Nicolas Repac
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Nicolas Repac
On le savait « musicien de métier », poly-intrumentiste et touche-à-tout de talent, aussi à l’aise à la guitare aux côtés de son vieux complice Arthur H que bidouiller de machines en tout genre. On connaissait son jardin secret, son monde « en chanté » de compositeur-interprète inclassable, à la fois lyrique, sombre, tendrement mélancolique et volontiers surréaliste (son premier disque de chansons, La vile, paru sur le label Indigo en 1997).
En 2005, une fois de plus Nicolas Repac surprend en déboulant là où on ne l’attendait pas avec "Swing Swing", disque aussi magnifique qu’insituable. Une divagation électro autour du jazz (de ses matières, de ses vertus, de son esprit, de sa mémoire) ludique, légère, fluide dans le geste, et bourrée d’idées, de trouvailles, d’intuitions ; à la fois naïve, instinctive (Repac est un amateur savant, une sorte de Facteur Cheval dans le monde déjà institué de la musique électronique) et extrêmement élaborée dans ses samples concassés, ses tourneries rythmiques hallucinées, ses atmosphères sensuelles et rêveuses. Rien de solennel ni de pesant dans cette évocation amoureuse, mais une façon unique d’interroger, sans avoir l’air d’y toucher, cette façon si particulière de se « poser » dans le temps, tout en équilibre instable, qu’on appelle le swing — et de lui proposer, en toute humilité, tout un éventail de devenirs.
En 2006, Nicolas Repac revient avec Mamani Keita sur le disque "Yelema". Ce nouveau disque dont le titre signifie « le changement » en Bambara, pousse encore un peu plus loin l’aventure fusionnelle, mais en changeant totalement les perspectives et en cherchant à projeter un peu plus l'Afrique dans la modernité, tout en révélant ce que cette modernité, métissée et cosmopolite, doit à l'Afrique.
Concepteur de climats sur mesure (pour Michel Portal notamment), Nicolas Repac est le partenaire idéal qu'attendait Mamani Keita pour laisser enfin s'épancher le versant le plus intime de son univers.
Fruit de cette collaboration télépathique, Yelema ose tous les télescopages stylistiques, toutes les hybridations culturelles, sans cesser pour autant à aucun instant de s'inscrire humblement dans la geste millénaire de la musique africaine la plus authentique.
En 2007, Nicolas Repac retrouve son premier amour : la chanson. Son dernier disque "La Grande Roue" (à paraître) est un récit chanté en 11 titres. 11 chapitres de l'histoire au cours de laquelle Nicolas Repac nous dévoile à nouveau son univers intimiste et poétique.
à écouter "la grande roue"
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