Weepers Circus
Page 1 sur 1
Weepers Circus
1. Pour commencer, pourrais-tu présenter le groupe, ses débuts ?
Le Weepers Circus est né en octobre 1988 : nous avions seize ans, nous étions un groupe de lycéens et à fortiori le groupe du lycée. Les choses ont ensuite suivi leur cours : de groupe d’étudiants nous sommes devenus un groupe d’intermittents. Le franchissement de la frontière entre l’amateurisme et la vie professionnelle s’est faite au fur et à mesure… et c’est ainsi que nous vivons de notre musique depuis l’année deux mille. En fait, la constante qui ne s’est jamais démentie tout au long de ces années, c’est que notre amitié est au centre de notre rencontre et qu’aujourd’hui – après dix-sept ans d’existence – nous avons toujours le sentiment d’être au commencement d’une aventure humaine et musicale : nous avons beaucoup de choses encore à faire ensemble et nous nous en réjouissons. A l’heure actuelle, le groupe est composé de cinq musiciens : Alexandre George (chant, guitare acoustique et accordéon), Franck George (violoncelle, basse acoustique & électrique et chœurs), Denis Leonhardt (clarinette, clarinette basse, saxophone soprano et chœurs), Alexandre Goulec Bertrand (batterie, percussions et chœurs) et moi-même, Eric Kaija Guerrier (guitare acoustique & électrique et chœurs).
2. Votre actualité ?
Nous poursuivons notre tournée française « La monstrueuse parade » et commençons déjà à travailler à un futur – et sixième – album. De même, un DVD est en préparation : il sera constitué de nos archives visuelles ainsi qu’un nouveau petit film autour du groupe.
3. Quelles ont été les réactions suite à la sortie de vos différents albums ?
Franchement, les réactions sont plutôt positives et chaleureuses. Bien entendu, il y a des gens qui n’aiment pas notre travail et cela est bien normal : nous avons toujours été attentifs aux critiques et les acceptons lorsqu’elles relèvent de la subjectivité. Les compliments, eux, font bien évidemment grand plaisir et nous rassurent aussi quant à l’orientation de notre démarche.
4. Peux-tu développer un peu les sujets abordés par vos textes ?
Le réel tel quel et le quotidien de nos vies ordinaires ne nous intéressent que très peu : c’est en ce sens que les sujets de nos chansons relèvent bien souvent du monde des rêves. Ainsi, l’amour courtois, la mort et la spiritualité traversent nos chansons. Mais attention l’humour, la potacherie et l’autodérision font tout autant parties de notre univers : nos disques et concerts en témoignent d’ailleurs avec force et vigueur.
5. Quelles sont vos influences musicales et littéraires ?
Chacun d’entre nous a traversé – et traverse toujours – des goûts musicaux et littéraires spécifiques. Néanmoins, nous nous retrouvons à l’unisson sur beaucoup de points : nos influences s’expriment d’ailleurs en accords entre les uns et les autres… et notre travail s’en ressent positivement. Par ailleurs, nos influences musicales ont évolué au fur et à mesure que les années passent. A nos débuts : les Beatles, Pink Floyd, Bob Dylan, la musique médiévale, yiddish et tzigane, etc. Depuis quelques années déjà et jusqu’à aujourd’hui : Boris Vian, Jacques Brel, George Brassens, Led Zeppelin, Thomas Fersen, etc. En ce qui concerne les influences littéraires, je ne peux répondre à cela qu’en ce qui me concerne : Hölderlin, Novalis, Zweig, Rilke, Hesse, Schelling, Paracelse, les écrits ésotériques et mystiques, etc.
6. Peux-tu nous faire un topo sur la scène de ta région ?
Difficile de répondre à cela de manière précise… tout simplement parce que rien que dans le Bas-Rhin, plus de six cent groupes existent ! A Strasbourg, la culture dite « de subvention » est phénoménale : plusieurs grandes scènes et de nombreuses petites scènes théâtrales, un opéra et un théâtre nationaux, de nombreuses troupes de danses et de marionnettes, des bibliothèques (dont la bibliothèque nationale), des universités importantes et performantes, etc. Mais en ce qui concerne le rock, il n’y a plus trop d’endroits où les artistes puissent s’exprimer : beaucoup de lieux ont fermé. Il reste que la scène strasbourgeoise est vivante, riche, originale et variée : or malheureusement peu de groupes ont l’occasion ou les moyens de sortir de la région alsacienne et encore moins d’acquérir une certaine notoriété nationale ou internationale.
