Maïon et Wenn
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Maïon et Wenn
par Invité Mar Aoû 07 2007, 17:58
Maïon et Wenn
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=91750062
Bretagne
Chanson. Maïon et Wenn deux nénettes au poil !
Elles beuglent l’amour à grands coups de chansonnettes punks. Traitent leur quotidien et leurs déboires de nénettes dans un disque qui se vend comme des petits pains et un spectacle rigolo et déjanté, consommé sans modération par le public et le jury des Jeunes Charrues en concert. Fêtardes et drôles, coquines et frondeuses, Maïon et Wenn, de Brest « même » et des monts d’Arrée offriront trois prestations au Festival des arts dans la rue de Morlaix (FAR). Avec ces deux louloutes, l’amour n’est pas vraiment un bouquet de violettes comme le chantait Luis Mariano, le chéri de nos grands-mères. « Nous, c’est des chansons d’amour avec du poil autour », disent-elles de concert avec une franchise déconcertante. De la provocation « à deux balles » de deux spécialistes de la grosse gaudriole ? Vous n’y êtes pas. Même si, bien sûr, leurs romances virent parfois au graveleux.
Poésie à la Tati
Mais derrière ce duo comique un peu potache se cache surtout deux nanas sensibles. Capables de vraie poésie à la Tati, entre deux tranches d’humour carabin. Plus réfléchies, en tout cas, que ne pourraient le laisser penser de prime abord leurs chansons déjà cul (te) s. Ce matin, Marion Guen et Gwénola Jouin, alias Maïon et Wenn sont un peu chiffonnées.
La faute au retour de mariage, la veille, de leur copine et manageuse pas triste non plus, Léna Le Du. « C’est vrai qu’on est des bonnes vivantes : bien manger, bien boire, bien fumer, c’est notre truc. Faudrait pourtant qu’on arrête de manger de la bière et qu’on pense à dormir un peu ».
Une délibération rapide
Face à ces poils à gratter du spectacle, il ne peut être de jugements tièdes ou tempérés. En les adoubant sur l’une des grandes scènes des Vieilles Charrues, à Carhaix (29), à l’issue d’une prestation torride et trash, le jury professionnel du tremplin a tranché dans le lard : tous ses membres, sans exception, ont adoré. À tel point que la délibération, d’ordinaire longue et laborieuse, n’a pas duré plus de trois minutes. « On a pourtant horreur de la compétition mais sur une scène comme ça, c’est génial, on a assez de place pour faire des "roulers-bouler" à quatre pattes ! ».
« Du moment qu’on se marre, tout va bien »
L’an prochain, les deux trublions, anciennes bénévoles de la fête - « on a servi des frites » -, auront l’honneur d’ouvrir, sur leurs terres, le festival centre breton. Sans se mettre la pression. Car depuis leurs vrais débuts, à « la kermesse à Raymond », fiesta bien rock and roll de Saint-Cadou (29), les deux furieuses ont surtout pour ambition de partager du bon temps avec un public dont les rangs ne cessent de grossir. « Nous, du moment qu’on se marre, tout va bien. On trouve génial de jouer aux Vieilles Charrues un jour, puis dans une fête punk quelques jours plus tard. On va même chanter pour un mariage de potes dans quelque temps ».
Tombée dans la marmite du spectacle
Fille du chanteur-compositeur morlaisien aujourd’hui décédé, Georges Jouin, Gwénola, qui pratique le piano depuis ses huit ans, est rapidement tombée dans la marmite du spectacle. Ses chansons loufoques, sa voix et son humour feront longtemps leur petit effet dans différents groupes. Membre du collectif d’artistes techniciens de rue « Beilges Marron associés », qui œuvre notamment pour le Fourneau de Brest, elle aime la vie nomade et déteste l’obligation de rendement. La chanteuse singulière sévit aussi au sein du Grand Orchestre du Chombier, « un orchestre de bal tout pourri pour les campings ».
« Botmeur champi-champêtre »
C’est en 2005 qu’elle rencontre son acolyte bretonnante Marion Guen. « Je fais du 95-B et je viens de Botmeur champi-champêtre », se présente cette dernière, qui s’est longtemps essayée au théâtre. Les deux filles ont alors 22 ans. Le contact se fait au sein de la compagnie des Sœurs André, qu’elles quittent un peu précipitamment. « On était un peu les deux punks du groupe, les deux les plus à côté de la plaque en tout cas... ». À peine un an plus tard naît le duo Maïon et Wenn. « À 23 ans et pas de gamin ni pour l’une ni pour l’autre, on s’est dit : c’est maintenant ou jamais ». Un album enregistré à Lanvéoc (29) quatre nuits durant, début 2007 : « On travaillait de 17 h à 5 h du mat’ en mangeant du pâté et en buvant de la vvodka » et une brassée de concerts plus tard, le duo et son irrésistible univers débraillé enchantent la Bretagne et nomadisent un peu partout en France. Entre délires musicaux et sketches drôlissimes, leur spectacle excentrique égayera le Festival des arts dans la rue de Morlaix, demain, jeudi et vendredi. Avec, elles le promettent, beaucoup d’amour au programme. « Normal non ? On est des gonzesses... ». Maïon et Wenn, contact : Léna Le Du au 06.89.81.16.21. Courriel : info@maionetwenn.net
Jean Philippe Quignon
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Bretagne
Chanson. Maïon et Wenn deux nénettes au poil !
