Telepolis

Difficile d'étiqueter un objet cinématographique tel que 'Telepolis’ tant Esteban Sapir se joue des genres. Un judicieux mélange entre références anciennes et préoccupations modernes. A l'esthétique soignée, servie par un noir et blanc très graphique, le réalisateur associe une réflexion politique, sociale et culturelle. Dans sa ligne de mire : le diktat de la télévision érigée comme instrument de propagande absolue pour contrôler l'opinion publique et "guider" la population. L'imagerie est enfantine. La symbolique, parfois naïve et innocente. 'Telepolis' présente un caractère artisanal enchanteur. Chaque plan, chaque séquence est pensée avec une minutie et une intelligence remarquables. Quel meilleur moyen pour dénoncer les travers du monde de la communication que de l'amputer de son outil privilégié, la voix ? Les dialogues sont épurés au maximum, permettant ainsi au réalisateur de mettre en valeur le pouvoir attractif de l'image. Dans la grande tradition du cinéma muet, Esteban Sapir use de sa bande-son pour installer une atmosphère féerique et envoûtante. Les maîtres du passé ne sont pas loin. Du 'Voyage dans la Lune' de George Méliès à 'Metropolis' de Fritz Lang, le film est imprégné des univers singuliers nés de l'imagination de cette avant-garde, capable par la seule image, de susciter les sentiments les plus forts et les réflexions les plus abouties. Digne représentant d'un cinéma réfléchi et militant, le jeune Esteban Sapir a choisi la force suggestive du conte philosophique contemporain pour faire revivre ces poètes de l'image.


la bande annonce

source Evene

Les avis sont partagés mais j'avais bien envie de me faire ma petite idée toute seule comme une grande.

Donc j'avais tout prévu pour le voir cet aprem à 14h (il ne passe que sur quelques salles), je me faisais une joie d'aller et je vois que ma fille a oublié ses clefs.