Les mots qui courent
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Les mots qui courent
Pour commencer, pourrais-tu présenter le groupe, ses débuts ?
Ces quatre-là trouvaient que les mots étaient de drôles de petites bêtes : parfois tout ronds ou tout pointus, qu’on les savoure en bouche ou qu’on les crache, qu’on les donne ou qu’on les jette. Alors, ils ont essayé, eux aussi, de jouer avec - d’autres s’y étaient déjà risqués avant eux - et ils ont couru, couru, couru jusqu’à attraper ceux qui leur plaisaient le plus.
Et puis après, il y a eu cette histoire de musique : y’en avait un, benoit dont la guitare s’emballait toute seule, l’autre, christine, qui regardait s’envoler sa flûte, un troisième, seb, dont la contrebasse s’encanaillait tous les soirs et la quatrième, sego, pour qui l’accordéon jouait mélancolie chaque jour.
Alors, en l’an 2003, ils se sont dits : « Marions-les!.. Marions-les ces mots frondeurs, emportés, tendres, légers…. les ronds comme les pointus… les crachés comme les goûtus… marions-les avec cette musique qui sort d’on ne sait où mais qui puise de partout, qui furète, qui observe, qui guette, qui joue !
Les noces ont été célébrées en maints lieux festifs où ripaille rimait avec breuvage divin, en maintes salles vivantes de ces p’tits coins de la banlieue parisienne où des oreilles zélées les ont encouragés, de concerts en concerts, de premières parties en plateaux communs, à courir…courir… toujours et encore… parce que le monde ne s’arrête pas…jamais, …sauf une fois, douce année 2006, sur un album, « Petit Monde » qui révèle à ceux qui veulent l’entendre que les mots du monde s’acoquinent parfois avec le monde des Mots …qui courent toujours !
2/Votre actualité ?
Notre album « Petit Monde » vient tout juste de sortir, aussi sommes nous en plein « démarchage » pour le distribuer, le faire connaître. Parallèlement, nous sollicitons des scènes, des salles, des festivals. On verra bien ce que tout cela donnera, pour l’instant on attend…
3/ Quelles ont été les réactions suite à la sortie de vos différents albums ?
C’est encore trop tôt pour répondre à cette question. On pourra en reparler dans quelques mois !
Cela dit, les toutes premières réactions sont positives. Ceux qui ont pu écouter nos chansons les trouvent bien écrites et bien équilibrées musicalement parlant.
4/ Peux-tu développer un peu les sujets abordés par vos textes ?
Il est toujours un peu délicat de parler de ses textes sans avoir l’impression d’afficher un égo surdimensionné, ou sans lever le voile sur certaines « subtilités » que l’on souhaiterait que les gens découvrent en nous écoutant ou en nous lisant.
Toutefois on va quand même s’y risquer !
De manière générale, nos textes sont nourris de près ou de loin de ce que nous vivons ou constatons sur ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Cela va de la simple anecdote au fait d’actualité. Nous nous efforçons pourtant de tourner nos phrases de manière à ne pas assener nos points de vue sur les choses. Ce qui ne nous empêche pas pour autant d’avoir un avis : une lecture entre les lignes est parfois nécessaire. Je crois, sans trop me tromper pouvoir affirmer que notre porte d’entrée est presque systématiquement les relations entre les gens face au monde qu’ils construisent, qui les entoure. Le ton peut être tendre, rageur, léger, triste parfois.
Toujours est-il que le texte est très important dans nos morceaux, pour le reste, le mieux est encore de laisser chacun se faire sa propre opinion. Venez nous écouter en concert, sur internet ou par l’intermédiaire de l’album P tit Mond
5/Quelles sont vos influences musicales, cinématographiques et littéraires ?
Christine : Influences musicales : La Tordue, les Têtes Raides, Mano Solo, Higelin.
Influences littéraires : Christian Bobin, Sylvie Germain, Amin Maalouf.
Influences cinématographiques : un goût prononcé pour les films d’Agnès Jaoui.
Ségo : Influences littéraires : Fajardie.
Influences cinématographiques : films de Ken Loach.
Seb : Influences musicales:Iron Maiden, Infectious groove, S.O.A.D., Jaco Pastorius
Benoit : Influences musicales : Noir désir, Philippe Léotard, Les Ogres de barback, Mano solo.
Côté littérature, une tendresse particulière pour Jean-claude Izzo et Laurent Gaudé
Pour le cinéma Tony Gatlif me déçoit rarement.
