Les syndicats revendiquent plus d'un million de manifestants
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Les syndicats revendiquent plus d'un million de manifestants
Par C. Al.
mardi 04 octobre 2005 (Liberation.fr - 18:06)
«Le privé est dans la rue», dit la pancarte. Un peu noyés et perdus au milieu des bataillons de la SNCF, EDF ou de la RATP, des banderoles Bull, Alcatel ou GMF sont là pour témoigner que de nombreux salariés du privé ont répondu présents à l'appel des syndicats pour la défense de l'emploi et des salaires mardi à Paris. Une impression confirmée par Jacques Chérèque, le secrétaire général de la CFDT installé en tête de cortège aux côtés de Bernard Thibault (CGT), Jean-Claude Mailly (FO) et Jean-Louis Walter (CFE-CGC). «Il semble que la mobilisation soit forte, dit-il, plus forte que le 10 mars dans de nombreuses villes ». Ils sont 25% de grévistes chez France Télécom, 30% dans l'Education nationale et 25% dans la fonction publique selon les derniers chiffres et «tellement nombreux qu'ils n'arrivent plus à nous compter» comme le clame un porte-voix. Selon la CGT, le cortège parisien étiré entre la place de la République et celle de la Nation a rassemblé 150.000 personnes, un chiffre équivalent à celui de la journée d'action du 10 mars. La police avançait elle le chiffre de 30.000 personnes
Au niveau national, les syndicats annoncent avoir réussi leur pari de faire descendre plus d'un million de personnes dans la rue. 150 manifestations ont rassemblé au moins 1.012.000 personnes, égalant le niveau de participation atteint lors de la journée du 10 mars, selon un décompte provisoire effectué par l'AFP à partir des estimations syndicales.
Dans le cortège parisien, derrière les 200 à 300 salariés de Hewlett-Packard qui se seraient bien passés d'être «l'attraction du jour» (lire l'article), une grosse délégation de salariés de British Airways basés à l'aéroport Roissy est là pour protester contre «la sous-traitance et l'externalisation, devenus la norme dans les sociétés de service». Le personnel de l'escale la plus importante d'Europe en dehors de l'Angleterre est en grève depuis mardi matin et s'oppose au projet de reprise de ses activités par une filiale de BA nommée Service Air Globe round. «C'est toujours la même histoire, s'insurge Yasmina, “chef-avion”, 16 ans d'ancienneté ans la compagnie. On précarise, on joue sur la flexibilité et on gomme progressivement les avantages acquis comme les 35 heures. Pour BA, ce n'est même pas officiellement une question de coûts mais de stratégie et cela va être dur dans ces conditions de s'y opposer».
Les victimes de la crise du logement sont également là, à travers deux gigantesques marionnettes métissées représentant les récents expulsés des squats parisiens déclarés insalubres par le ministère de l'intérieur Nicolas Sarkozy. Ils voisinent avec des salariés – professeurs vacataires, jeunes précaires...– n'arrivant plus à joindre les deux bouts, impuissants face à «la hausse de l'essence et celle du mètre carré pour se loger», craignant pour leur emploi et leurs conditions de travail. Une cristallisation de tous les mécontentements, pas seulement contre le gouvernement mais «contre cette société du fric et du marché qui va droit dans le mur» comme le dit René, un retraité de la SNCF solidaire des «jeunes générations»: «Les acquis sociaux, on s'est battus pour les avoir, on ne va pas les enlever pour faire plaisir aux patrons qui eux s'assoient dessus et ne cessent en plus de voir leur rémunération augmenter».
Des politiques sont aussi de la partie, notamment les «nonistes» du Parti socialiste, très présents, selon lesquels lesquels le «non du 29 mai n'a pas été écouté par le pouvoir, ni et c'est plus grave par une certaine partie de la gauche». Jean-Luc Mélenchon est là, tout comme Claude Bartolone, le principal lieutenant de Laurent Fabius. «Les salariés, explique ce dernier, découvrent jour après jour la réalité d'une action gouvernementale qui n'a en rien changé, qu'il s'agisse de la remise en cause du code du travail comme avec le CNE, de l'emploi ou de la protection sociale. Nous sommes ici pour entendre leur message et leur exigence de remise en cause de la gauche par rapport à ses actions passées.»
A l'évocation d'une suite du mouvement, les manifestants sont dubitatifs. La plupart «ne savent pas si c'est un simple avertissement ou plus», comme le reconnaît Paul, agent de maîtrise à la RATP. «Quand on voit tout ce qui se profile dans l'air du temps, ajoute-t-il, j'aimerais bien que ce ne soit pas une simple manif après laquelle chacun rentre ensuite dans le rang. C'est sûr, on espère des suites.»