Elles beuglent l’amour à grands coups de chansonnettes punks. Traitent leur quotidien et leurs déboires de nénettes dans un disque qui se vend comme des petits pains et un spectacle rigolo et déjanté, consommé sans modération par le public et le jury des Jeunes Charrues en concert. Fêtardes et drôles, coquines et frondeuses, Maïon et Wenn, de Brest « même » et des monts d’Arrée offriront trois prestations au Festival des arts dans la rue de Morlaix (FAR). Avec ces deux louloutes, l’amour n’est pas vraiment un bouquet de violettes comme le chantait Luis Mariano, le chéri de nos grands-mères. « Nous, c’est des chansons d’amour avec du poil autour », disent-elles de concert avec une franchise déconcertante. De la provocation « à deux balles » de deux spécialistes de la grosse gaudriole ? Vous n’y êtes pas. Même si, bien sûr, leurs romances virent parfois au graveleux.
Poésie à la Tati
Mais derrière ce duo comique un peu potache se cache surtout deux nanas sensibles. Capables de vraie poésie à la Tati, entre deux tranches d’humour carabin. Plus réfléchies, en tout cas, que ne pourraient le laisser penser de prime abord leurs chansons déjà cul (te) s. Ce matin, Marion Guen et Gwénola Jouin, alias Maïon et Wenn sont un peu chiffonnées.
La faute au retour de mariage, la veille, de leur copine et manageuse pas triste non plus, Léna Le Du. « C’est vrai qu’on est des bonnes vivantes : bien manger, bien boire, bien fumer, c’est notre truc. Faudrait pourtant qu’on arrête de manger de la bière et qu’on pense à dormir un peu ».
Une délibération rapide
Face à ces poils à gratter du spectacle, il ne peut être de jugements tièdes ou tempérés. En les adoubant sur l’une des grandes scènes des Vieilles Charrues, à Carhaix (29), à l’issue d’une prestation torride et trash, le jury professionnel du tremplin a tranché dans le lard : tous ses membres, sans exception, ont adoré. À tel point que la délibération, d’ordinaire longue et laborieuse, n’a pas duré plus de trois minutes. « On a pourtant horreur de la compétition mais sur une scène comme ça, c’est génial, on a assez de place pour faire des "roulers-bouler" à quatre pattes ! ».
« Du moment qu’on se marre, tout va bien »
L’an prochain, les deux trublions, anciennes bénévoles de la fête - « on a servi des frites » -, auront l’honneur d’ouvrir, sur leurs terres, le festival centre breton. Sans se mettre la pression. Car depuis leurs vrais débuts, à « la kermesse à Raymond », fiesta bien rock and roll de Saint-Cadou (29), les deux furieuses ont surtout pour ambition de partager du bon temps avec un public dont les rangs ne cessent de grossir. « Nous, du moment qu’on se marre, tout va bien. On trouve génial de jouer aux Vieilles Charrues un jour, puis dans une fête punk quelques jours plus tard. On va même chanter pour un mariage de potes dans quelque temps ».
Tombée dans la marmite du spectacle
Fille du chanteur-compositeur morlaisien aujourd’hui décédé, Georges Jouin, Gwénola, qui pratique le piano depuis ses huit ans, est rapidement tombée dans la marmite du spectacle. Ses chansons loufoques, sa voix et son humour feront longtemps leur petit effet dans différents groupes. Membre du collectif d’artistes techniciens de rue « Beilges Marron associés », qui œuvre notamment pour le Fourneau de Brest, elle aime la vie nomade et déteste l’obligation de rendement. La chanteuse singulière sévit aussi au sein du Grand Orchestre du Chombier, « un orchestre de bal tout pourri pour les campings ».
« Botmeur champi-champêtre »
C’est en 2005 qu’elle rencontre son acolyte bretonnante Marion Guen. « Je fais du 95-B et je viens de Botmeur champi-champêtre », se présente cette dernière, qui s’est longtemps essayée au théâtre. Les deux filles ont alors 22 ans. Le contact se fait au sein de la compagnie des Sœurs André, qu’elles quittent un peu précipitamment. « On était un peu les deux punks du groupe, les deux les plus à côté de la plaque en tout cas... ». À peine un an plus tard naît le duo Maïon et Wenn. « À 23 ans et pas de gamin ni pour l’une ni pour l’autre, on s’est dit : c’est maintenant ou jamais ». Un album enregistré à Lanvéoc (29) quatre nuits durant, début 2007 : « On travaillait de 17 h à 5 h du mat’ en mangeant du pâté et en buvant de la vvodka » et une brassée de concerts plus tard, le duo et son irrésistible univers débraillé enchantent la Bretagne et nomadisent un peu partout en France. Entre délires musicaux et sketches drôlissimes, leur spectacle excentrique égayera le Festival des arts dans la rue de Morlaix, demain, jeudi et vendredi. Avec, elles le promettent, beaucoup d’amour au programme. « Normal non ? On est des gonzesses... ». Maïon et Wenn, contact : Léna Le Du au 06.89.81.16.21. Courriel : info@maionetwenn.net
Jean Philippe Quignon
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