[expo] Eugène Atget - BNF
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[expo] Eugène Atget - BNF
grrr ça doit etre trop bien!!!!!!
http://www.bnf.fr/pages/zNavigat/frame/cultpubl.htm?ancre=cultpubl.htm
et d'autres photos du bonhomme ici
27 mars 2007 - 01 juillet 2007
site Richelieu / Galerie de photographie
Atget est surtout célèbre pour avoir photographié Paris pendant plus de trente ans. Ses oeuvres ont connu un destin extraordinaire : elles ont d'abord été acquises comme documentation,du vivant du photographe, par des institutions, mais également par des historiens, des peintres et des artisans. Ses travaux n'étaient guère considérés comme relevant du domaine de l'art mais, juste avant sa mort qui survient le 4 août 1927, ses photographies suscitent l'intérêt de Man Ray qui lui en achète une quarantaine et de son assistante, Berenice Abbott. Celle-ci acquiert après la mort du photographe 1500 négatifs et 10000 tirages demeurés dans l'atelier et les emporte aux Etats-Unis. Elle s'emploiera quarante années durant à faire connaître cette oeuvre unique qui exerça une influence notable sur des photographes américains tels Walker Evans ou Lee Friedlander. En France, Robert Desnos et Pierre Mac Orlan s'attachent également à faire connaître l'univers d'Atget à la fin des années 20 et au début des années 30.
A l'occasion du 150e anniversaire de la naissance d'Atget, l'exposition proposée par la BnF s'entend à analyser aussi bien le contexte historique de la réalisation de son oeuvre photographique - "invention" du Vieux Paris et du patrimoine urbain autre que monumental - que son incroyable succès, jamais démenti depuis sa mort en 1927.
Les collections du département des Estampes et de la photographie comptent plus de 5 000 images acquises entre 1899 et 1927 auprès de l'artiste lui-même. Près de trois cent cinquante épreuves seront exposées, y compris les sept albums constitués par Atget pour la Bibliothèque Nationale et les premiers livres et revues ayant publié ses photographies. Cette importante sélection permet de restituer "Atget tel qu'en lui-même", en rendant justice au rôle essentiel joué par ce photographe, trait d'union entre les XIXe et XXe siècles.
Galerie de photographie avec le soutien de www.champagne-roederer.com
En partenariat avec Paris Première, Figaroscope et Connaissance des Arts
mardi-samedi de 10 h à 19 h, dimanche de 12 h à 19 h
fermé lundi et jours fériés
tarif plein : 7.00 euros
tarif réduit : 5.00 euros
Visites guidées
• Individuelles : information et réservation au 01 53 79 40 43
• Pour les groupes : information et réservation obligatoire même pour les visites libres au 01 53 79 49 49
Activités pédagogiques
• Pour les classes : mardi et vendredi à 10h et 11h30 (46 eur.)
• Pour les enseignants : tous les mercredis à 14h30 (renseignements et réservation au 01 53 79 49 49)
• Fiches pédagogiques pour les enseignants disponibles sur simple demande au 01 53 79 41 00
http://www.bnf.fr/pages/zNavigat/frame/cultpubl.htm?ancre=cultpubl.htm
et d'autres photos du bonhomme ici
Re: [expo] Eugène Atget - BNF
ah vi .... cj'adooooore les vieilles photos dans c'genre
Rastalion69- Rue d'la Gouaille
-
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Re: [expo] Eugène Atget - BNF
cette semaine ds le télérama ... un article sur le gars
source : télérama
vidéo
L’instinct de conservation
Avec son appareil, le photographe Eugène Atget (1856-1927) enregistrait tout, les personnages, les décors du Paris populaire qui disparaissait. Des images si précises qu’elles en deviennent intrigantes.
Le théâtre l’a accompagné jusqu’à son dernier souffle. Systématiquement, après le traditionnel repas dominical, Eugène Atget s’isolait dans une pièce de son appartement parisien pour déclamer de mémoire des tirades enflammées. Sa voix de stentor mâtinée d’un fort accent du Sud-Ouest traversait, dit-on, les cloisons. Il a 70 ans lorsque, le 4 août 1927, il sort sur le palier et prononce emphatiquement « Je me meurs ! » avant de s’écrouler. Peu de gens ont assisté à l’enterrement de celui qui fut consacré après sa disparition comme le père de la photographie moderne.
Aux Etats-Unis et en Allemagne, Eugène Atget est aussi célèbre que Victor Hugo ou Marcel Proust. En France, sa réputation peine toujours à dépasser les cercles d’amateurs éclairés. Pourtant, dès les années 20, ses images enthousiasment le jeune photographe américain Man Ray, qui habite comme lui rue Campagne-Première, à Montparnasse. Le photographe américain lui achète une cinquantaine de clichés et demande l’autorisation de les publier dans la Revue surréaliste. Eugène Atget accepte, à une seule condition : que son nom n’y figure pas. A l’étonnement de Man Ray quant à cette soif d’anonymat, Atget répond : « Ce n’est pas de l’art, ce ne sont que des documents. »
Le photographe gagne en effet sa vie en réalisant des photos d’archives sur les quartiers du vieux Paris ayant échappé aux restructurations haussmanniennes et toujours menacés par les promoteurs immobiliers. Dès qu’il a réalisé une nouvelle moisson d’images, Eugène Atget se transforme en colporteur. Il négocie ses clichés auprès du musée Carnavalet ou de sociétés historiques et frappe régulièrement à la porte des ateliers d’artistes – tels Utrillo, Derain, Braque ou Vlaminck… –, qui peignent sur le motif. Sa clientèle est également constituée de ferronniers d’art qui s’inspirent de ses photos détaillant avec netteté grilles, butoirs de porte ou rampes d’escalier. Contrairement à la majorité des photographes qui cherchent à imiter la peinture en brouillant le réel, en jouant sur les flous ou les retouches, Eugène Atget, lui, n’utilise son appareil que pour ce qu’il est : une chambre d’enregistrement mécanique capable de fixer des scènes avec une très grande précision.
