Pour Anna...
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Pour Anna...
1 an aujourd'hui...
Pour fêter l'évènement, les autorités russes ont arrêté tous les militants et intervenants internationaux qui voulaient participer à un rassemblement qui devait faire le point sur l'enquête et l'état du journalisme et de la liberté de la presse en russie.
C'était en effet une bonne façon d'apporter une réponse à ces deux questions.
Et de rendre une sorte d'hommage à Anna : un an après et malgré sa disparition, elle les dérange encore, et ça durera tant qu'il restera des gens pour relayer ses valeurs.
Pour fêter l'évènement, les autorités russes ont arrêté tous les militants et intervenants internationaux qui voulaient participer à un rassemblement qui devait faire le point sur l'enquête et l'état du journalisme et de la liberté de la presse en russie.
C'était en effet une bonne façon d'apporter une réponse à ces deux questions.
Et de rendre une sorte d'hommage à Anna : un an après et malgré sa disparition, elle les dérange encore, et ça durera tant qu'il restera des gens pour relayer ses valeurs.
Filou- Les Hurlements d'Léo
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Localisation : Civilisation (Région Parisienne, France)
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Re: Pour Anna...
Ouais ... et tout ça ne motivera même pas les dirigeants des autres pays à demander des comptes à la sacro-sainte russie qui comme tous nos "grands pays" ont tous les droits sur cette planète ...
grognonjc- Les Mots qui Courent
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Re: Pour Anna...
Bien vu : non seulement ils ne demanderont pas de comptes, mais ils continueront même à regretter de ne pas pouvoir appliquer les mêmes méthodes.
En tout cas pas aussi ouvertement.
Maintenant, pour prendre par exemple allez... la france, des méthodes moins violentes mais plus pernicieuses, tout aussi efficaces en termes de liberté de la presse, ont fait leurs preuves, genre laisser se concentrer 92% de la presse nationale dans les mains des grands groupes armes/médias/pub/pognon/stock options/yachts et villas de vacances/industrie... ou en nommant des fidèles suceurs à la tête des chaines publiques.
En tout cas pas aussi ouvertement.
Maintenant, pour prendre par exemple allez... la france, des méthodes moins violentes mais plus pernicieuses, tout aussi efficaces en termes de liberté de la presse, ont fait leurs preuves, genre laisser se concentrer 92% de la presse nationale dans les mains des grands groupes armes/médias/pub/pognon/stock options/yachts et villas de vacances/industrie... ou en nommant des fidèles suceurs à la tête des chaines publiques.
Filou- Les Hurlements d'Léo
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Re: Pour Anna...
Tout à fait ... finalement les russes eux n'hésitent pas à afficher le fait que de toutes façon ils sont intouchables et qu'ils peuvent tout se permettre ... les grands de ce monde ne s'adressent en général que des petits signes de désaprobation ... pas plus
grognonjc- Les Mots qui Courent
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Re: Pour Anna...
Par Conor Sweeney Reuters - Dimanche 7 octobre, 15h45
MOSCOU (Reuters) - La police moscovite a ceint dimanche d'un étroit cordon de sécurité la manifestation organisée en mémoire de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, critique du Kremlin et de Vladimir Poutine, assassinée il y a un an dans l'ascenseur de son immeuble moscovite.
Près de 2.000 personnes, dont beaucoup tenaient des fleurs ou des portraits de Politkovskaïa, se sont rassemblées place Pouchkine sous une pluie froide.
Un peu plus tard, la foule était deux fois plus nombreuse à une fête organisée par l'organisation de jeunesse Nachi pour le 55e anniversaire de Poutine.
"Nous devons nous battre pour la liberté", a lancé à la foule Dimitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, le journal de Politkovskaïa. "Nous devons garder Anna dans nos coeurs et ne pas suivre les ordres de Poutine."
Quelques membres du groupe dissident "L'autre Russie" étaient présents au rassemblement.
Plusieurs centaines de policiers, certains à cheval, patrouillaient à proximité tandis que plusieurs camions de renforts étaient stationnés dans des rues voisines. Selon les médias locaux, 2.500 renforts de police ont été mobilisés.
