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Viagra, DHEA et rock’n’roll ?

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Message par Ricky Banlieue Dim Oct 15 2006, 10:51

Les Stones se lancent dans leur 158e tournée mondiale. Iggy Pop met sa chanson ‘I Wanna Be Your Dog’ au service d’une marque de téléphones portables. Mais alors, que reste-t-il du rock ? Après avoir symbolisé pendant des décennies la “culture jeune”, serait-il momifié ?


“J’espère mourir avant d’être vieux” jurait Roger Daltrey, le chanteur des Who, dans ‘My Generation’ en 1965. Pendant des décennies, les rockers se sont évertués à appliquer ce précepte : quand les overdoses (Janis Joplin, Johnny Thunders…) et autres tentatives plus originales (Bobby Fuller brûlé vif pour avoir séduit la petite amie d’un maquereau !) ne suffisaient pas, il restait le suicide (Ian Curtis, Kurt Cobain…). Oui mais voilà, en 2006, les deux Who restants, Daltrey et le guitariste Pete Townshend, s’apprêtent à ressortir un disque. Ce n’est pas tout : depuis un an, les Rolling Stones ont cumulé sortie d’un nouvel album, concert au Superbowl et tournée mondiale. Le dernier disque de Paul McCartney a été couvert de louanges. Brian Wilson ou Morrissey ont réussi leur come-back. Les Stooges, les New York Dolls, les Pixies et un nombre hallucinant de formations rock se sont reformés – histoire, souvent, de rentabiliser la nostalgie aveugle des fans : les Doors ont même osé tourner sans Jim Morrison (excusé) mais avec Ian Astbury, ex-chanteur de The Cult, au micro ! En France, on peut évoquer le cas de Bérurier noir, revenu en 2003 pour aussi vite repartir. Sans oublier les Beatles puis Elvis qui ont chacun été numéro un des ventes ces dernières années avec un best of pour les premiers, un remix pour le second. Bref, les artistes qui entretiennent la flamme rock aujourd’hui sont les mêmes qu’il y a vingt, trente ou quarante ans.


“Si c’est trop fort, c’est que vous êtes trop vieux !” (Ted Nugent)


Cette mainmise des vieux n’est pas habituelle : apparu au coeur des fifties, à une époque où il fallait encore attendre de se marier pour enfin s’abandonner au péché de chair, le rock a servi de véhicule à la culture et aux mythes adolescents face au monde des adultes, à ses règles strictes et son conformisme ennuyeux - les paroles de ‘Summertime Blues’, l’hymne d’Eddie Cochran en 1958, résument en quelques phrases l’éternel conflit des générations. Ça ne veut pas dire non plus qu’un type de 30 ans n’a plus le droit de toucher une guitare, mais quand même, il aurait l’air très crétin le sexagénaire qui chanterait “Maman, est-ce que je peux sortir ce soir ?” (dans ‘Say Mama’ de Gene Vincent)… Ce jeunisme, parfois poussé à sa caricature, a dicté sa loi au rock’n’roll.


En 1977, à l’heure où le punk répandait son crachat pâteux sur le monde de la pop, bien décidé à mettre fin à deux décennies de sixties, il était fort mal vu de ne plus avoir d’acné. Les groupes phares de l’époque, Sex Pistols, Buzzcocks ou Damned, culminaient à 20 ans de moyenne d’âge, si bien que Joe Strummer, le leader des Clash, affirmait aux journalistes qu’il avait 23 printemps et non 25 ! Les Stranglers, eux aussi contemporains des Pistols, étaient rejetés par le milieu punk, leur batteur étant en phase terminale (39 ans !). Et déjà, à l’époque, les Stones étaient considérés comme des dinosaures : “No Elvis, Beatles or the Rolling Stones !” hurlait Strummer dans le morceau ‘1977’. Plus généralement, la vitesse avec laquelle le rock s’est régénéré au cours des décennies 1950, 1960 et 1970 a contribué à en renouveler le paysage. Chaque nouvelle génération a voulu prendre le pouvoir, relayer la précédente au second plan, et rares sont les artistes qui, finalement, auront tenu le haut de l’affiche pendant plus d’une décennie.