6/Peux-tu nous faire un topo sur la scène de ta région ?
La scène val d’oisienne est riche de groupes, de musiciens, de chanteurs en tous genres . On ne peut, en effet, faire l’impasse sur les K2R Riddim pour le côté reggae-ska, Les ogres de barback pour la chanson française et Anis plus difficilement classable. Bref, outre ces 3 figures majeures de la scène val d’oisienne, de nombreuses autres formations foisonnent. Par ailleurs, si la scène de notre région regorge d’artistes avérés ou en devenir, il faut peut-être aussi se tourner vers les structures d’accompagnement et de diffusion pour tenter d’amorcer un début d’explication sur la qualité de ce vivier. En effet, nous disposons, dans le val d’Oise d’un réseau de grande qualité (le combo 95)réunissant de nombreuses salles de diffusion (prestigieuses ou plus modestes) qui mènent ensemble une véritable action de soutien aux groupes locaux.
7/Qui écoutez vous en ce moment ?
Pour ma part (benoit), je me suis replongé dans le dernier album de Philippe Léotard avant sa mort « Demi mots amers », je suis sous le charme du dernier album de Loic Lantoine, j’écoute aussi Anis, le dernier Higelin, Rokia Traoré, Salif Keita et les infos à la radio.
Christine : DALSHAD « Awaze Kurdi » (musique kurde).
Ségo : Noir Désir en public, La Rue Kétanou, le PPFC, Renaud « Ma gonzesse » et « Morgane de toi », Les Ogres (premiers albums).
Seb : Enchant, Iron Maiden, Jamiroquoi, ADX, Zack Wild
8/Vos projets : disques, tournée ?
Jouer , jouer et jouer là où les gens souhaitent nous écouter, nous rencontrer
9/ Quel est votre statut et comment voyez vous le statut des intermittents évoluer dans le temps ?
Pour commencer, nous ne vivons pas de notre musique, nous ne sommes pas intermittents, nous vivons notre passion sur notre temps libre. Nous sommes regroupés en association loi 1901, et par conséquent, aucun musicien ne peut percevoir d’argent. Aussi, l’argent drainé par le groupe est systématiquement réinjecté dans l’association et sert à l’achat et la maintenance du matériel.
Toutefois, la question du devenir du statut des intermittents ne nous laisse pas indifférents. Mais se lancer sur une réflexion sur le statut des intermittents n’est pas une entreprise simple dans la mesure où cela nécessite une vision plus globale du mode de fonctionnement de notre société.
Aujourd’hui, la tendance est au rentable : tout doit être générateur de profit. Cela s’applique malheureusement au domaine de la culture, mais aussi à celui de la santé, de l’éducation, etc… Si l’on part de ce postulat, il peut sembler « normal » que l’accès au statut des intermittents , ainsi que les conditions pour s’y maintenir se durcissent pour que ces mêmes intermittents ne coûtent pas, mais rapportent.
Pourtant, selon nous, c’est le postulat de départ qui pose problème. Tout ne doit pas forcément rapporter. La culture, la santé, l’éducation ne sont par essence pas là pour rapporter, mais pour apporter quelque chose, un bien être, une ouverture d’esprit .
Toutefois, dans la logique de nos sociétés basés sur la croissance, ce positionnement n’existe pas et ne peut exister. On peut même, mais cela n’engage que nous, être amené à penser que nos dirigeants ne souhaitent pas que les citoyens accèdent à « trop de bien-être ». En effet, un citoyen ouvert sur le monde semble plus à même de développer un esprit critique, dangereux pour le pouvoir en place !
Aussi, nous paraît-il logique, même si cela nous attriste, que fleurissent les télés réalités qui s’apparentent à du consommable direct, et que, parallèlement, des bâtons soient mis dans les roues de toutes les structures qui tentent, par divers moyens, de contrer cette offensive du tout consommable.
Bref, pour en revenir au statut des intermittents, nous sommes assez pessimistes quant à son devenir tant que nos sociétés seront basées sur le mode de la consommation à outrance. Selon nous, seul un changement plus profond de politique au sens large du terme pourrait sauver les intermittents d’un naufrage.
10/ Votre position face au net et le p2p?
