’envie. Tu croises des gens en qui tu crois, où tu sens de la complémentarité, une même synergie. C’est ça qui fait la différence.
Du coup, tu ne dors pas à l’hôtel mais chez l’un des organisateurs…
Je ne me suis même pas posé la question, pour moi c’est naturel. Pour vivre quelque chose de normal, de réel.
Tu chantes au Brésil, en Australie, en Bretagne, dans des grands festivals, des plus petits et même encore dans des salles de 2 000 places…
Nous sommes tous terrains. Et tous les concerts sont importants, même dans les bars. En Australie, on a joué mais on a aussi été à la cueillette des citrons…
Tu es toujours plus ou moins en concert. Comme Bob Dylan, en tournée permanente ?
Quand nous ne faisons pas de concerts annoncés, nous jouons dans les bars. Pour moi, c’est aussi important. J’adore ça.
Tu penses que le monde a encore des chances de changer ? Tu restes optimiste ?
Nous n’avons pas le choix. Et je n’ai surtout pas envie de tomber dans le cynisme. La seule gazoline possible, c’est l’optimisme. Il y a de plus en plus de gens, qui étaient dans un faux rêve de consommation, qui prennent conscience, avec la crise, que ça ne va pas. Et que nous allons droit dans le mur. C’est pour cela que la prise de conscience est de plus en plus générale. Et à tous les étages de la société, ce qui n’était pas évident il y a quelques années.
Il y a quelques années, tu n’étais pas chaud pour sortir un nouvel album. Et maintenant ?
Je n’en sais rien. Je prends un énorme plaisir à écrire de nouvelles chansons. Je les chante dans les bars. C’est là que je les teste. Si ta chanson n’est pas bien, on te le dit cash. L’alcool, c’est tout sauf diplomate ! Une chanson qui marche dans un bar, elle marchera partout.
Et ça fuse sur Internet ?
Le mauvais côté des bars dans la vie moderne, c’est que quand on te reconnaît, plus personne ne danse, tout le monde filme ! C’est assez insupportable. Pas agréable pour le musicien. Mais bon, on les chambre cinq minutes et ils rangent les portables.
Et le bon côté ?
Par Internet, ta nouvelle chanson voyage. Ce soir, la seule chanson que l’on a chanté deux fois, et cela fait des années qu’on la chante, elle n’a jamais été enregistrée. Pourtant tout le monde la connaît. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas envie de sortir de disque. Mais pour le moment, je suis bien comme ça.
Recueilli par Michel TROADEC.
petite itv sans pretention
Manu Chao. « Une chanson qui marche dans un bar, elle marche partout »
Musiquelundi 01 juillet 2013
Manu Chao samedi à Saint-Nolff.
Photo : Joël Le Gall
Obtenir une interview de la star est un jeu de patience. Manu Chao les accorde au compte-gouttes. Nous avons pu le rencontrer au cours de l’after-show, une petite fête pendant laquelle son bassiste fêtait son anniversaire. C’était quasi au bout de la nuit, à quatre heures du matin, dimanche après son concert à Saint-Nolff devant 15 000 personnes.
Entretien
Quelle est l’histoire de ta venue dans ce festival militant, monté autour de ta présence ?
Une rencontre avec les organisateurs. On se connaît depuis des années. La petite graine était plantée. Après, c’est une histoire d’envie. Tu croises des gens en qui tu crois, où tu sens de la complémentarité, une même synergie. C’est ça qui fait la différence.
Du coup, tu ne dors pas à l’hôtel mais chez l’un des organisateurs…
Je ne me suis même pas posé la question, pour moi c’est naturel. Pour vivre quelque chose de normal, de réel.
Tu chantes au Brésil, en Australie, en Bretagne, dans des grands festivals, des plus petits et même encore dans des salles de 2 000 places…
Nous sommes tous terrains. Et tous les concerts sont importants, même dans les bars. En Australie, on a joué mais on a aussi été à la cueillette des citrons…
Tu es toujours plus ou moins en concert. Comme Bob Dylan, en tournée permanente ?
Quand nous ne faisons pas de concerts annoncés, nous jouons dans les bars. Pour moi, c’est aussi important. J’adore ça.
Tu penses que le monde a encore des chances de changer ? Tu restes optimiste ?
Nous n’avons pas le choix. Et je n’ai surtout pas envie de tomber dans le cynisme. La seule gazoline possible, c’est l’optimisme. Il y a de plus en plus de gens, qui étaient dans un faux rêve de consommation, qui prennent conscience, avec la crise, que ça ne va pas. Et que nous allons droit dans le mur. C’est pour cela que la prise de conscience est de plus en plus générale. Et à tous les étages de la société, ce qui n’était pas évident il y a quelques années.
Il y a quelques années, tu n’étais pas chaud pour sortir un nouvel album. Et maintenant ?
Je n’en sais rien. Je prends un énorme plaisir à écrire de nouvelles chansons. Je les chante dans les bars. C’est là que je les teste. Si ta chanson n’est pas bien, on te le dit cash. L’alcool, c’est tout sauf diplomate ! Une chanson qui marche dans un bar, elle marchera partout.
Et ça fuse sur Internet ?
Le mauvais côté des bars dans la vie moderne, c’est que quand on te reconnaît, plus personne ne danse, tout le monde filme ! C’est assez insupportable. Pas agréable pour le musicien. Mais bon, on les chambre cinq minutes et ils rangent les portables.
Et le bon côté ?
Par Internet, ta nouvelle chanson voyage. Ce soir, la seule chanson que l’on a chanté deux fois, et cela fait des années qu’on la chante, elle n’a jamais été enregistrée. Pourtant tout le monde la connaît. Cela ne veut pas dire que je n’ai pas envie de sortir de disque. Mais pour le moment, je suis bien comme ça.
Recueilli par Michel TROADEC.
Invité- Invité
Re: Manu Chao
La Mano Negra, un nouvel album et une tournée mondiale en 2014?
la rumeur gonfle !!! et re
Invité- Invité
Re: Manu Chao
on ne dit plus Manu Tchao, on dit adieu monsieur le président de la république !!!
Invité- Invité
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