Crusades : la relance !

Je copie-colle l'article de DVDRAMA, il est trop beau !



Cela fait désormais largement plus d’une dizaine d’années que le nom du grand leveur de fonte autrichien est associé au projet répondant au doux nom de «Crusades». Quelques passages par le "development hell", des gros cachets et une carrière improbable de gouverneur plus tard, il semblerait que ce fameux film de bras sorte de nouveau du coffre aux merveilles hollywoodiennes.

Alors que Schwarzie prépare sa redescente sur terre (plus personne ne doute de son éviction des bureaux de Sacramento), avec comme on vous le disait hier des éventuels "T4", et autres "Conan 3" et "Brutal Deluxe", le vieux génie de scénariste qu’est William Goldman ("Butch Kassidy and the Sundance Kid", "Marathon Man", "Les hommes du président" et "Princess Bride", merci pour lui vous pouvez vous rasseoir et cesser ces applaudissements !) remet la main au plumeau et se rappelle aux bons souvenirs d’un Paul Verhoeven avec lequel il avait déjà longuement travaillé sur cet illustre canevas.

Ca, c’était le (…) vieux temps.

Le fou néerlandais n’a rien déclaré à propos de la remise en chantier du projet, mais on sait que Arnie détient toujours les droits du script (qui doit approcher un nombre de versions équivalent aux printemps que compte Goldman). Pour mémoire, le film "Crusades" avait au milieu des années 90 une date de sortie, des affiches teaser et les techos s’étaient déjà penchés sur le problème d’une sortie triphasée en double dérivation afin d’alimenter au mieux les 9 moniteurs de contrôle qu’exigeait Verhoeven pour une séquence à 6 caméras…

C’est dire si dans le milieu de l’usine à rêves, les choses peuvent virer au cauchemar, même pour les plus grands (Verhoeven, après "Total Recall" et "Basic Instinct", était une sorte de roi du monde) et les idées les plus avancées. Le métrage devait conter les aventures de Hagen, guerrier impitoyable, gracié par le Pape en personne pour participer à la reprise de Jérusalem au XIème siècle. On ne spéculera pas plus sur la présence du réalisateur de "Starship Troopers" sur ce fantasmatique "Crusades".

Ceci dit on l’espère fortement, en croisant les doigts pour que Kassar et Vajna (eux aussi toujours attachés au film) ne décident pas de faire appel à Caton-Jones, le criminel qui devrait purger son "Basic Instinct 2" loin des plateaux, où encore à un jeune premier issu du clip ou à un jeune dernier issu du slip (Uwe Boll par exemple qui verse en ce moment dans le chevaleresque…) Appréhensions donc….

Car ce qu’il faut savoir, c’est que "Crusades" ne fera pas dans la dentelle; Goldman reste bien décidé à faire table rase du contexte géopolitique actuel, et à s’affranchir de tout ce que le 11 septembre à enlevé à la folie des scénaristes actuels. "Crusades", c’est les croisades ! Les guerres de religions, les plus grands massacres et coup de tranchantes, les bras teutoniques les plus épais, les cimeterres les plus affûtés. Une période noire, inouïe de violence pour un film d’homme, de sueur et de sang. Un projet qui ne laisse pas de place au doute, aux petits bras et aux mous du genou. C'est-à-dire que le script dans sa version la plus récente avait tout de même fait dire à Verhoeven, père controverse en personne, que celui-ci était irréalisable dans le contexte actuel, et donc sans intérêt pour un réalisateur.

Le script qui fait rentrer ce brave Paul dans le rang ? Le voici ! Ca laisse songeur, on est bien d’accord. Les scènes qui renvoient "Braveheart" et "Bang Rajan" lire Tom-Tom et Nana ? C’est ici messieurs dames…Approchez ! Voici que sort de la poussière une star des projets maudits, un film que plus personne n’espérait, mais ô combien excitant. Une boucherie annoncée, un grand film épique, réaliste et sans concessions qui prouverait enfin que certaines pages de l’Histoire ne sont pas à mettre au programme de 5ème.

Schwarzenegger n’a pas démenti qu’il restait intéressé par son rôle original, même si celui-ci devra répondre des quelques kilos supplémentaires qu’il accuse. Un ancien gouverneur de Californie, état républicain s’il en est, producteur et acteur sur un film sauvage, une ode prévue à la barbarie où musulmans, juifs et chrétiens s’expliquent à la coupe crasse, au rayon grande boucherie des terres de batailles ? Le tout lancé après les évènement du 11 septembre 2001 ? Sacré pied de nez en tous les cas ; et quelle meilleure manière pour l’Autrichien de revenir à ses premières amours, en laissant de côté son pin’s pro-Bush et ses réformes avortées ? Revoilà le musclé, le punch liner dément qui maniait la machine gun aussi souplement que le Desert Eagle. Donnons lui son épée, laissons à Goldman le temps de peaufiner son script et implorons ces francs tireurs de Andrew Vajna et Mario Kassar de laisser le film se faire…enfin ! Malgré les pressions déjà insistantes du gouvernement qui demande au studio de livrer un objet aussi patriotique que possible…Les bruits vont vite, croisons les doigts !