Il paraît évident que pour nous, Internet et la diffusion en ligne s’avèrent être un formidable outil pour se faire connaître. Toutefois, le retour de boomerang peut être fatal si les internautes ne font preuve d’un peu de compréhension. En effet, enregistrer, mixer et presser un album coûte de l’énergie, du temps et aussi de l’argent. Aussi, sans un peu de décence des auditeurs à l’égard des groupes qu’ils téléchargent, à terme cela peut être fatal à ces même groupes.
En d’autres termes, si les internautes téléchargent à outrance sans jamais acheter d’album, les petits groupes tels que nous ne pourront plus continuer, et par voie de conséquence, la diversité de styles qu’offre aujourd’hui Internet pourrait bien se tarir. Ceci est d’autant plus vrai que de grosses maisons de production proposent actuellement la mise en place d’heures de « location de musique », mais qui ne concerne, évidemment, que les artistes ayant signé chez ces mêmes maisons de disques. Ce type de pratique ne permettrait pas aux auto productions d’obtenir la moindre retombée financière.
Bref, tout n’est que question de mesure. La diffusion via Internet peut permettre le développement d’une extraordinaire diversité musicale si et seulement si les internautes prennent conscience que cette même diversité doit être nourrie. Et le moyen de la nourrir reste l’achat de quelques albums de temps en temps.
11/ Pour finir, une pensée ? un coup d’gueule ?
Christine : Comment un pays démocratique, pays des Droits de l’Homme peut-il laisser les plus fragiles sur le bord du chemin (SDF, sans papiers…) ?
Petite pensée suite à une rage de dents : le monde tournerait sûrement plus rond si chacun pouvait avoir un bon dentiste !
Ségo : La politique chinoise face aux tibétains.
Le fait que les J.O puissent se dérouler en Chine alors que ce pays continue de dénier les Droits de l’Homme…tout se passe comme si le reste du monde préférait fermer les yeux sur une dictature du moment que la fête se déroule bien.
Politique de santé en France : fermeture de lits de services ; hôpitaux pas assez rentables, donc en « restructuration ». La médecine à deux vitesses prend de l’ampleur et le service public n’est plus en mesure d’assurer une égalité des soins pour tous.
Politique de délocalisation dans des pays où il n’y a ni syndicat, ni droit de grève.
Benoit : J’ai dû rater quelque chose, à quel moment Ségolène Royale est-elle devenue une femme de gauche ????
le site
Ces quatre-là trouvaient que les mots étaient de drôles de petites bêtes : parfois tout ronds ou tout pointus, qu’on les savoure en bouche ou qu’on les crache, qu’on les donne ou qu’on les jette. Alors, ils ont essayé, eux aussi, de jouer avec - d’autres s’y étaient déjà risqués avant eux - et ils ont couru, couru, couru jusqu’à attraper ceux qui leur plaisaient le plus.
Et puis après, il y a eu cette histoire de musique : y’en avait un, benoit dont la guitare s’emballait toute seule, l’autre, christine, qui regardait s’envoler sa flûte, un troisième, seb, dont la contrebasse s’encanaillait tous les soirs et la quatrième, sego, pour qui l’accordéon jouait mélancolie chaque jour.
Alors, en l’an 2003, ils se sont dits : « Marions-les!.. Marions-les ces mots frondeurs, emportés, tendres, légers…. les ronds comme les pointus… les crachés comme les goûtus… marions-les avec cette musique qui sort d’on ne sait où mais qui puise de partout, qui furète, qui observe, qui guette, qui joue !
Les noces ont été célébrées en maints lieux festifs où ripaille rimait avec breuvage divin, en maintes salles vivantes de ces p’tits coins de la banlieue parisienne où des oreilles zélées les ont encouragés, de concerts en concerts, de premières parties en plateaux communs, à courir…courir… toujours et encore… parce que le monde ne s’arrête pas…jamais, …sauf une fois, douce année 2006, sur un album, « Petit Monde » qui révèle à ceux qui veulent l’entendre que les mots du monde s’acoquinent parfois avec le monde des Mots …qui courent toujours !
2/Votre actualité ?
Notre album « Petit Monde » vient tout juste de sortir, aussi sommes nous en plein « démarchage » pour le distribuer, le faire connaître. Parallèlement, nous sollicitons des scènes, des salles, des festivals. On verra bien ce que tout cela donnera, pour l’instant on attend…
3/ Quelles ont été les réactions suite à la sortie de vos différents albums ?
C’est encore trop tôt pour répondre à cette question. On pourra en reparler dans quelques mois !
