Garage
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Garage
Date de sortie : 09 Janvier 2008
Synopsis
Considéré par ses voisins comme un marginal inoffensif, Josie a passé toute sa vie d'adulte à tenir une station service délabrée à la périphérie d'une petite ville du fin fond de l'Irlande. Il est limité, solitaire, irréductiblement optimiste et à sa manière, heureux. Garage raconte son besoin d'être aimé au cours d'un été qui verra sa vie changer du tout au tout.
la bande annonce
Synopsis
Considéré par ses voisins comme un marginal inoffensif, Josie a passé toute sa vie d'adulte à tenir une station service délabrée à la périphérie d'une petite ville du fin fond de l'Irlande. Il est limité, solitaire, irréductiblement optimiste et à sa manière, heureux. Garage raconte son besoin d'être aimé au cours d'un été qui verra sa vie changer du tout au tout.
la bande annonce
Re: Garage
telerama a écrit:
Dans son premier long métrage, il filmait déjà des paumés, des déclassés, des solitaires - vivement que sorte en France cette petite merveille qu'est Adam et Paul. Dans Garage, le décor a changé : Dublin s'est métamorphosé en village perdu au fin fond de l'Irlande, mais le regard de Lenny Abrahamson n'a pas dévié d'un pouce. Ce cinéaste a visiblement le don d'éclairer de l'intérieur les êtres qu'il observe, que ce soit les clodos drogués d'Adam et Paul, ou, ici, cet autre duo burlesque que forment un adulte tout imprégné d'enfance et un préado que l'on devine terrifié à l'idée de devoir la quitter.
Josie, à qui Pat Shortt prête sa rondeur et sa bonne bouille, est un simple d'esprit au sens russe du terme. Un innocent. Tout fier et heureux de s'acquitter dignement de la tâche qu'on lui a confiée : tenir la station-service du coin. Chaque matin, donc, Josie sort, bien rangés sur une étagère, les produits dont ses clients pourraient avoir besoin. Et il les rentre, chaque soir, à la même heure, avec le sentiment du devoir accompli. Bonheur étale troublé, un jour, par l'arrivée d'un apprenti, effacé, malingre et binoclard. Hardy prend soin de ce jeune Laurel, lui enseigne le « métier » (sortir chaque matin et rentrer chaque soir les produits pour les éventuels clients). Jusqu'au moment où une maladresse sans grande importance brise la complicité amorcée et précipite Josie vers des ennuis qui virent au drame...
Ça commence comme une farce minimaliste et ça finit comme une tragédie, sourde et implacable, sur l'intolérance. Avec humanisme - mais un humanisme âpre, intrigant, expurgé de tout sentimentalisme, de la moindre mièvrerie -, Lenny Abrahamson filme une société à qui la pureté semble faire mal et où les innocents deviennent des gêneurs à dégager d'urgence. On les tolère, ces clodos de l'âme, à condition qu'ils vivent tranquillement leur vie de marginaux. Mais malheur à eux s'ils sortent du lot, s'ils deviennent visibles... Alors, en longs plans silencieux où le temps semble tenu à distance, Lenny Abrahanson rend superbe et tragique le moindre soupir de Josie, le moindre faux pas de sa démarche aussi chaotique que son destin. Avec humilité et discrétion, il rend, à chaque instant, totalement physique cette épure de l'âme.
Pierre Murat
Source : Télérama
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