7. Qui écoutez vous en ce moment ?
Là encore, je ne peux répondre qu’à titre personnel. En général, ce que l’on appelle « la nouvelle scène française » m’ennuie profondément… mais mon dernier véritable coup de cœur est l’album « Le fil » de Camille : pour moi, il s’agit là d’une œuvre d’une intelligence rare, d’une écriture redoutable et d’une originalité décisive. Autre coup de cœur : « La femme chocolat » d’Olivia Ruiz. Cet album est magnifique : les arrangements y sont superbes et Olivia y prend de l’envergure et de la maturité à la fois du point de vue de sa voix et du point de vue de l’écriture. Je ne cesse pas d’écouter et de réécouter ce disque et j’y trouve à chaque fois des nuances supplémentaires. Bref, à découvrir impérativement. !
8. Quel est votre avis sur le téléchargement et le partage de musique via le net ? Un moyen de découvrir, un vol ?
Voilà bien une question vraiment difficile et je vais y répondre à la Normande : le téléchargement gratuit est à la fois un vol et un moyen de découvrir les artistes. Le Weepers Circus a plutôt bénéficié – en terme de notoriété – de ce piratage parce que ce dernier a permis de nous faire connaître par des gens qui jamais n’auraient entendu parler de nous sans ce procédé. Et pourtant, je pense à titre personnel que tout ceci est inquiétant, contribue à la mort du droit d’auteur et à terme… du disque.
9. Le questionnaire de Pivot.
Une fois, de plus, je ne réponds à cela qu’à titre personnel.
Où et à quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux?
Chez mes parents, pendant mon enfance.
La dernière fois que vous avez pleuré ?
Je ne pleure jamais.
Et votre dernier fou rire?
Lors de propos grivois… avec le groupe.
Quel est le principal trait de votre caractère?
L’égocentrisme.
Et celui dont vous êtes le moins fier?
L’égocentrisme aussi !
Votre occupation préférée?
Flâner en forêt, flâner en ville et y contempler l’architecture ! Et… lire !
La qualité que vous préférez chez un homme?
L’honnêteté.
Et chez une femme?
L’honnêteté aussi… mais associée à l’équilibre entre l’Esprit, de l’Âme et du Corps.
Votre plus grande peur?
La mort.
Que possédez-vous de plus cher?
Les archives du Weepers Circus.
Qu'avez-vous réussi le mieux dans votre vie?
Ma participation à l’aventure du Weepers Circus.
La figure historique à laquelle vous auriez aimé ressembler?
Jean Moulin ou Pierre Mendès-France.
Vos compositeurs préférés?
Jean-Sébastien Bach est pour moi le plus grand. Viennent ensuite Lully, Charpentier et Haendel.
Vos peintres favoris?
Hyernymus Bosch, Bruegel l’Ancien, Arnold Böcklin et Véronèse.
Vos héros dans la vie réelle?
Jean Moulin, Léon Blum, Jean Jaurès et Victor Schoelcher.
Vos auteurs favoris?
Hölderlin, Novalis, Zweig, Rilke, Hesse, Schelling, Paracelse, etc.
Et votre livre de chevet, si vous en avez un?
L’Evangile selon Saint-Jean.
La couleur que vous aimez?
Le noir.
La fleur que vous préférez?
Aucune fleur spécifique ne m’intéresse.
Votre boisson préférée?
Au risque de choquer : ma boisson préférée est le Coca Cola !
La chanson que vous fredonnez dans votre salle de bains?
Il vaudrait mieux que vous ne le sachiez pas ! (rires)
Si vous deviez changer une chose dans votre apparence physique, que choisiriez-vous ?
Tout ! Je ne me trouve ni beau ni bien foutu !
Le talent que vous voudriez avoir?
La capacité à percevoir le monde spirituel.
Votre plus grand regret ?
Ne pas avoir toujours su dire « je t’aime » quand il eût fallu l’exprimer. Autre regret : m’être trop livré à des gens qui ne le méritent pas.
Que détestez-vous par-dessus tout?
La manipulation.
Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence?
La connerie.
Quel est l'état présent de votre esprit?
Dépressif ! (rires)
Votre devise?
Liberté – Egalité – Fraternité.
Votre mot préfére ?
Le mot « Lumière » en un sens mystique.
Votre son préféré ?
Celui du vent.
Votre juron préféré ?
Le juron alsacien « Dreckfutz » que l’on pourrait traduire littéralement par « cramouille baveuse et sale » ! Ce terme est la pire insulte qu’il puisse y avoir dans notre dialecte et il me fait beaucoup rire.
11. Un mot, une pensée, un coup de gueule pour finir ?
Un coup de gueule ? Il nous faut tout faire pour que Nicolas Sarkosy ne devienne pas Président de la République en 2007.
