EXPOSITION CALDER, LES ANNEES PARISIENNES AU CENTRE POMPIDOU
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EXPOSITION CALDER, LES ANNEES PARISIENNES AU CENTRE POMPIDOU
Avec l'exposition 'Calder, les années parisiennes' présentée à Beaubourg jusqu'au 20 juillet 2009, l'un des sculpteurs les plus emblématiques de l'art contemporain laisse apparaître un visage bien moins connu. Des personnages attachants, des animaux plus vrais que nature et des saynètes facétieuses se partagent la vedette dans ce monde onirique. Un angle inattendu mais qui révèle, chez l'artiste, une constante fondamentale ; le fil de fer comme vecteur d'une création en mouvement.
Alexander Calder, c'est d'abord le paradoxe du mouvement. Chez lui, la sculpture devient "mobile", la matière la plus dure, le fer, se tord et se fait souple, dynamique, confiant à l'oeuvre un mouvement inédit. Cet artiste affairé à exhiber son talent de constructeur mécanique confine, avec ses créations, à l'imaginaire le plus expressif, où ses figurines apparaissent comme autant de personnalités d'un univers fantaisiste. Dès ses premiers travaux, Calder c'est la modernité américaine immergée dans l'avant-garde parisienne, dans ses trouvailles comme dans ses références presque baroques et surannées d'un monde à l'aube de l'industrialisation, animé par l'artisanat et l'amour de la matière.
Génie de l'ingénierie
Lorsqu'il débarque à Paris en 1926, Calder n'a rien de l'artiste prédestiné. S'il a étudié le génie mécanique et les beaux-arts, il n'est l'auteur que de quelques sculptures et de dessins d'illustration publiés dans des revues américaines. Mais déjà, son talent éclate et son arrivée au coeur du Montparnasse des Années folles, qui bat alors au rythme des avant-gardes du monde entier, va s'affirmer en tirant parti de sa double formation d'ingénieur et d'artiste. Dès ses premières oeuvres, Calder affirme son style. Tandis qu'il multiplie les caricatures, le sculpteur développe une technique bien à lui qui le mènera à produire les portraits des personnalités à l'aide de simples fils de fer. Tout le gotha y passera. De son marchand Erhard Weyhe à Joan Miro, d'Edgar Varèse à Kiki de Montparnasse, c'est toute une scène historique que Calder immortalisera.
Et sa trouvaille technique tient du prodige. Loin de la sculpture en cours à son époque, ses portraits dessinent, à l'aide de simples traits, les expressions et les postures comme aucun autre n'a su le faire. A minima, Calder propose une relecture schématisée de ses modèles. Un trait pour délimiter la forme du visage, deux sphères pour les yeux et un savant méli-mélo de courbes et de noeuds pour le nez et la bouche. Le tout sans séparer les parties, le fil relie toujours les traits du visage à la tête. Suspendues dans les airs, ces montages dessinent, par leur ombre, des figures en mouvement sur les parois. Non seulement Calder réintroduit le dessin dans l'espace en faisant du fil de fer une trace d'encre en lévitation dans le monde qui l'entoure, mais plus encore, la lumière imprime sur les murs les dessins éphémères qui ne sont que les reflets mouvants de ces créations. La force de gravité devient un mouvement horizontal. Eclairées par une lumière frontale, les sculptures viennent abîmer leurs ombres aux cimaises.
la suite de l'article ici source Evene
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