Cela dit, les toutes premières réactions sont positives. Ceux qui ont pu écouter nos chansons les trouvent bien écrites et bien équilibrées musicalement parlant.
4/ Peux-tu développer un peu les sujets abordés par vos textes ?
Il est toujours un peu délicat de parler de ses textes sans avoir l’impression d’afficher un égo surdimensionné, ou sans lever le voile sur certaines « subtilités » que l’on souhaiterait que les gens découvrent en nous écoutant ou en nous lisant.
Toutefois on va quand même s’y risquer !
De manière générale, nos textes sont nourris de près ou de loin de ce que nous vivons ou constatons sur ce qui se passe dans la vie de tous les jours. Cela va de la simple anecdote au fait d’actualité. Nous nous efforçons pourtant de tourner nos phrases de manière à ne pas assener nos points de vue sur les choses. Ce qui ne nous empêche pas pour autant d’avoir un avis : une lecture entre les lignes est parfois nécessaire. Je crois, sans trop me tromper pouvoir affirmer que notre porte d’entrée est presque systématiquement les relations entre les gens face au monde qu’ils construisent, qui les entoure. Le ton peut être tendre, rageur, léger, triste parfois.
Toujours est-il que le texte est très important dans nos morceaux, pour le reste, le mieux est encore de laisser chacun se faire sa propre opinion. Venez nous écouter en concert, sur internet ou par l’intermédiaire de l’album P tit Mond
5/Quelles sont vos influences musicales, cinématographiques et littéraires ?
Christine : Influences musicales : La Tordue, les Têtes Raides, Mano Solo, Higelin.
Influences littéraires : Christian Bobin, Sylvie Germain, Amin Maalouf.
Influences cinématographiques : un goût prononcé pour les films d’Agnès Jaoui.
Ségo : Influences littéraires : Fajardie.
Influences cinématographiques : films de Ken Loach.
Seb : Influences musicales:Iron Maiden, Infectious groove, S.O.A.D., Jaco Pastorius
Benoit : Influences musicales : Noir désir, Philippe Léotard, Les Ogres de barback, Mano solo.
Côté littérature, une tendresse particulière pour Jean-claude Izzo et Laurent Gaudé
Pour le cinéma Tony Gatlif me déçoit rarement.
6/Peux-tu nous faire un topo sur la scène de ta région ?
La scène val d’oisienne est riche de groupes, de musiciens, de chanteurs en tous genres . On ne peut, en effet, faire l’impasse sur les K2R Riddim pour le côté reggae-ska, Les ogres de barback pour la chanson française et Anis plus difficilement classable. Bref, outre ces 3 figures majeures de la scène val d’oisienne, de nombreuses autres formations foisonnent. Par ailleurs, si la scène de notre région regorge d’artistes avérés ou en devenir, il faut peut-être aussi se tourner vers les structures d’accompagnement et de diffusion pour tenter d’amorcer un début d’explication sur la qualité de ce vivier. En effet, nous disposons, dans le val d’Oise d’un réseau de grande qualité (le combo 95)réunissant de nombreuses salles de diffusion (prestigieuses ou plus modestes) qui mènent ensemble une véritable action de soutien aux groupes locaux.
7/Qui écoutez vous en ce moment ?
Pour ma part (benoit), je me suis replongé dans le dernier album de Philippe Léotard avant sa mort « Demi mots amers », je suis sous le charme du dernier album de Loic Lantoine, j’écoute aussi Anis, le dernier Higelin, Rokia Traoré, Salif Keita et les infos à la radio.
Christine : DALSHAD « Awaze Kurdi » (musique kurde).
Ségo : Noir Désir en public, La Rue Kétanou, le PPFC, Renaud « Ma gonzesse » et « Morgane de toi », Les Ogres (premiers albums).
Seb : Enchant, Iron Maiden, Jamiroquoi, ADX, Zack Wild
8/Vos projets : disques, tournée ?
Jouer , jouer et jouer là où les gens souhaitent nous écouter, nous rencontrer
9/ Quel est votre statut et comment voyez vous le statut des intermittents évoluer dans le temps ?
Pour commencer, nous ne vivons pas de notre musique, nous ne sommes pas intermittents, nous vivons notre passion sur notre temps libre. Nous sommes regroupés en association loi 1901, et par conséquent, aucun musicien ne peut percevoir d’argent. Aussi, l’argent drainé par le groupe est systématiquement réinjecté dans l’association et sert à l’achat et la maintenance du matériel.