Jacques Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, se veut extrêmement concret: «Nous demandons des négociations branche par branche d'ici la fin de l'année partout où il n'existe pas de minimum au-dessus du Smic, avec de vrais plans de déroulement de carrière. Voilà le minimum pour l'emploi et le pouvoir d'achat. Mais nous appelons également le gouvernement à être très exigeants et fermes avec les entreprises à qui il consent chaque année 22 milliards d'euros d'allégements de charges.»
mardi 04 octobre 2005 (Liberation.fr - 18:06)
«Le privé est dans la rue», dit la pancarte. Un peu noyés et perdus au milieu des bataillons de la SNCF, EDF ou de la RATP, des banderoles Bull, Alcatel ou GMF sont là pour témoigner que de nombreux salariés du privé ont répondu présents à l'appel des syndicats pour la défense de l'emploi et des salaires mardi à Paris. Une impression confirmée par Jacques Chérèque, le secrétaire général de la CFDT installé en tête de cortège aux côtés de Bernard Thibault (CGT), Jean-Claude Mailly (FO) et Jean-Louis Walter (CFE-CGC). «Il semble que la mobilisation soit forte, dit-il, plus forte que le 10 mars dans de nombreuses villes ». Ils sont 25% de grévistes chez France Télécom, 30% dans l'Education nationale et 25% dans la fonction publique selon les derniers chiffres et «tellement nombreux qu'ils n'arrivent plus à nous compter» comme le clame un porte-voix. Selon la CGT, le cortège parisien étiré entre la place de la République et celle de la Nation a rassemblé 150.000 personnes, un chiffre équivalent à celui de la journée d'action du 10 mars. La police avançait elle le chiffre de 30.000 personnes
Au niveau national, les syndicats annoncent avoir réussi leur pari de faire descendre plus d'un million de personnes dans la rue. 150 manifestations ont rassemblé au moins 1.012.000 personnes, égalant le niveau de participation atteint lors de la journée du 10 mars, selon un décompte provisoire effectué par l'AFP à partir des estimations syndicales.
Dans le cortège parisien, derrière les 200 à 300 salariés de Hewlett-Packard qui se seraient bien passés d'être «l'attraction du jour» (lire l'article), une grosse délégation de salariés de British Airways basés à l'aéroport Roissy est là pour protester contre «la sous-traitance et l'externalisation, devenus la norme dans les sociétés de service». Le personnel de l'escale la plus importante d'Europe en dehors de l'Angleterre est en grève depuis mardi matin et s'oppose au projet de reprise de ses activités par une filiale de BA nommée Service Air Globe round. «C'est toujours la même histoire, s'insurge Yasmina, “chef-avion”, 16 ans d'ancienneté ans la compagnie. On précarise, on joue sur la flexibilité et on gomme progressivement les avantages acquis comme les 35 heures. Pour BA, ce n'est même pas officiellement une question de coûts mais de stratégie et cela va être dur dans ces conditions de s'y opposer».
Les victimes de la crise du logement sont également là, à travers deux gigantesques marionnettes métissées représentant les récents expulsés des squats parisiens déclarés insalubres par le ministère de l'intérieur Nicolas Sarkozy. Ils voisinent avec des salariés – professeurs vacataires, jeunes précaires...– n'arrivant plus à joindre les deux bouts, impuissants face à «la hausse de l'essence et celle du mètre carré pour se loger», craignant pour leur emploi et leurs conditions de travail. Une cristallisation de tous les mécontentements, pas seulement contre le gouvernement mais «contre cette société du fric et du marché qui va droit dans le mur» comme le dit René, un retraité de la SNCF solidaire des «jeunes générations»: «Les acquis sociaux, on s'est battus pour les avoir, on ne va pas les enlever pour faire plaisir aux patrons qui eux s'assoient dessus et ne cessent en plus de voir leur rémunération augmenter».
Des politiques sont aussi de la partie, notamment les «nonistes» du Parti socialiste, très présents, selon lesquels lesquels le «non du 29 mai n'a pas été écouté par le pouvoir, ni et c'est plus grave par une certaine partie de la gauche». Jean-Luc Mélenchon est là, tout comme Claude Bartolone, le principal lieutenant de Laurent Fabius. «Les salariés, explique ce dernier, découvrent jour après jour la réalité d'une action gouvernementale qui n'a en rien changé, qu'il s'agisse de la remise en cause du code du travail comme avec le CNE, de l'emploi ou de la protection sociale. Nous sommes ici pour entendre leur message et leur exigence de remise en cause de la gauche par rapport à ses actions passées.»
A l'évocation d'une suite du mouvement, les manifestants sont dubitatifs. La plupart «ne savent pas si c'est un simple avertissement ou plus», comme le reconnaît Paul, agent de maîtrise à la RATP. «Quand on voit tout ce qui se profile dans l'air du temps, ajoute-t-il, j'aimerais bien que ce ne soit pas une simple manif après laquelle chacun rentre ensuite dans le rang. C'est sûr, on espère des suites.»
Jacques Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, se veut extrêmement concret: «Nous demandons des négociations branche par branche d'ici la fin de l'année partout où il n'existe pas de minimum au-dessus du Smic, avec de vrais plans de déroulement de carrière. Voilà le minimum pour l'emploi et le pouvoir d'achat. Mais nous appelons également le gouvernement à être très exigeants et fermes avec les entreprises à qui il consent chaque année 22 milliards d'euros d'allégements de charges.»
Re: Les syndicats revendiquent plus d'un million de manifestants
A suivre ... si suite il y a ...
grognonjc- Les Mots qui Courent
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Nombre de messages : 27492
Age : 68
Humeur : Mignon à croquer sans toucher avec les dents
Points : 11295
Date d'inscription : 08/10/2004
Re: Les syndicats revendiquent plus d'un million de manifestants
ça m'a toujours fait délirer les chiffres des participants comparé à celui des flics
comme dit Grognon à suivre....si suite il y a !
comme dit Grognon à suivre....si suite il y a !
grognonjc- Les Mots qui Courent
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boulette- Les Mots qui Courent
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