Le monde marche sur la tete

frozhalf a écrit:bon sinon les bonnes nouvelles ça arrive... GE (General Electrics) va embaucher 200 CDI d'ici Noel, personne en parle mais bon ça reste une bonne nouvelle.

le nouvel obs a écrit:
ELECTIONS ITALIENNES
Silvio Berlusconi obtient la majorité au Sénat et à la Chambre des députés
NOUVELOBS.COM | 14.04.2008 | 20:46
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Selon les projections, la droite italienne est donnée gagnante de 8,8 points à la Chambre des députés et elle obtiendrait la majorité absolue des sièges au Sénat, 164 sur 315.

La droite italienne emmenée par Silvio Berlusconi, en tête au Sénat selon les premières projections, est également donnée gagnante de 8,8 points à la Chambre des députés, avec 46,5% des voix contre 37,7% au Parti démocrate de son adversaire Walter Veltroni, selon la première projection lundi 14 avril de l'institut de sondage Ipsos pour Mediaset.
La droite a obtenu la majorité absolue des sièges au Sénat, 164 sur 315, selon une projection de l'Institut Piepoli pour la chaîne de télévision Rai.

Si ces chiffres sont confirmés, Silvio Berlusconi disposera donc d'une large majorité au Parlement, lui permettant d'effacer l'amer souvenir des législatives de 2006 quand il avait perdu pour une poignée de voix.

Malgré le bilan controversé de sa précédente présidence du Conseil (2001-2006), "Il Cavaliere", 71 ans, entend bien prendre la tête du prochain gouvernement, pour la troisième fois en 14 ans, et renvoyer le centre-gauche à ses études.
Miné par son impopularité et par une majorité chancelante au Sénat, le président du Conseil sortant, Romano Prodi, ancien président de la Commission européenne, à la tête d'un gouvernement de centre-gauche, a dû jeter l'éponge trois ans avant la fin prévue de son mandat et seulement 20 mois après son arrivée au pouvoir.

Nouvelle formation

Après l'effacement de Prodi, c'est l'ancien maire de Rome Walter Veltroni, 52 ans, soit 19 ans de moins que Berlusconi, qui s'est lancé dans la bataille, après avoir pris soin de rompre avec la gauche radicale et de fonder une nouvelle formation de gauche recentrée, le Parti démocrate (PD), issu de la fusion des Démocrates de gauche et de la Marguerite, petit parti modéré. Le PD est allié à une petite formation dirigée par l'ancien magistrat anti-corruption Antonio Di Pietro.
Lors de ce scrutin, Berlusconi, à la tête d'une coalition baptisée Peuple de la liberté (PDL) regroupant son parti Forza Italia et l'Alliance nationale (anciens néo-fascistes devenus droite nationale), avec le soutien de la Ligue du Nord (anti-immigration), semblait assuré de décrocher la majorité à la Chambre des députés grâce à la prime majoritaire attribuée nationalement, système de bonus qui permet au parti arrivé en tête d'obtenir une majorité automatique en sièges dans cette assemblée.

Mamz a écrit:
espérons qu'on l'aura dégagé d'ici là

mortimers a écrit:

mais comment les peuples peuvent elire des casseroles comme ca ???

Le nouvel obs a écrit:Italie
La fièvre xénophobe
Soixante-dix ans après les lois raciales de Mussolini, le fichage des Roms renvoie à un passé bien trouble

De notre corespondante à Rome

Sur la plage, deux corps, deux cadavres, maladroitement enveloppés dans des serviettes de bain. A quelques mètres, indifférents au drame qui vient de se jouer, un couple de baigneurs continue à bavarder et à pauffiner son bronzage. Les corps ? Ceux de deux adolescentes décédées par noyade sur la plage de Torregaveta, près de Naples. L'indifférence des vacanciers a choqué le monde entier, et la presse internationale a fait de cette photo la métaphore de la campagne anti-Roms lancée par Berlusconi dans une atmosphère de xénophobie croissante en Italie.
Caricature ? Le photographe qui a pris les clichés en «s'inspirant des photos du tsunami où l'on voyait des touristes se baigner à quelques mètres des cadavres» dément l'indifférence qu'ils suggèrent. Mais la xénophobie est bel et bien là. Le fichage des petits Roms a commencé le 16 juillet après-midi dans un camp de Corviale, à la périphérie de Rome. «A l'arrivée de la police et de la Croix-Rouge, les mômes ont pris la fuite», raconte Paolo Ciani, responsable des migrants à la Communauté de Sanf Egidio. «Un de mes correspondants m'avait appelé : «Viens vite, ils veulent nous faire des prélèvements de sang, prendre nos empreintes, faire des photos. Il y a plein de journalistes». Alors j'ai couru à Corviale», poursuit Ciani. Qu'a-t-il découvert ? Que le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni (Ligue du Nord), avait organisé une mise en scène pour le premier fichage de la Ville éternelle, qui compte 85 camps. Pour frapper l'opinion. Pour confirmer sa réputation de dur qui châtie sans pitié les nomades. Pour rassurer l'électorat xénophobe de la Ligue qui vit, paraît-il, dans les affres de l'insécurité et la terreur des Roms.
Mais pourquoi ficher seulement les enfants des romanichels ? C'est une population qui atteint à peine 140 000 personnes et dont la moitié ont d'ailleurs la nationalité italienne. Le but est-il de scolariser les gosses ? Pas du tout. Rien n'est prévu pour accueillir les petits nomades, ni pour les loger décemment. «Le gouvernement Berlusconi a voulu donner un signal à l'électorat de centre droit en criminalisant toute une ethnie», affirme le sénateur Furio Colombo (Parti démocrate) . Les premières fiches élaborées par le ministère posaient deux questions discriminatoires et racistes : «Quelle ethnie ?» et «Quelle religion ?». Elles ont été retirées après le tollé de l'Eglise et du Parlement européen, lequel a rejeté le 9 juillet tout fichage ethnique parce que «non compatible avec les normes communautaires».
Soixante-dix ans après les lois raciales de Mussolini, l'Italie fête à sa façon l'anniversaire. Hier, c'étaient les Juifs qu'on fichait. Aujourd'hui, ce sont les Roms.

Marcelle Padovani
Le Nouvel Observateur