La route de Cormac Mc Carthy

J'ai cru lire que Tchess n'avait pas aimé.
Pour ma part, ça m'a tenu en haleine 3 heures durant et ça m'a vraiment beaucoup touché.

Je n'ai pas vu l'adaptation cinématographique mais vu qu'elle est encore à l'affiche je me demande si je ne vais pas y aller.

et tu as lu "no country for old men"?

Exact, je n'ai même pas réussi à le finir. Je crois bien que c'est la première fois que j'abandonne un bouquin.
Rien qu'en lisant les deux lignes qui résume le livre, j'ai l'impression d'avoir relu l'intégralité de la centaine de pages que j'ai lu... Non décidément, c'est un style que je ne comprend pas !!!!!!

Oui je comprends bien ce que tu veux dire....
C'est très lent, assez répétitif, parce qu'ils doivent se cacher, chercher leur nourriture, avancer, encore et toujours... sur La route

mais c'est très philosophique...
Une fine parabole sur la vie, sur la mort.
Le père porte le passé alors que son fils ne l'a jamais connu (il ne connait pas l'avant catastrophe)...
Le père endurci, semble aller vers la mort alors que son fils blond, lumineux, innocent semble porter la vie.


Ils marchent sur La route qui est autant le fil conducteur du récit que leur point de repère.
Sur La route où il n'y rien que la désolation d'un paysage post-apocalytique,
des cadavres calcinés, des épaves, un monde sous les cendres, un monde sans couleurs, un monde déshumanisé.

Sur cette route il n’y a pas d’homme du Verbe. Ils sont partis et m’ont laissé seul. Ils ont emporté le monde avec eux.
Question : Quelle différence y a-t-il entre ne sera jamais et n’a jamais été ?

Leur univers est tellement désespéré (plus rien n'y pousse, tout est calciné...) que ça en devient absurde de vouloir survivre
et pourtant ils ont encore de l'espoir... ils continuent d'avancer. Ils gardent la foi...

Il n'y a pas de Dieu et nous sommes ses prophètes

Foi en quoi ? l'homme est devenu un loup pour l'homme (les rares survivants sont des cannibales ou des proies faibles), leur Dieu est mort.

Là où les hommes ne peuvent pas vivre les dieux ne s’en tirent pas mieux.

C'est un livre très riche malgré un aspect très minimaliste. Il y a peu de dialogues mais ils sont incisifs, violents et justes.
Il faut vraiment pénétrer l'aspect philosophique du bouquin pour tirer bénéfice de cette lecture sinon ça doit en effet paraitre peu intéressant.

Mamz a écrit:et tu as lu "no country for old men"?

non mais du coup ça me tente.... enfin là j'ai de quoi faire encore...

Je n'ai pas lu le livre, juste vu le film.
Ce dernier semble assez imager ce que tu décris.
Une longue errance, de quêtes primitives, manger, dormir, survivre,
de croire en un horizon, un lendemain meilleur.
Dur, difficile, lassant, désespérant ...
Et puis une pause, comme un souffle pour le spectateur, le lecteur,
cette maison et ce garde-manger sous terrain, véritable caverne d'ali baba,
un havre de paix, un moment hors du cahot ...
Et à nouveau la fuite en avant, la peur de faire confiance, la mort ...
Quelque part une leçon de vie, de courage et d'espoir