”No future” pour le rock ?


Mais alors, pourquoi notre époque accorde-t-elle autant de place et de crédit aux anciens ? La canicule de 2003 a sans doute modifié les comportements mais elle n’explique pas à elle seule un phénomène antérieur et plus profond. Depuis les années quatre-vingt, le rock n’a plus le monopole de la musique populaire. Le rap, l’électro ou les musiques du monde ont à leur tour gagné le coeur du grand public. Moins exposé et s’adressant désormais à un public spécialisé, après avoir été pendant longtemps la musique de tout le monde, le rock s’est ainsi recroquevillé sur lui-même, sur son histoire et ses mythes. “Les publics sont plus segmentés, constate Francis Zegut, dont les auditeurs de RTL2 connaissent bien la voix. Les radios ont tendance à se concentrer sur un seul style musical. Ça te conforte dans ce que tu écoutes déjà.” Du coup, c’est un peu idiot, mais certains rockers tiennent au sujet du hip-hop ou de l’électro un discours identique à celui qu’on entendait dans les années cinquante au sujet… du rock, justement ! A savoir : “C’est pas de la musique, mon bon monsieur !” Preuve qu’on est désormais en présence d’un genre identifié ayant ses règles, ses normes et ses codes. Difficile d’évoluer dans ces conditions…


Un Beatle, un Who et plusieurs icônes des années soixante (Syd Barrett et Albert Lee, membres respectifs de Pink Floyd et de Love) sont morts ces derniers temps. Keith Richards est empaillé. Bref, nos idoles commencent à se faire vieilles. “Dans dix ans, tous ces gens-là seront morts ou ne seront plus sortables. C’est notre dernière chance de les voir sur scène”, explique Gilles Verlant, animateur d’une émission sur OÜI FM et auteur de nombreux ouvrages sur le rock. “Je suis allé voir James Brown en concert il y a quelque temps. Bon, c’était plutôt nul, mais on ne peut être qu’ému en voyant ce type.” Ainsi, la reconnaissance à laquelle ont actuellement droit les icônes des sixties, c’est un peu comme un dernier tour d’honneur, une tournée d’adieu inavouée que le public leur accorde.


Et les jeunes, dans tout ça ?


En 2006, on peut encore avoir 20 ans et faire du rock. On peut même en vivre : les White Stripes ont tout cassé avec ‘Seven Nation Army’ ; Franz Ferdinand, les Strokes, Kaiser Chiefs ou les Dead 60’s ne sont pas loin d’en faire autant. Mais force est de constater au vu des références qu’ils exhibent (reprises savamment choisies, poses calquées sur celles de leurs idoles, combinaison Perfecto-Converse de rigueur) que ces jeunots font de la musique… de vieux ! On pourrait même s’amuser à retrouver l’équivalent passé des combos actuels : les White Stripes rappellent Led Zep et Interpol doit beaucoup aux Chameleons. Blondie a largement inspiré les Strokes, Gang of Four tous les autres. Radio 4 a même choisi son nom en hommage à un morceau du groupe Public Image Limited sorti en 1978. Quant à Pete Doherty, l’ancien chanteur des Libertines, il se force à mourir d’overdose, juste pour faire comme Sid Vicious. Le “Retour du Rock”, comme son nom l’indique, consiste avant tout en un revival : il réincarne un genre musical à travers son patrimoine, ses images, ses clichés parfois.


