bienvenue en bzh....
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bienvenue en bzh....
interessant comme petit article...
Aimer la Bretagne suffit pour être Breton
De Plougastel à Okinawa a été rédigé sous la direction du sociologue breton Ronan Le Coadic. : Archives Ouest-France/Alexis Tsvetoukhine
Une vingtaine de chercheurs, dirigés par Ronan Le Coadic, le confirment : « Il y a plusieurs façons de devenir Breton ».
L'identité, mot dont on use et abuse, dites-vous dans De Plougastel à Okinawa, livre rédigé par 19 chercheurs français et étrangers (*), est une construction de l'esprit.
L'identité n'est pas une réalité matérielle mais un récit sur soi, fondé sur des caractéristiques concrètes que l'on choisit et met en valeur (épisodes historiques, comportements, traits de personnalité supposés, etc.). Elle donne un sentiment de cohérence.
Pourquoi en parle-t-on autant ?
L'identité va de pair avec la relation à l'Autre. Les vives inquiétudes que la mondialisation suscite en France expliquent peut-être que certains de nos concitoyens se raccrochent à l'identité française comme à une bouée de sauvetage, pour surnager dans une mer qu'ils pensent hostile.
Qu'est-ce qu'être Breton ? Votre recherche universitaire pose cette question sans relâche. Ce nouveau livre l'éclaire-t-elle d'un jour nouveau ?
Ma vision de la bretonnité s'est enrichie mais je pense toujours qu'il y a plusieurs façons d'être Breton. Par les origines familiales ou le lieu de naissance, bien sûr. Mais aussi par « le droit du coeur » : on peut devenir Breton si on le veut et qu'on aime la Bretagne, ses habitants et sa culture...
Pierre-Jean Simon, l'un des auteurs, dit que la bretonnité n'existe pas car elle ne soulève pas un mouvement social suffisant pour peser sur l'histoire. Êtes-vous d'accord ?
En partie. Les Bretons sont créatifs sur le plan culturel, pas en politique. En Europe et dans le monde les sociétés les plus dynamiques sont celles où le politique, l'économique et le culturel agissent de concert.
Un des auteurs dénie un avenir aux régions n'ayant pas de pouvoir législatif.
La Bretagne fait partie des régions faibles car elle n'a ni pouvoir législatif, ni ressources financières conséquentes. Pour autant, va-t-elle vers son crépuscule ? J'espère que non, mais nous sommes bien obligés de constater que, dans l'Europe qui se construit, elle n'est pas en mesure de jouer sa partition à jeu égal avec l'Écosse ou la Catalogne, entre autres.
Un autre auteur soutient qu'il n'y a pas d'espace politique breton parce qu'il n'existe ni partis, ni médias bretons.
Certes, mais des solidarités demeurent qui donnent à la vie en Bretagne une saveur particulière. Ce n'est sans doute pas par hasard que la gauche a obtenu aux dernières élections des résultats bien plus élevés qu'en France
Jean-Pierre Kervella, lui, constate pourtant que l'économie basée sur les solidarités, qui a permis les rebonds bretons de la fin du XIXe siècle et après la Seconde Guerre mondiale, disparaît.
Les communautés rurales chaleureuses d'autrefois ont cédé la place à une société plus froide et plus individualiste. Le paysage social est moins structuré, ce qui peut créer du désarroi. Néanmoins, l'importance du tissu associatif et de la vie culturelle, le rôle toujours puissant du mutualisme, témoignent du maintien de solidarités, certes affaiblies, mais encore vivantes. La Bretagne peut se construire un avenir original sur ce socle.
Recueilli par Didier PILLET.
(*) De Plougastel à Okinawa, aux Presses universitaires de Rennes (376 p., 22 €), est écrit par cinq sociologues, quatre historiens, trois ethnologues ou anthropologues, deux géographes, deux littéraires, un philosophe, un politologue et une sociolinguiste ; sept étrangers (dont une Russe, un Anglo-libanais, un Irlandais, un Hollandais et deux Japonais), deux Français non bretons et dix Bretons (dont un Breton « de coeur »).
Tous les travaux du groupe sur : www.bretagne-recherche.net
Aimer la Bretagne suffit pour être Breton
De Plougastel à Okinawa a été rédigé sous la direction du sociologue breton Ronan Le Coadic. : Archives Ouest-France/Alexis Tsvetoukhine
Une vingtaine de chercheurs, dirigés par Ronan Le Coadic, le confirment : « Il y a plusieurs façons de devenir Breton ».
L'identité, mot dont on use et abuse, dites-vous dans De Plougastel à Okinawa, livre rédigé par 19 chercheurs français et étrangers (*), est une construction de l'esprit.
L'identité n'est pas une réalité matérielle mais un récit sur soi, fondé sur des caractéristiques concrètes que l'on choisit et met en valeur (épisodes historiques, comportements, traits de personnalité supposés, etc.). Elle donne un sentiment de cohérence.