On connaît deux portraits de lui, portraits qu’il ne verra d’ailleurs jamais. Ils ont été réalisés quelques jours avant sa mort par la jeune photographe américaine Berenice Abbott, formée dans le studio de Man Ray. Sur le premier, Atget se tient de face, et l’on est aussitôt happé par la clarté de son regard triste. Sur l’autre, il pose de profil, et c’est un vieillard voûté, exténué qui se dévoile. Ses mains sont rongées par les produits chimiques qu’il a manipulés pendant près de trente ans pour développer des milliers et des milliers de photos, en apposant directement le papier albuminé aux sels d’or sur les plaques de verre de ses négatifs. Lorsqu’il accepte de poser pour la jeune femme, Eugène Atget se laisse mourir de chagrin. Il vient de perdre la compagne de sa vie, l’actrice Valentine Delafosse, avec laquelle il a sillonné la province pendant des années, au sein d’une petite troupe de théâtre. S’il a dû abandonner ses ambitions d’acteur – son physique ingrat ne lui réservait que des troisièmes rôles – pour devenir photographe à 35 ans, Eugène Atget n’en a pas moins gardé le goût du théâtre en mettant en scène le spectacle de la rue.
Seul l’intéresse le Paris populaire qui est en train de disparaître sous ses yeux. Ce fils de charron, né en 1857 à Libourne, devenu orphelin très jeune, mousse dans la marine à voile – son premier métier –, n’est vraiment sensible qu’à la condition des gens qui lui ressemblent. Toujours avec dignité, et sans la moindre affectation, il réalise le portrait de pauvres aux portes de Paris ou des derniers petits métiers qui égayent encore les rues de la capitale – vendeurs ambulants de parapluies, d’abat-jour, d’éventails, cireurs, rémouleurs. Mais le regard d’Atget ne devient vraiment singulier qu’à partir du moment où il délaisse les personnages pour se concentrer sur leur décor.
Le photographe se lève très tôt, lorsque les habitants dorment encore, pour fixer dans les ombres rasantes de l’aube l’architecture et l’urbanisme du vieux Paris. Toujours vêtu du même manteau élimé et d’un chapeau rond, Eugène Atget trimbale sa lourde chambre de bois (qu’on aperçoit sur une photo en reflet dans le miroir du salon de l’ambassade d’Autriche) dans les cours et les ruelles pavées. Avec méthode, quartier par quartier, rue par rue, façade par façade, celui-ci dresse l’inventaire d’une ville totalement vide, fantomatique, comme frappée par un sortilège. Dans ces photos qui évoquaient pour le philosophe Walter Benjamin le « théâtre d’un crime », seuls en effet restent des indices d’une civilisation disparue : intérieurs vides, affiches sur les murs, charrette à bras abandonnée, et ces fameuses vitrines et leurs mannequins qui ont tant fasciné les surréalistes. Avec Atget, le monde inerte des objets semble s’animer.
Pour la première fois en France, le photographe fait l’objet d’une rétrospective complète, présentant toutes les étapes d’un travail – jusqu’aux sublimes images du parc de Saint-Cloud qui tendent vers l’abstraction – ayant inspiré les grands photographes du XXe siècle. Atget fut le premier à prendre pour sujet systématique le Paris populaire, ce Paris qui deviendra plus tard un genre à part entière dans l’histoire de la photographie avec Robert Doisneau et les humanistes. Avant eux déjà, Brassaï et son Paris la nuit se réclament d’Atget. Son parti pris documentaire a servi de modèle. Les Américains Walker Evans dès les années 30 aux Etats-Unis, Lee Friedlander aujourd’hui, comme les Allemands Bernd et Hilla Becher…, tous ont reconnu en Atget un père spirituel. Mais sans la jeune Berenice Abbott (sa portraitiste), qui avait acheté après sa mort plus d’un millier de clichés avant de les céder au musée d’Art moderne de New York (Moma) – lequel s’est emparé de son œuvre avec un tel enthousiasme que certains croient toujours qu’Atget est américain –, l’œuvre de ce visionnaire dormirait encore sur les étagères des institutions publiques françaises.
Luc Desbenoit
source : télérama
vidéo
Re: [expo] Eugène Atget - BNF
moi qui regrettais d'avoir loupé l'expo ... mes parents m'ont offert le livre
Re: [expo] Eugène Atget - BNF
Il faut dire que tes allusions répetées y ont bien aidé.
Pat_atra- La Bavarde
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Nombre de messages : 3116
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Localisation : Ain
Points : 8285
Date d'inscription : 07/09/2004
Re: [expo] Eugène Atget - BNF
Donc tes parents lisent le forum.
Pat_atra- La Bavarde
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Nombre de messages : 3116
Age : 58
Localisation : Ain
Points : 8285
Date d'inscription : 07/09/2004
Re: [expo] Eugène Atget - BNF
ah merde! papa maman c'est pas moi qui raconte des conneries à longueur de posts!
Re: [expo] Eugène Atget - BNF
va falloir être sage nowPat_atra a écrit:Donc tes parents lisent le forum.
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