Toutefois, la question du devenir du statut des intermittents ne nous laisse pas indifférents. Mais se lancer sur une réflexion sur le statut des intermittents n’est pas une entreprise simple dans la mesure où cela nécessite une vision plus globale du mode de fonctionnement de notre société.
Aujourd’hui, la tendance est au rentable : tout doit être générateur de profit. Cela s’applique malheureusement au domaine de la culture, mais aussi à celui de la santé, de l’éducation, etc… Si l’on part de ce postulat, il peut sembler « normal » que l’accès au statut des intermittents , ainsi que les conditions pour s’y maintenir se durcissent pour que ces mêmes intermittents ne coûtent pas, mais rapportent.
Pourtant, selon nous, c’est le postulat de départ qui pose problème. Tout ne doit pas forcément rapporter. La culture, la santé, l’éducation ne sont par essence pas là pour rapporter, mais pour apporter quelque chose, un bien être, une ouverture d’esprit .
Toutefois, dans la logique de nos sociétés basés sur la croissance, ce positionnement n’existe pas et ne peut exister. On peut même, mais cela n’engage que nous, être amené à penser que nos dirigeants ne souhaitent pas que les citoyens accèdent à « trop de bien-être ». En effet, un citoyen ouvert sur le monde semble plus à même de développer un esprit critique, dangereux pour le pouvoir en place !
Aussi, nous paraît-il logique, même si cela nous attriste, que fleurissent les télés réalités qui s’apparentent à du consommable direct, et que, parallèlement, des bâtons soient mis dans les roues de toutes les structures qui tentent, par divers moyens, de contrer cette offensive du tout consommable.
Bref, pour en revenir au statut des intermittents, nous sommes assez pessimistes quant à son devenir tant que nos sociétés seront basées sur le mode de la consommation à outrance. Selon nous, seul un changement plus profond de politique au sens large du terme pourrait sauver les intermittents d’un naufrage.
10/ Votre position face au net et le p2p?
Il paraît évident que pour nous, Internet et la diffusion en ligne s’avèrent être un formidable outil pour se faire connaître. Toutefois, le retour de boomerang peut être fatal si les internautes ne font preuve d’un peu de compréhension. En effet, enregistrer, mixer et presser un album coûte de l’énergie, du temps et aussi de l’argent. Aussi, sans un peu de décence des auditeurs à l’égard des groupes qu’ils téléchargent, à terme cela peut être fatal à ces même groupes.
En d’autres termes, si les internautes téléchargent à outrance sans jamais acheter d’album, les petits groupes tels que nous ne pourront plus continuer, et par voie de conséquence, la diversité de styles qu’offre aujourd’hui Internet pourrait bien se tarir. Ceci est d’autant plus vrai que de grosses maisons de production proposent actuellement la mise en place d’heures de « location de musique », mais qui ne concerne, évidemment, que les artistes ayant signé chez ces mêmes maisons de disques. Ce type de pratique ne permettrait pas aux auto productions d’obtenir la moindre retombée financière.
Bref, tout n’est que question de mesure. La diffusion via Internet peut permettre le développement d’une extraordinaire diversité musicale si et seulement si les internautes prennent conscience que cette même diversité doit être nourrie. Et le moyen de la nourrir reste l’achat de quelques albums de temps en temps.
11/ Pour finir, une pensée ? un coup d’gueule ?
Christine : Comment un pays démocratique, pays des Droits de l’Homme peut-il laisser les plus fragiles sur le bord du chemin (SDF, sans papiers…) ?
Petite pensée suite à une rage de dents : le monde tournerait sûrement plus rond si chacun pouvait avoir un bon dentiste !
Ségo : La politique chinoise face aux tibétains.
Le fait que les J.O puissent se dérouler en Chine alors que ce pays continue de dénier les Droits de l’Homme…tout se passe comme si le reste du monde préférait fermer les yeux sur une dictature du moment que la fête se déroule bien.
Politique de santé en France : fermeture de lits de services ; hôpitaux pas assez rentables, donc en « restructuration ». La médecine à deux vitesses prend de l’ampleur et le service public n’est plus en mesure d’assurer une égalité des soins pour tous.
Politique de délocalisation dans des pays où il n’y a ni syndicat, ni droit de grève.
Benoit : J’ai dû rater quelque chose, à quel moment Ségolène Royale est-elle devenue une femme de gauche ????
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