Pourquoi en parle-t-on autant ?
L'identité va de pair avec la relation à l'Autre. Les vives inquiétudes que la mondialisation suscite en France expliquent peut-être que certains de nos concitoyens se raccrochent à l'identité française comme à une bouée de sauvetage, pour surnager dans une mer qu'ils pensent hostile.
Qu'est-ce qu'être Breton ? Votre recherche universitaire pose cette question sans relâche. Ce nouveau livre l'éclaire-t-elle d'un jour nouveau ?
Ma vision de la bretonnité s'est enrichie mais je pense toujours qu'il y a plusieurs façons d'être Breton. Par les origines familiales ou le lieu de naissance, bien sûr. Mais aussi par « le droit du coeur » : on peut devenir Breton si on le veut et qu'on aime la Bretagne, ses habitants et sa culture...
Pierre-Jean Simon, l'un des auteurs, dit que la bretonnité n'existe pas car elle ne soulève pas un mouvement social suffisant pour peser sur l'histoire. Êtes-vous d'accord ?
En partie. Les Bretons sont créatifs sur le plan culturel, pas en politique. En Europe et dans le monde les sociétés les plus dynamiques sont celles où le politique, l'économique et le culturel agissent de concert.
Un des auteurs dénie un avenir aux régions n'ayant pas de pouvoir législatif.
La Bretagne fait partie des régions faibles car elle n'a ni pouvoir législatif, ni ressources financières conséquentes. Pour autant, va-t-elle vers son crépuscule ? J'espère que non, mais nous sommes bien obligés de constater que, dans l'Europe qui se construit, elle n'est pas en mesure de jouer sa partition à jeu égal avec l'Écosse ou la Catalogne, entre autres.
Un autre auteur soutient qu'il n'y a pas d'espace politique breton parce qu'il n'existe ni partis, ni médias bretons.
Certes, mais des solidarités demeurent qui donnent à la vie en Bretagne une saveur particulière. Ce n'est sans doute pas par hasard que la gauche a obtenu aux dernières élections des résultats bien plus élevés qu'en France
Jean-Pierre Kervella, lui, constate pourtant que l'économie basée sur les solidarités, qui a permis les rebonds bretons de la fin du XIXe siècle et après la Seconde Guerre mondiale, disparaît.
Les communautés rurales chaleureuses d'autrefois ont cédé la place à une société plus froide et plus individualiste. Le paysage social est moins structuré, ce qui peut créer du désarroi. Néanmoins, l'importance du tissu associatif et de la vie culturelle, le rôle toujours puissant du mutualisme, témoignent du maintien de solidarités, certes affaiblies, mais encore vivantes. La Bretagne peut se construire un avenir original sur ce socle.
Recueilli par Didier PILLET.
(*) De Plougastel à Okinawa, aux Presses universitaires de Rennes (376 p., 22 €), est écrit par cinq sociologues, quatre historiens, trois ethnologues ou anthropologues, deux géographes, deux littéraires, un philosophe, un politologue et une sociolinguiste ; sept étrangers (dont une Russe, un Anglo-libanais, un Irlandais, un Hollandais et deux Japonais), deux Français non bretons et dix Bretons (dont un Breton « de coeur »).
Tous les travaux du groupe sur : www.bretagne-recherche.net
Invité- Invité
Re: bienvenue en bzh....
ce qui me plait le plus dans cet article c'est "Aimer la Bretagne suffit pour être Breton"...ce qu'on pourrait aussi dire a tous les pays a mon avis.
citoyen du monde c'est ca...
et que tous les fafs du monde en prennent de la graine !!!!
citoyen du monde c'est ca...
et que tous les fafs du monde en prennent de la graine !!!!
Invité- Invité
Re: bienvenue en bzh....
"Aimer la Bretagne suffit pour être Breton" exit les sauvages de sauvagies anglo normande !!!
faut poa deconner quand meme...
faut poa deconner quand meme...
Invité- Invité
Re: bienvenue en bzh....
mortimers a écrit:on peut devenir Breton si on le veut et qu'on aime la Bretagne, ses habitants et sa culture...
ouf l'honneur est sauf! j'sui pas bretonne!
Re: bienvenue en bzh....
bretonnité....quel drole de mot....
mi j'min fous chu chtimi....
et si on aime les huitres on peut aussi être breton ?
mi j'min fous chu chtimi....
et si on aime les huitres on peut aussi être breton ?
monsieur doudou- Les Hurlements d'Léo
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Nombre de messages : 1646
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Humeur : guitare musique informatique
Points : 7528
Date d'inscription : 08/09/2004
Re: bienvenue en bzh....
Et les bretons ... ils vont nous aimer aussi ?
grognonjc- Les Mots qui Courent
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Re: bienvenue en bzh....
bah on fera un apéro où on invitera les voisins....
monsieur doudou- Les Hurlements d'Léo
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