Les collègues de la journaliste s'étaient réunis peu auparavant sur sa sépulture pour une commémoration privée.
D'autres personnes, dont l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, aujourd'hui opposant politique, s'étaient réunies devant son immeuble pour y déposer des fleurs, un hommage dont la télévision nationale a diffusé quelques images.
KASPAROV JUGE LES RUSSES "TROP PASSIFS"
Déçu par la faible mobilisation, Kasparov a déclaré à Reuters que les Russes étaient "trop passifs" et ne comprenaient pas la portée de l'assassinat de Politkovskaïa.
"Aujourd'hui, c'est la célébration officielle de l'anniversaire de Poutine mais dans quelques années, les gens se souviendront surtout de cette date pour la mort d'Anna", a-t-il ajouté.
Poutine célébrait en effet au Kremlin son 55e anniversaire, tandis que les dirigeants de l'organisation de jeunesse Nachi donnaient une grande fête de plein air à laquelle environ 5.000 personnes ont participé.
"J'avais 12 ans, j'étais une jeune fille quand Poutine est devenu président, mais maintenant le pays est redevenu fort", a déclaré Daria Morina, 19 ans, qui s'est présentée comme une militante de Nachi et portait une écharpe orange rappelant l'uniforme du mouvement de jeunesse des Pionniers soviétiques.
"Je ne sais rien d'Anna Politkovskaïa, cela ne m'intéresse pas", a-t-elle ajouté en réponse à une question sur l'hommage qui lui avait été rendu peu auparavant.
Elle a précise que le gouvernement avait financé la fête donnée par le mouvement Nachi.
Agée de 48 ans, Anna Politkovskaïa accusait régulièrement le Kremlin et les forces de sécurité russes d'abus de pouvoir, en Tchétchénie notamment. Son meurtre a provoqué un tollé international mais en Russie, les réactions à son assassinat sont restées plus mesurées, son travail n'étant pas très connu de l'opinion publique.
Pour ses anciens collègues, l'enquête piétine.
"Nous allons continuer à faire pression sur le gouvernement, mais pour l'instant, nous ne sommes pas satisfaits", déclare Sergueï Sokolov, rédacteur en chef adjoint de Novaïa Gazeta.
LE CPJ RÉCLAME UNE ENQUÊTE APPROFONDIE
A Paris, un hommage à la journaliste était prévu sur le parvis de Beaubourg, à New York, des bougies et des fleurs seront déposées près du siège de la mission russe aux Nations unies. A Rome, une rue a été rebaptisée la semaine dernière du nom de la journaliste assassinée.
La semaine dernière, le Comité de protection des journalistes (CPJ) a écrit à Poutine pour lui demander des précisions sur l'évolution de l'enquête, qu'il a souhaitée "approfondie, transparente et impartiale".
"Un an après, ce que nous avons en Russie est la routine habituelle: précisions alambiquées, informations contradictoires, et les responsables du meurtre de Politkovskaïa sont toujours dans la nature", a déclaré Ann Cooper, ancienne directrice du CPJ.
Le commissaire russe aux droits de l'homme, Vladimir Loukine, a affirmé dimanche qu'une résolution finale de l'affaire était "d'une importance cruciale pour le public et pour l'Etat". "Déterminer les noms des commanditaires du meurtre est le plus important, et cela reste encore à faire."
Le procureur général de Russie Iouri Tchaïka a annoncé en août l'arrestation de dix personnes en insinuant que Politkovskaïa avait été victime d'une bande criminelle organisée comprenant des agents d'organes de sécurité, à la retraite ou encore en activité.
MOSCOU (Reuters) - La police moscovite a ceint dimanche d'un étroit cordon de sécurité la manifestation organisée en mémoire de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, critique du Kremlin et de Vladimir Poutine, assassinée il y a un an dans l'ascenseur de son immeuble moscovite.
Près de 2.000 personnes, dont beaucoup tenaient des fleurs ou des portraits de Politkovskaïa, se sont rassemblées place Pouchkine sous une pluie froide.
Un peu plus tard, la foule était deux fois plus nombreuse à une fête organisée par l'organisation de jeunesse Nachi pour le 55e anniversaire de Poutine.
