Les Russes votent dimanche pour ou contre Poutine

Par Valérie LEROUX AFP

MOSCOU (AFP) - Les Russes votent dimanche aux législatives qui s'annonçaient triomphales pour Poutine à quelques mois de son départ du Kremlin, mais étaient qualifiées de "truquées" par l'opposition. Evénement


La participation, un des enjeux importants de ce scrutin, a atteint 54,8% à 14H00 GMT, un taux légèrement en hausse par rapport au scrutin précédent de 2003 (52,4%), a annoncé un responsable de la Commission électorale centrale.

Des portes de l'Europe à la côte Pacifique, 109 millions d'électeurs étaient invités à élire les 450 députés de la Douma (chambre basse du Parlement) pour un mandat de quatre ans.

Les premiers sondages de sortie des bureaux de vote et résultats partiels devaient être rendus publics à 18H00 GMT, dès la fermeture des derniers bureaux.

Fait inédit dans l'Histoire russe, le président est tête de liste du parti au pouvoir, Russie unie, qui a fait campagne en vue de transformer ce scrutin en référendum sur la popularité de M. Poutine.

Russie unie escompte une victoire écrasante, avec 62 à 67% des intentions de vote dans les sondages. Elle détenait jusqu'ici 297 des 450 sièges du Parlement.

Avec un tel score, M. Poutine aura toute légitimité pour conserver une influence, comme il l'a promis, face à son successeur à l'issue de la présidentielle de mars 2008 à laquelle il ne peut se présenter.

Plus consensuel, alors qu'il avait traité ses adversaires de "chacals" à la solde de l'Occident pendant la campagne, il a appelé dimanche ses concitoyens à voter pour ceux à "qui ils font confiance".

"J'ai voté pour Russie unie. La vie est devenue meilleure sous Poutine", a déclaré Mohammed Eguemberdiev, plombier de 43 ans, à la sortie d'un bureau de vote à Moscou.

A Saint-Pétersbourg, Ksénia Fiodorova, 23 ans, étudiante, a aussi donné sa voix à Russie unie. "Je ne connais pas les autres", a-t-elle confié.

L'opposition, écrasée par le rouleau compresseur de Russie unie, surnommé le "parti des fonctionnaires" et omniprésent dans les médias, a été de fait inaudible dans la campagne.

Le Parti communiste a dénoncé de "nombreuses violations" dans le déroulement du scrutin, affirmant qu'on ne permettait pas à ses observateurs d'accéder aux bureaux de vote et que les urnes mobiles transportées de village en village donnaient lieu à des fraudes "grossières".

Le chef du PC Guennadi Ziouganov a jugé que ces élections étaient "les moins démocratiques" organisées en Russie.

"Ce sont les élections les plus malhonnêtes de l'Histoire de la Russie", a renchéri l'opposant libéral et candidat déclaré à la présidentielle de mars 2008 Boris Nemtsov (SPS).

Le chef de L'autre Russie, Garry Kasparov, a, lui, abîmé en signe de protestation son bulletin de vote, qui sera comptabilisé comme nul.

La principale ONG russe d'observation des élections, Golos, a déploré de nombreux cas de pression dans les entreprises et sur les étudiants. "Ce ne sont pas des faits isolés, mais qui nous sont rapportés des quatre coins du pays", a déclaré le vice-président de l'organisation, Grigori Melkoniants.

A l'étranger, la transparence du scrutin est aussi sujette à caution. La chancelière allemande Angela Merkel a déploré les "restrictions" à la liberté d'expression et regretté que "les observateurs de l'OSCE n'aient pas pu prendre part aux élections".

Outre Russie unie, seuls deux partis semblent en passe d'entrer au Parlement, les communistes (10 à 14% des intentions de vote) et les ultranationalistes (LDPR) de Vladimir Jirinovski (6 à 9%), la loi électorale imposant un minimum de 7% des voix pour être représenté à la Douma.

A Saint-Pétersbourg, Tatiana Artamonova, 65 ans, a voté pour le PC russe. "J'ai grandi avec le socialisme, ses idées me sont le plus proches".

Les électeurs de l'opposition libérale et démocratique - SPS et Iabloko, crédités de 1 à 2% des intentions de vote chacun - sont plus rares.

"J'ai voté pour Iabloko. Je n'ai pas envie de voter pour un régime policier", a confié Ivan Bougatov, un petit entrepreneur de 40 ans, dans l'ancienne capitale impériale, traditionnellement plus libérale, comme Moscou.

y'a encore du boulot dans ce pays....

Le Parti communiste a dénoncé de "nombreuses violations" dans le déroulement du scrutin, affirmant qu'on ne permettait pas à ses observateurs d'accéder aux bureaux de vote et que les urnes mobiles transportées de village en village donnaient lieu à des fraudes "grossières".

oh ben tiens c'est bizarre ça! pourtant un gars bien et honnete le poutine non?

Ricky_Banlieue a écrit:y'a encore du boulot dans ce pays....

non seulement y'a encore du boulot mais j'ai l'impression que c'est de pire en pire ... franchement flippant tous ces timbrés pas démocrates pour un sou qui sont au pouvoir partout ... oui zebulon 1er tu es aussi visé par mes propos

Le problème c'est qu'avec les médias d'état les opposants n'ont aucun droit de parole et donc d'information sur les ondes. De plus avec poutine la russie a nettement redressé son économie et le pouvoir d'achat de pas mal d'habitants a sensiblement augmenté ... alors les russes votent pour lui ...

oauis mais alors si ont fait astraction du plan economique (c'est pas tous quand meme) la russie a bien regressé, c'est devenue une sacre dictature

ouais mais bon les gens tant qu'ils ont plus de sous en russie et n'importe où ailleurs ils s'en foutent bien du reste ... y'a qu'à voir les motivations qui ont conduit au sacre de zebulon 1er en france

moaus comme dirait morti faut changer de vision de vie

Mamz a écrit:ouais mais bon les gens tant qu'ils ont plus de sous en russie et n'importe où ailleurs ils s'en foutent bien du reste ... y'a qu'à voir les motivations qui ont conduit au sacre de zebulon 1er en france

Exactement ...