Eric (guitariste).
merci beaucoup Mamzelle Bulle & Ricky_Banlieue.
le site du groupe http://www.weeperscircus.com/
Le Weepers Circus est né en octobre 1988 : nous avions seize ans, nous étions un groupe de lycéens et à fortiori le groupe du lycée. Les choses ont ensuite suivi leur cours : de groupe d’étudiants nous sommes devenus un groupe d’intermittents. Le franchissement de la frontière entre l’amateurisme et la vie professionnelle s’est faite au fur et à mesure… et c’est ainsi que nous vivons de notre musique depuis l’année deux mille. En fait, la constante qui ne s’est jamais démentie tout au long de ces années, c’est que notre amitié est au centre de notre rencontre et qu’aujourd’hui – après dix-sept ans d’existence – nous avons toujours le sentiment d’être au commencement d’une aventure humaine et musicale : nous avons beaucoup de choses encore à faire ensemble et nous nous en réjouissons. A l’heure actuelle, le groupe est composé de cinq musiciens : Alexandre George (chant, guitare acoustique et accordéon), Franck George (violoncelle, basse acoustique & électrique et chœurs), Denis Leonhardt (clarinette, clarinette basse, saxophone soprano et chœurs), Alexandre Goulec Bertrand (batterie, percussions et chœurs) et moi-même, Eric Kaija Guerrier (guitare acoustique & électrique et chœurs).
2. Votre actualité ?
Nous poursuivons notre tournée française « La monstrueuse parade » et commençons déjà à travailler à un futur – et sixième – album. De même, un DVD est en préparation : il sera constitué de nos archives visuelles ainsi qu’un nouveau petit film autour du groupe.
3. Quelles ont été les réactions suite à la sortie de vos différents albums ?
Franchement, les réactions sont plutôt positives et chaleureuses. Bien entendu, il y a des gens qui n’aiment pas notre travail et cela est bien normal : nous avons toujours été attentifs aux critiques et les acceptons lorsqu’elles relèvent de la subjectivité. Les compliments, eux, font bien évidemment grand plaisir et nous rassurent aussi quant à l’orientation de notre démarche.
4. Peux-tu développer un peu les sujets abordés par vos textes ?
Le réel tel quel et le quotidien de nos vies ordinaires ne nous intéressent que très peu : c’est en ce sens que les sujets de nos chansons relèvent bien souvent du monde des rêves. Ainsi, l’amour courtois, la mort et la spiritualité traversent nos chansons. Mais attention l’humour, la potacherie et l’autodérision font tout autant parties de notre univers : nos disques et concerts en témoignent d’ailleurs avec force et vigueur.
5. Quelles sont vos influences musicales et littéraires ?
Chacun d’entre nous a traversé – et traverse toujours – des goûts musicaux et littéraires spécifiques. Néanmoins, nous nous retrouvons à l’unisson sur beaucoup de points : nos influences s’expriment d’ailleurs en accords entre les uns et les autres… et notre travail s’en ressent positivement. Par ailleurs, nos influences musicales ont évolué au fur et à mesure que les années passent. A nos débuts : les Beatles, Pink Floyd, Bob Dylan, la musique médiévale, yiddish et tzigane, etc. Depuis quelques années déjà et jusqu’à aujourd’hui : Boris Vian, Jacques Brel, George Brassens, Led Zeppelin, Thomas Fersen, etc. En ce qui concerne les influences littéraires, je ne peux répondre à cela qu’en ce qui me concerne : Hölderlin, Novalis, Zweig, Rilke, Hesse, Schelling, Paracelse, les écrits ésotériques et mystiques, etc.
6. Peux-tu nous faire un topo sur la scène de ta région ?
Difficile de répondre à cela de manière précise… tout simplement parce que rien que dans le Bas-Rhin, plus de six cent groupes existent ! A Strasbourg, la culture dite « de subvention » est phénoménale : plusieurs grandes scènes et de nombreuses petites scènes théâtrales, un opéra et un théâtre nationaux, de nombreuses troupes de danses et de marionnettes, des bibliothèques (dont la bibliothèque nationale), des universités importantes et performantes, etc. Mais en ce qui concerne le rock, il n’y a plus trop d’endroits où les artistes puissent s’exprimer : beaucoup de lieux ont fermé. Il reste que la scène strasbourgeoise est vivante, riche, originale et variée : or malheureusement peu de groupes ont l’occasion ou les moyens de sortir de la région alsacienne et encore moins d’acquérir une certaine notoriété nationale ou internationale.