"Nous devons nous battre pour la liberté", a lancé à la foule Dimitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, le journal de Politkovskaïa. "Nous devons garder Anna dans nos coeurs et ne pas suivre les ordres de Poutine."
Quelques membres du groupe dissident "L'autre Russie" étaient présents au rassemblement.
Plusieurs centaines de policiers, certains à cheval, patrouillaient à proximité tandis que plusieurs camions de renforts étaient stationnés dans des rues voisines. Selon les médias locaux, 2.500 renforts de police ont été mobilisés.
Les collègues de la journaliste s'étaient réunis peu auparavant sur sa sépulture pour une commémoration privée.
D'autres personnes, dont l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, aujourd'hui opposant politique, s'étaient réunies devant son immeuble pour y déposer des fleurs, un hommage dont la télévision nationale a diffusé quelques images.
KASPAROV JUGE LES RUSSES "TROP PASSIFS"
Déçu par la faible mobilisation, Kasparov a déclaré à Reuters que les Russes étaient "trop passifs" et ne comprenaient pas la portée de l'assassinat de Politkovskaïa.
"Aujourd'hui, c'est la célébration officielle de l'anniversaire de Poutine mais dans quelques années, les gens se souviendront surtout de cette date pour la mort d'Anna", a-t-il ajouté.
Poutine célébrait en effet au Kremlin son 55e anniversaire, tandis que les dirigeants de l'organisation de jeunesse Nachi donnaient une grande fête de plein air à laquelle environ 5.000 personnes ont participé.
"J'avais 12 ans, j'étais une jeune fille quand Poutine est devenu président, mais maintenant le pays est redevenu fort", a déclaré Daria Morina, 19 ans, qui s'est présentée comme une militante de Nachi et portait une écharpe orange rappelant l'uniforme du mouvement de jeunesse des Pionniers soviétiques.
"Je ne sais rien d'Anna Politkovskaïa, cela ne m'intéresse pas", a-t-elle ajouté en réponse à une question sur l'hommage qui lui avait été rendu peu auparavant.
Elle a précise que le gouvernement avait financé la fête donnée par le mouvement Nachi.
Agée de 48 ans, Anna Politkovskaïa accusait régulièrement le Kremlin et les forces de sécurité russes d'abus de pouvoir, en Tchétchénie notamment. Son meurtre a provoqué un tollé international mais en Russie, les réactions à son assassinat sont restées plus mesurées, son travail n'étant pas très connu de l'opinion publique.
Pour ses anciens collègues, l'enquête piétine.
"Nous allons continuer à faire pression sur le gouvernement, mais pour l'instant, nous ne sommes pas satisfaits", déclare Sergueï Sokolov, rédacteur en chef adjoint de Novaïa Gazeta.
LE CPJ RÉCLAME UNE ENQUÊTE APPROFONDIE
A Paris, un hommage à la journaliste était prévu sur le parvis de Beaubourg, à New York, des bougies et des fleurs seront déposées près du siège de la mission russe aux Nations unies. A Rome, une rue a été rebaptisée la semaine dernière du nom de la journaliste assassinée.
La semaine dernière, le Comité de protection des journalistes (CPJ) a écrit à Poutine pour lui demander des précisions sur l'évolution de l'enquête, qu'il a souhaitée "approfondie, transparente et impartiale".
"Un an après, ce que nous avons en Russie est la routine habituelle: précisions alambiquées, informations contradictoires, et les responsables du meurtre de Politkovskaïa sont toujours dans la nature", a déclaré Ann Cooper, ancienne directrice du CPJ.
Le commissaire russe aux droits de l'homme, Vladimir Loukine, a affirmé dimanche qu'une résolution finale de l'affaire était "d'une importance cruciale pour le public et pour l'Etat". "Déterminer les noms des commanditaires du meurtre est le plus important, et cela reste encore à faire."
Le procureur général de Russie Iouri Tchaïka a annoncé en août l'arrestation de dix personnes en insinuant que Politkovskaïa avait été victime d'une bande criminelle organisée comprenant des agents d'organes de sécurité, à la retraite ou encore en activité.
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