En fin de compte, le rock a-t-il encore un impact culturel ? Certes on ne voit que lui, on vend des gels coiffants et des t-shirts “Anarchy” en son nom. Mais justement, si le rock est porteur, c’est seulement auprès des publicitaires et des VRP, pour qui il se résume à avoir les cheveux pointus et un jean déchiré à 200 euros... “Tout a été récupéré, déplore Francis Zegut. Mais grâce aux moyens de communication comme Internet, il y a moyen de contourner le marketing. Dans l’ombre, des tas de petits groupes bougent encore.” Mieux, Zézé soutient que “de toute façon, on ne peut pas marketer une chanson. Comme l’art en général, elle produit quelque chose d’impalpable : l’auditeur chope d’abord l’émotion. On pourra vendre un morceau par fourgons, rien ne dit qu’il restera dans les esprits.” Et puis, en 2006 comme trente ans plus tôt, un bon morceau reste un bon morceau. “C’est la magie de la composition : quatre accords suffiront toujours à faire un chef-d’oeuvre.” Pour Gilles Verlant non plus, le renouvellement n’est pas un gage absolu de qualité : “Les chansons parlent toujours des mêmes choses, ça n’empêche pas qu’il en sort toujours de nouvelles et que certaines sont indispensables.” Quand les salles de concerts fermeront et que les conditions pour créer ne seront plus réunies, là, pour le coup, il y aura vraiment de quoi se faire des cheveux blancs…


Les bienfaits du recyclage

En France, on a vu apparaître il y a une quinzaine d’années un rock français assumé, qui ne se contente plus de déblatérer des inepties (”Mais tu cries dans l'eau même en hiver et brillent tes yeux noirs” - Indochine) ou de singer les groupes anglo-saxons avec un accent de correspondant. Avec Noir Désir ou les Têtes raides, on peut enfin revendiquer l’héritage de Jacques Brel et de The Clash sans que cela paraisse incohérent. Le mélange des genres, voilà quelle peut être la porte de sortie du rock ! Depuis les années quatre-vingt, le hip-hop (Run DMC a samplé Black Sabbath, ‘Dream On’ de Aerosmith sert de canevas au ‘Sing for the Moment’ de Eminem) puis l’électro (Daft Punk a recréé plusieurs riffs d’AC/DC sur son album ‘Discovery’) ont réutilisé le rock de manière détournée. Le résultat a pu être contestable, il n’empêche : en le mêlant à d’autres influences, le rock’n’roll s’ancre dans son époque. “Le milieu des années quatre-vingt-dix a coïncidé avec l’arrivée des logiciels de composition. Ça a apporté beaucoup de nouveaux sons, explique Francis Zegut. Les mélanges entre rock et électro sont très intéressants.” Et à écouter les derniers albums de David Bowie (59 ans), tournés vers les sonorités actuelles, l’âge n’a rien à voir là-dedans…




Julien Demets pour Evene.fr - Octobre 2006
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Message par Ricky Banlieue Ven Nov 03 2006, 20:33

tiens tu as oublié celui là Mamz icon_lol
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Message par Ricky Banlieue Ven Nov 03 2006, 20:35

tiens à propos de ça j'ai entendu dire que Police et Genesis allaient se reformer....
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Message par Mamz Ven Nov 03 2006, 20:46

Ricky_Banlieue a écrit:tiens tu as oublié celui là Mamz icon_lol

ah vi! mais j'allais pas tous les remonter icon_lol
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Message par Ricky Banlieue Ven Nov 03 2006, 20:55

ah ok ok ok faux cul
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Message par Mamz Ven Nov 03 2006, 20:56

ça fait trop pour une soirée quand meme ... mais qui sait un jour peut etre icon_lol
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Message par Ricky Banlieue Ven Nov 03 2006, 20:57

vi pasque il y en a un paquet
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Message par Mamz Ven Nov 03 2006, 20:58

7 pages! icon_lol
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Message par Ricky Banlieue Ven Nov 03 2006, 21:02

ah ouais quand-même...

remarque en v'la 1 de moins icon_lol
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Message par grognonjc Ven Nov 03 2006, 22:26

Allez Mam'z au boulot icon_lol
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