7. Qui écoutez vous en ce moment ?
Là encore, je ne peux répondre qu’à titre personnel. En général, ce que l’on appelle « la nouvelle scène française » m’ennuie profondément… mais mon dernier véritable coup de cœur est l’album « Le fil » de Camille : pour moi, il s’agit là d’une œuvre d’une intelligence rare, d’une écriture redoutable et d’une originalité décisive. Autre coup de cœur : « La femme chocolat » d’Olivia Ruiz. Cet album est magnifique : les arrangements y sont superbes et Olivia y prend de l’envergure et de la maturité à la fois du point de vue de sa voix et du point de vue de l’écriture. Je ne cesse pas d’écouter et de réécouter ce disque et j’y trouve à chaque fois des nuances supplémentaires. Bref, à découvrir impérativement. !
8. Quel est votre avis sur le téléchargement et le partage de musique via le net ? Un moyen de découvrir, un vol ?
Voilà bien une question vraiment difficile et je vais y répondre à la Normande : le téléchargement gratuit est à la fois un vol et un moyen de découvrir les artistes. Le Weepers Circus a plutôt bénéficié – en terme de notoriété – de ce piratage parce que ce dernier a permis de nous faire connaître par des gens qui jamais n’auraient entendu parler de nous sans ce procédé. Et pourtant, je pense à titre personnel que tout ceci est inquiétant, contribue à la mort du droit d’auteur et à terme… du disque.
9. Le questionnaire de Pivot.
Une fois, de plus, je ne réponds à cela qu’à titre personnel.
Où et à quel moment de votre vie avez-vous été le plus heureux?
Chez mes parents, pendant mon enfance.
La dernière fois que vous avez pleuré ?
Je ne pleure jamais.
Et votre dernier fou rire?
Lors de propos grivois… avec le groupe.
Quel est le principal trait de votre caractère?
L’égocentrisme.
Et celui dont vous êtes le moins fier?
L’égocentrisme aussi !
Votre occupation préférée?
Flâner en forêt, flâner en ville et y contempler l’architecture ! Et… lire !
La qualité que vous préférez chez un homme?
L’honnêteté.
Et chez une femme?
L’honnêteté aussi… mais associée à l’équilibre entre l’Esprit, de l’Âme et du Corps.
Votre plus grande peur?
La mort.
Que possédez-vous de plus cher?
Les archives du Weepers Circus.
Qu'avez-vous réussi le mieux dans votre vie?
Ma participation à l’aventure du Weepers Circus.
La figure historique à laquelle vous auriez aimé ressembler?
Jean Moulin ou Pierre Mendès-France.
Vos compositeurs préférés?
Jean-Sébastien Bach est pour moi le plus grand. Viennent ensuite Lully, Charpentier et Haendel.
Vos peintres favoris?
Hyernymus Bosch, Bruegel l’Ancien, Arnold Böcklin et Véronèse.
Vos héros dans la vie réelle?
Jean Moulin, Léon Blum, Jean Jaurès et Victor Schoelcher.
Vos auteurs favoris?
Hölderlin, Novalis, Zweig, Rilke, Hesse, Schelling, Paracelse, etc.
Et votre livre de chevet, si vous en avez un?
L’Evangile selon Saint-Jean.
La couleur que vous aimez?
Le noir.
La fleur que vous préférez?
Aucune fleur spécifique ne m’intéresse.
Votre boisson préférée?
Au risque de choquer : ma boisson préférée est le Coca Cola !
La chanson que vous fredonnez dans votre salle de bains?
Il vaudrait mieux que vous ne le sachiez pas ! (rires)
Si vous deviez changer une chose dans votre apparence physique, que choisiriez-vous ?
Tout ! Je ne me trouve ni beau ni bien foutu !
Le talent que vous voudriez avoir?
La capacité à percevoir le monde spirituel.
Votre plus grand regret ?
Ne pas avoir toujours su dire « je t’aime » quand il eût fallu l’exprimer. Autre regret : m’être trop livré à des gens qui ne le méritent pas.
Que détestez-vous par-dessus tout?
La manipulation.
Les fautes qui vous inspirent le plus d'indulgence?
La connerie.
Quel est l'état présent de votre esprit?
Dépressif ! (rires)
Votre devise?
Liberté – Egalité – Fraternité.
Votre mot préfére ?
Le mot « Lumière » en un sens mystique.
Votre son préféré ?
Celui du vent.
Votre juron préféré ?
Le juron alsacien « Dreckfutz » que l’on pourrait traduire littéralement par « cramouille baveuse et sale » ! Ce terme est la pire insulte qu’il puisse y avoir dans notre dialecte et il me fait beaucoup rire.
11. Un mot, une pensée, un coup de gueule pour finir ?
Un coup de gueule ? Il nous faut tout faire pour que Nicolas Sarkosy ne devienne pas Président de la République en 2007.
Eric (guitariste).
merci beaucoup Mamzelle Bulle & Ricky_Banlieue.
le site du groupe http://www.weeperscircus.com/
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum